Le Temps-Agences - La Russie est "prête" à soutenir les sanctions internationales contre l'Iran, a affirmé hier le quotidien russe Kommersant en citant des sources au sein de l'administration du président russe Dmitri Medvedev. "Ces derniers temps nos sources à l'administration présidentielle disent de plus en plus souvent" que Moscou est "prêt à 100%" à soutenir les sanctions, écrit le journal. "La question est de faire concorder les évaluations des experts russes et américains sur la nécessité d'une telle décision", a déclaré une de ces sources, citée par Kommersant. "Mais, bien sûr, il vaut mieux faire coopérer Téhéran que le frapper par des sanctions, car ces dernières pourraient pousser l'Iran à devenir fermé, et nous n'aurons aucune information sur ce qui se passe là-bas", a-t-elle ajouté. Selon Kommersant, "le dernier mot sur une éventuelle adoption des sanctions revient aux présidents russe et américain", Dmitri Medvedev et Barack Obama, qui doivent se rencontrer aujourd'hui en marge du Sommet du Forum économique Asie-Pacifique, à Singapour. "Ils vont non seulement parler de la situation autour du programme nucléaire iranien, mais peuvent aussi décider, quand il faut imposer des sanctions" contre l'Iran, indique le journal. M. Medvedev a averti récemment, dans une interview à l'hebdomadaire allemand Spiegel, que de nouvelles sanctions contre Téhéran ne pouvaient être exclues s'il n'y avait pas d'avancées sur le dossier du nucléaire iranien. Le projet d'accord présenté fin octobre par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) prévoit que l'Iran devra exporter la plupart de son uranium faiblement enrichi en Russie pour y être enrichi davantage avant d'envoyer ce matériel en France où il sera transformé en combustible. Dans différentes déclarations faites au cours du week-end dernier, un responsable parlementaire iranien avait rejeté le projet de l'AIEA tout en affirmant que l'option de l'échange d'uranium "restait sur la table".