Sousse a abrité récemment le Forum Méditerranéen de Gériatrie qu'ont organisé l'Université de Sousse, la Faculté de Médecine de Sousse, l'Unité de Recherche "Gériatrie clinique" et le Service de Médecine Interne du CHU Sahloul. Plus d'une quinzaine de professeurs opérant dans la spécialité ont pris part à ce forum et apporté une contribution utile tant par leurs interventions que lors des débats. Les interventions ont porté sur " Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) du sujet âgé: état des lieux", "l'Apport de l'imagerie", "la prise en charge médicamenteuse", "la prise en charge en médecine physique et rééducation", « l'hospitalisation à domicile (HAD) ». L'expérience française et celle espagnole ont été, tour à tour, évoquées par les professeurs Daniel Balas-Nice-France et Juan Aviles, Murcie-Espagne. Le docteur Fouad Bouzaouech a, pour sa part, parlé de l'expérience tunisienne.
AVC : état des lieux Le professeur Sofiène Ben Ammou du CHU Sahloul Sousse a retracé l'évolution qu'ont connue les infrastructures neurologiques depuis 1974, date de la création du premier service de neurologie en Tunisie. L'intervenant a expliqué que :"Actuellement, le nombre de services et la diversité de leurs intérêts pour la pathologie neurologique ne font plus aucun doute. Le plateau technique tunisien a été également enrichi progressivement pour permettre de pratiquer toutes les explorations nécessaires. Depuis 20 ans, la démographie tunisienne connaît une transition épidémiologique avec une augmentation certaine des maladies non transmissibles et notamment la pathologie vasculaire. Pour ce qui est de l'épidémiologie, quatre études tunisiennes ont été revues qui traitent de la pathologie cérébro-vasculaire durant les vingt dernières années. Un intérêt croissant est accordé à cette pathologie de la part des différentes équipes tunisiennes qui commencent à s'y intéresser de point de vue typologique, thérapeutique et pronostic.
Le point de vue de la CNAM Bien évidemment, la couverture sociale en matière de remboursement et de prise en charge des frais de soins n'a pas été omise au cours de ce forum. Les représentants du District du Contrôle Médical de la Région du Centre-Sousse (DCMRC.Sousse) Dr Habib Haj Salah et A. Abassi ont passé en revue les différents volets d'activités de la CNAM créée en vertu de la loi 2004-71 du 2 Août 2004, date depuis laquelle la Tunisie connait une vraie révolution dans le système de santé. En effet, la CNAM n'est qu'un outil du système de santé en Tunisie. Elle déploie sa stratégie de concert avec les différents autres partenaires impliqués : le Ministère de la Santé, les professionnels de santé et les sociétés savantes". Evoquant ensuite la couverture actuelle par ce régime, l'intervenant signale que le nombre d'assurés sociaux a atteint neuf millions en plus de leurs ayants droit. Plus de 220.000 assurés sont actuellement couverts dans le cadre du régime des APCI (maladies chroniques): Affections Prises en Charge Intégralement. Le représentant du DCMRC. Sousse conclut: "l'objectif principal de la politique de santé en Tunisie est d'atteindre un meilleur état sanitaire du pays qui se traduira à terme par moins de malades. En effet, si la médecine est une science, la santé est une politique".