Où sont la logique, la vérité et la justice dans cet épineux conflit israélo-palestinien ? Pourquoi ce virage spectaculaire et incompréhensible de Mme Clinton qui affirme que dans le passé le gel de la colonisation n'a pas été une condition pour négocier, alors que dans un passé très récent elle soutenait la nécessité du gel préalable à toutes négociations. Que faut-il comprendre après cette volte face ? La preuve est faite que les Etats Unis et Israël sont les meilleurs amis du monde alors qu'il y a si peu de temps on croyait que leurs relations avaient pris un sérieux coup. Le premier ministre israélien rayonnant n'a pas caché son plaisir et, conforté par cette prise de position, il ne va plus accepter de compromis. Même si la secrétaire d'Etat a tenté au Maroc de rassurer après coup les Palestiniens, le mal est fait et la déception est évidente. Il faut se méfier des discours trop évidents qui frôlent l'offense. C'est l'oppresseur qui pose les conditions de la paix et c'est l'opprimé qui doit subir sans poser de conditions. C'est le colonisateur qui décide des moyens de faire la paix et c'est au colonisé de se plier à ses exigences. Bien sûr, on évoque, pour cause, le lobby juif qui oblige l'administration américaine à réviser sa copie et revoir sa stratégie. Bien sûr on n'écarte pas la menace nucléaire iranienne. Maintenant, on ne voit pas comment le processus de paix va redémarrer. Ce virage, même atténué, conforte l'arrogance d'un Netanyahu et signifie que les intentions de Barack Obama ne dépasseront jamais le stade de la velléité. Faut-il désespérer, chercher la circonstance atténuante à Barack Obama ou encore attendre la solution miracle ? Cela fait des décennies que le peuple palestinien attend, et attendra encore, car le bon sens et l'élémentaire vérité n'ont jamais cours quand il s'agit d'Israël.