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Problématiques du football tunisien
Tribune
Publié dans Le Temps le 25 - 11 - 2009

Après la déception, amèrement ressentie, suite à l'élimination de nôtre équipe nationale de football de la Coupe du Monde 2010, il est impératif de faire une évaluation sérieuse de la situation afin de prendre les mesures qui s'imposent.
Positivons, il ne s'agit pas de faire la chasse aux sorcières, mais de centrer toutes nos énergies sur l'action à condition que chacun des acteurs du football national ne se dérobe pas à ses responsabilités.
Sans préjuger des solutions qui seraient prises par nos responsables fédéraux, ce qui importe c'est de savoir clairement quelle démarche va être retenue ?
- Celle du colmatage
- Ou celle de la responsabilité
Parmi les variantes du colmatage, il y a la solution- coup de poker : le changement du seul entraineur (le bouc émissaire).
Prendre une telle décision, c'est faire d'une pierre deux coups
- s'affranchir des carences constatées de nôtre football
- et reporter la responsabilité de l'échec sur l'entraineur.
Cette approche est réductrice, puisque le coach n'a fait qu'occuper, la bride sur le cou, le grand espace que lui a accordé la Fédération.
Si telle est la décision du bureau fédéral, nous n'avons pas d'autres choix que lui souhaiter bonne chance pour sauver la mise de la prochaine échéance africaine.
Cependant si parallèlement au changement d'entraineur, on ne minimise pas et ne contourne pas les vrais problèmes de développement de nôtre football et si on ne précise pas, de façon claire, les prérogatives et les responsabilités de chaque acteur autour de lui, la Saga continue...
Un coach n'est ni un magicien, ni un fusible !
Soyons clairs, la mise sur orbite de l'équipe nationale nécessite, non pas une opération de sauvetage, à court terme, mais un grand travail en profondeur, dans la durée que nous n'avons pas réussi à mettre en place.
Certes, la tâche n'est pas aisée et la mission est complexe, mais la question diagnostic qui exige, en toute priorité une réponse est « à quoi sont dues ces contre performances, ce déphasage pour notre football, entre les prestations actuelles et les nouvelles contraintes de la compétition moderne ? » :
* aux facteurs affectifs ?
* à la constance des reflexes ?
* à l'accumulation des vieilles habitudes ?,
* à la peur d'adopter de nouvelles méthodes de gestion plus collégiales et plus transparentes
* ou bien par ce que MM. Lemerre et Coelho n'encouragent pas la concertation et « cachent leur copie »? Si c'est le cas, on ne peut occulter le fait que les instances fédérales qui se sont succédées leur ont permis d'agir de la sorte des années durant ?
* ou tout simplement à l'absence d'une bonne gouvernance ?
Tant qu'on n'aura pas élucidé ces questions fondamentales, il serait vain d'attendre un redressement de la situation.

DU RENOUVEAU FOOTBALLISTIQUE
Soyons professionnels
- Existe t - il une vision partagée quant à notre plan de développement du football national?
- Y a-t-il une responsabilisation des membres de la fédération sur la base d'objectifs ?
- Encourage-t-on les nouvelles initiatives ?
- Est-ce que les forces de la fédération sont rassemblées ?
- Quelle politique des jeunes dans nôtre football ?
- Comment est structurée l'équipe technique ? Sa composition, son fonctionnement, ses compétences ?
- Qu'en est-il de la direction technique nationale ?
- Quels sont les normes d'entrainement ? Et les conditions d'entrainement ?
- A quel(s) modèle(s) technico-tactique(s) se référer ?
- Comment est organisée et gérée la politique de recrutement (adultes-jeunes) dans notre football ?
Et bien d'autres questions qui méritent d'être prises en consideration, pour une évaluation plus précise de la situation.

