R. Gérait une agence de location de voiture dont le siège est situé à la cité Ezzahrouni , il se permettait de temps à autre de se déplacer en voiture appartenant à l'agence pour rentrer chez lui à la localité de Medjez El Bab. Le jour des faits, il a été contacté par des amis pour régler une affaire. Ils sont venus l'inviter à se voir en ville pour discuter autour d'un café. Vers le coup de 19H il les a rejoint au lieu du rendez vous. Ils ont discuté pendant quelques temps puis à la suite d'une proposition émanant de l'un d'eux, ils ont décidé de dîner ensemble. Après le dîner, vers le coup de 23H, ils l'ont prié de les déposer à proximité de l'agence pour rentrer chez eux. Au moment où ils ont quitté la voiture les deux amis, se sont dirigés vers une autre voiture qui attendait le passage au feu vert. Ils ont ouvert la portière et ont aspergé le conducteur d'un gaz asphyxiant. Ils ont mis la main sur un téléphone portable, les papiers personnels du conducteur et la somme de 320 Dinars en espèces et ont pris la poudre d'escampette. Entre temps R a démarré sans s'apercevoir de ce qui s'est passé. Le conducteur de la voiture a pris la peine de noter l'immatriculation de la voiture de R, puisque il a vu les deux personnes quitter la voiture et se sont dirigés vers lui, puis il a également constaté que la voiture a démarré dès que les deux individus lui ont subtilisé son argent et le reste. Faisant la relation de causes à effets , il a déposé sa plainte en indiquant l'immatriculation de la voiture et surtout la Direction empruntée par le conducteur , l'autoroute menant à Béja. Le surlendemain, les agents de la garde nationale de la ville de Medjez el Bab ont trouvé la voiture garée devant un immeuble à la cité Essaâda. C'est l'immeuble où réside R Il a été arrêté et conduit au poste. Accusé de vol planifié avec agression grave sur la personne du conducteur. Tout le long de l'enquête, R. clama son innocence. Il a essayé d'expliquer les péripéties de sa rencontre avec ses deux amis. Tout cela n'a pas convaincu les enquêteurs. Ces derniers ont confronté R avec le plaignant. Ce dernier l'a reconnu. R a été traduit devant la chambre criminelle du tribunal de 1ère instance pour y être jugé et répondre du délit de vol avec agression. Interrogé par le juge , il a nié totalement avoir commis le vol et clama son innocence. Deux avocats se sont relayés pour expliquer au juge qu'il s'agit d'une erreur sur la personne. Le plaignant a déclaré lors du dépôt de la plainte que ses agresseurs étaient grands de taille et obèses. L'un avait des cheveux normaux et l'autre était complètement chauve. Ce qui ne ressemble nullement à leur client qui est de taille normale, qu'il n'est pas obèse et qu'il a des cheveux courts. En ce qui concerne la confrontation avec le plaignant, R a inrégré dans un groupe qui ne correspondaient nullement aux signalements fournis par le plaignant, ce qui a fait que ce dernier n'a relevé que l'aspect cheveux. L'inculpé n'a pas d'antécédents judiciaires. Il est connu pour sa bonne conduite. Sa situation familiale n'est pas celle de quelqu'un qui cherche à commettre dés délits. Sa femme a accouché après son arrestation, il est père d'un bébé qu'il n'a pas encore vu. Absence de tout élément accablant ne concerne R. Il a répété les mêmes déclarations tout au long de l'enquête. Pour toutes les raisons indiquées, les deux avocats ont demandé l'acquittement. Après délibérations le tribunal a rejoint le raisonnement des avocats. Ainsi R a été acquitté.