* Tunisie-Serbie (24-34) Au terme du tournoi Marion Kuzma, nous avons abordé Sayed Ayari pour nous donner une première impression sur la prestation de notre équipe nationale. Le DTN étant venu en observateur et non en donneur de leçon. Sa réponses a été plus que pertinente : «Au risque de vous décevoir nous a-t-il répondu, la participation à ce tournoi a été décidée pour permettre à nous tous et notamment à Alain Portes de procéder à une évaluation de la situation qui prévaut à l'heure qu'il est, sachant qu'il est à son premier contact avec la totalité des joueurs qui composent le club Tunisie. Et ce indépendamment des résultats qui ont sanctionné nos trois rencontres. Et de poursuive, notre handball est à un véritable tournant, nous devons reconnaître que c'est la fin d'un cycle et qu'il faut d'ores et déjà penser au moyen terme. C'est le propre des grandes nations du handball qui sont parvenues à se refaire une santé après un assez long passage à vide. Alors assumons ». Pas un mot de plus pour mieux expliquer ce raisonnement venu d'un technicien qui sait de quoi il parle. La fuite en avant Quand Sayed Ayari évoque la fin d'un cycle, il fait allusion à l'après 2005 période tout le long de laquelle rien n'a été entrepris pour assurer une relève digne de sa devancière et de sa quatrième place dans le Mondial de la même année. On n'a fait que continuer à ressasser cet exploit comme on continue à ce jour à le faire pour l'équipe nationale de football en souvenir du Mondial de 1978 en Argentine. Faut-il rappeler qu'au lendemain de ce même Mondial 2005 de handball, une commission impliquant toutes les parties prenantes de ce sport a été mise sur pied entraînant la création de sous-commissions avec en finale une série de mesures à appliquer dans le très court terme pour que notre handball reste compétitif sur le plan mondial. Lesquels rapports et procès verbaux sont restés à ce jour dans les tiroirs du bureau d'un responsable fédéral dont on ne connaît pas le nom. La suite, tout le monde la connaît, une descente aux enfers, le flop de l'Angola, la piètre prestation du Mondial en Allemagne et un entraîneur national carrément poussé vers la sortie. Trois ans de fuite en avant, de mensonges et de faux fuyants Il faut assumer, et alors assumons ! Les seuls bénéficiaires du Mondial 2005 furent les quelques joueurs qui se sont frayés une place dans le handball professionnel français avec pour mérite d'avoir réussi à perpétuer cette idée que l'on a du hand-ball tunisien. Depuis les choses ont évolué un peu partout sauf au niveau de notre sport numéro 2. C'est pourquoi l'équipe fédérale actuellement en place doit préparer l'année 2012, le département de tutelle ayant fait de cette année qui coïncide avec les Jeux Olympiques de Londres un objectif, une priorité. Aussi la mise à niveau doit-elle commencer dès demain pas de places aux sentiments. Les gars retenus pour le tournoi de Hongrie sont éduqués, disciplinés, ponctuels, nous avons eu à le vérifier de très près cette fois. Trois qualités qui ne suffisent malheureusement pas pour faire de plusieurs d'entre eux des joueurs de haut niveau. Ce genre de joueurs se prépare en trois, quatre années, d'ici 2012, notre handball sera en mesure d'atteindre un nouveau palier à condition que les mentalités suivent. A commencer par voir le courage d'oser en tournant la page actuelle et en ouvrant une autre page : celle de l'avenir de 2012. Comment y parvenir ? Ce n'est pas notre problème à nous médias mais au bureau fédéral et à ses composantes dont la direction technique nationale bien sûr de se pencher dès demain sur ce moyen terme qui attend notre handball. A titre d'exemple, l'équipe hongroise et à un degré moindre celle de la Roumanie ont progressé au fil des matches, la nôtre a régressé d'un match à l'autre pour cause de condition physique approximative, de déconcentration, de démobilisation