PRENDRE LE TAUREAU PAR LES CORNES
Il n'y a aucun mal à reconnaitre qu'il nous reste du pain sur la planche pour apporter plus de rigueur dans la gestion technique, administrative et financière de notre football ?
Qu'on ne se retranche pas derrière le statu quo et les solutions faciles, pour épouser le renoncement, car l'histoire montre qu'il en va des conservatismes comme de la servitude : pour se justifier de les subir, on finit par les aimer.
Aujourd'hui nôtre football gagnerait à moderniser ses méthodes de gestion pour faire face aux exigences du professionnalisme, sinon on cherchera à chaque défaite un bouc émissaire à sacrifier, et les problèmes demeurent.

QUID DES GRANDES LIGNES DIRECTRICES DU RENOUVEAU ?
Quelles que soient les méthodes retenues, ce qu'il faudrait ce sont des solutions techniques qui apporteraient dans la durée, le plus à l'équipe nationale, à savoir l'amélioration du volume et de la qualité du travail à l'entrainement, le travail spécifique et le perfectionnement des joueurs sur le plan physique, tactique et mental.
Sans négliger, pour autant les questions
- de formation ( formation des formateurs, centre de formation, perfectionnement des joueurs) pour préparer des joueurs aguerris techniquement, physiquement et surtout mentalement ( les performances en dents de scie s'expliquent aussi par la fragilité mentale de quelques joueurs)
Est-il admis de faire évoluer des « internationaux » certes doués, mais dont certains sont incapables de faire correctement un amorti ou un contrôle orienté, une passe limpide de dix mètres, un bon corner ou un coup franc brossé? N'y a-t-il pas une insuffisance dans leur formation initiale ?
Les joueurs qui ont le privilège de défendre les couleurs de la Tunisie doivent avoir le patriotisme et la motivation de rigueur.

POUR LES ETATS GENERAUX DU FOOTBALL TUNISIEN
Aujourd'hui, notre football vit l'ère du professionnalisme , la compétition est internationale (la Tunisie a fait le choix de participer aux compétitions arabes, africaines et mondiales). Ce choix délibéré exige une prise de conscience des acteurs de cette discipline populaire (très populaire) pour relever les défis et minimiser les erreurs quant aux décisions qui engagent l'avenir de notre football .
A défaut d'une véritable concertation , les erreurs risquent de perdurer.
Nous ne pouvons nous permettre ce gachis
N'est-il pas opportun de réunir les états généraux du football tunisien (officiels, entraineurs, anciens joueurs, journalistes sportifs,...) non pas tant pour remuer le couteau dans la plaie et s'invectiver mais pour discuter sereinement de l'avenir de nôtre sport-roi, dans un environnement mondial en mutations rapides.
L'objectif consiste à analyser, dans une démarche globale, les différents éléments et leurs interactions autorisant ainsi la planification du football national qui embrasse tout le champ professionnel, depuis la formation des jeunes jusqu'au sport de haut niveau, en passant par les infrastructures, l'encadrement et le financement.
Ce qui importe, aujourd'hui c'est de tirer toutes les conclusions utiles et de regarder vers l'avenir pour :
- préserver notre football de l'improvisation,
- renforcer ses assises et impliquer ses acteurs,
- faire triompher ses valeurs éthiques, patriotiques et sportives.
- construire de grandes équipes nationales compétitives tout en améliorant le volume du travail chez nos jeunes.
Rien n'est plus essentiel que de retrouver le sens de l'avenir et la dynamique du progrès. Il faut pour cela de l'audace.
N'est-il pas urgent de remettre à l'ordre du jour ces fameux « contrats programmes » actualisés pour que chaque acteur du sport soit comptable de ses réalisations sur la base d'objectifs clairs .
Ce n'est qu'ainsi que nous privilégerions les compétences et non les connivences et que nous faciliterions l'accès de la « bonne graine » dans nos fédérations pour mieux servir le sport et le pays et non pas s'en servir.
C'est nécessaire. C'est possible. C'est à faire.
Et le Ministère de la jeunesse et des sports doit y veiller, surtout que l'Etat consent de lourds sacrifices au profit du sport en général et du football en particulier.
*Ex Vice président de l'Espérance Sportive de Tunis
et de la Fédération Tunisienne de Football
Actuel Conseiller de la Fédération Internationale de Tennis


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