voir d'autosatisfaction. ÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜ Curiosités Marion Kuzma père à l'honneur Le tournoi a été organisé à la mémoire de Marion Kuzma, international roumain évoluant en Hongrie dans l'équipe de la ville de Veszprem. La père du joueur a été invité à l'occasion ; une réception fut organisée en son honneur vendredi soir. Il fut présenté le lendemain au public hongrois évalué à 15000 personnes. Plusieurs cadeaux lui furent offerts dont le maillot porté par son fils. Il avait les yeux pleins de larmes. Emouvant Récompenses Meilleur joueur du tournoi : Momir Ilic ( Serbie) Meilleur gardien : Darco - Stanic ( Serbie) Par équipes : Tunisie : Wissam Hmam Serbie : Momir Ilic Hongrie : Nicola Elemovics Roumanie : Valentin Ghionea Echanges Sayed Ayari a profité de sa présence dans les deux villes du tournoi pour discuter avec ses collègues directeurs techniques nationaux de Hongrie, de Serbie et de Roumanie de la mise en œuvre de programmes d'échanges et de rencontres amicales impliquant les natives et natifs de 90-91 et 92-93 et également les équipes nationales A Seniors garçons et Dames. Et ce, pour les années 2009 et 2010. Mme la Consul à Budapest Il s'agit de Mme Amel Ben Abdallah, notre Consul à Budapest qui est venue accompagnée de ses deux enfants encourager notre équipe nationale contre la Roumanie vendredi et face à la Serbie samedi. Transit de cinq heures à Paris La délégation tunisienne a rallié hier Tunis en provenance de Budapest. Via Paris et l'aéroport Charles De Gaulle pour un transit de cinq heures. Les six joueurs évoluant en France ont regagné séance tenante leurs lieux respectifs de résidence. RBA ÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜ Tunisie-Serbie (24-34) Dans la splendide salle de la ville de Veszprem, l'équipe de Tunisie a concédé une de ses plus lourdes défaites. Dix buts ont en effet séparé Serbes et Tunisiens au coup de sifflet final d'un match très bien arbitré, reconnaissons-le en passant. Une belle revanche de Saad Hasanafendic l'actuel entraîneur de la Serbie, la satisfaction (double) se lisant sur son visage au moment où il est venu saluer pour la énième fois nos joueurs et leur entourage, comme s'il cherchait à rappeler les conditions dans lesquelles il a été poussé à partir. Bref, le sujet n'est pas là. Cette fois-ci notre équipe nationale a fortement déçu par la faute de joueurs totalement hors du coup réagissant par à coups sans se soucier outre mesure d'un score qui prenait de l'ampleur au fil des minutes. Zehani en première mi-temps et Helal en seconde dans les buts. Ils ont fait ce qu'ils pouvaient face aux mastodontes serbes avec notamment quelques arrêts décisifs. Touati a été transparent, Belhadj brouillon dans ses actions, Saied a altéré le bon et le moins bon, Ayed a fait juste ce qu'il fallait, Gharbi moins bon que face à la Hongrie, Hmam étroitement surveillé n'a pas apporté le plus escompté. Le moins mauvais a été Mganem même s'il a quelque peu perdu des qualités qu'on lui connaissait. Sans oublier Maher Kraiem qui monte en puissance. Les joueurs Ghribi, Ben Abdallah et Chouiref encore en apprentissage n'ont eu que leur courage et leur cran à opposer aux Serbes beaucoup plus forts que les nôtres à tous les niveaux. Cette Serbie que nous avons souvent battue en officiel comme en amical. Pour résumer le match disons que les Serbes l'ont contrôlé de bout en bout de la 1ère à la 60ème minute prenant une avance de neuf buts à la pause (20-11). Helal, Mganem , Bousnina et Chouiref ont été alignés en seconde période. Mganem a profité de la seule fois où les Serbes ont décéléré marquant à trois reprises d'affilée. Score final 34-24. Tunisie: Zehani (gb: 4 arrêts) puis Helal (gb: 8 arrêts) Ben Abdellah (1) Gharbi (1) Touati - Hmam (2) Belhadj - Ghribi (1) Bousnina (2) Mrabet (1) Mganem (3) Ayed (3 dont 2P) Saied (3) Chouiref (2) Kraiem (5)