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Lutte anti-terroriste : Et si l'approche était erronée !
Au fil de l'actualité
Publié dans Le Temps le 07 - 01 - 2010

Juste après les attentats du 11 septembre 2001, les Etats-Unis et leurs alliés ont décidé d'en finir avec la nébuleuse Al Qaïda qui était implantée en Afghanistan et dans une bonne partie du territoire pakistanais.
" La guerre contre le terrorisme est ouverte dans le temps et dans l'espace ", disait l'ancien président américain G.W.Bush. Aucun pays ne pouvait, par conséquent, s'estimer à l'abri de la vindicte américaine guidée par un néoconservatisme illuminé dont les adeptes n'hésitaient pas à faire valoir une certaine mission divine dont ils sont investis.

Une aubaine pour les va-t-on en guerre et les industriels de l'armement.
Hyperpuissants et seuls maîtres sur la scène internationale, les Américains ont fait du Proche et Moyen-Orient leur champ de bataille, soutenus en cela par Israël, dont l'objectif a toujours été de mettre au pas tout pays susceptibles de menacer sa " sécurité ".
L'Afghanistan investi par les forces occidentales a constitué le point de départ d'une " guerre sainte " qui devait mener à l'invasion et l'occupation de l'Irak, pays qui a toujours fait barrage au terrorisme intégriste. Idéologiquement tout opposait le parti au pouvoir à l'époque à Al Qaïda.
Mais la décision d'investir l'Irak était déjà prise par Washington qui a sans doute très mal calculé son coup, pour se retrouver en plein dans un bourbier militaire sans précédent.
Les divergences ethniques et confessionnelles aidant ont plongé ce pays dans le chaos. Une situation favorable à l'émergence à un violence qui a fait des dizaines de milliers de victimes et continue à faucher des innocents parmi une population qui vit dans le dénuement le plus absolu. La démocratie tant promise se transforma en cauchemar avec la naissance des milices de tout bord, semant la terreur et l'anarchie.
Les Américains en occupant ce pays étaient dépourvus d'une stratégie d'après-guerre pour remettre sur pied une économie totalement délabrée du fait des treize années d'embargo consécutif à la guerre de 1990, menée contre le régime de Saddam Husseïn, et redonner espoir à plus de 20 millions d'Irakiens élimés par plus de vingt ans de guerre.

Constat d'échec !
Cette même situation prévaut en Afghanistan où les barons de la guerre et les talibans sont les vrais maîtres dans le pays.
La pouvoir central à Kaboul ne tient que grâce à la protection des forces occidentales et n'a aucune prise sur le pays profond.
Dans les deux cas, de l'Irak et de l'Afghanistan, les mêmes erreurs ont produit les mêmes effets.
Dépourvus de stratégie conséquente à même de rassurer les populations, les Américains et leurs alliés n'ont fait qu'exacerber la haine et mettre en péril un équilibre déjà précaire entre les ethnies et les minorités religieuses qui ont trouvé le terrain propice pour faire ressurgir les vieux démons d'une histoire faite de sang et de malheur.
Au fait et au lieu d'endiguer le mal campant, Américains et Européens ont fait le lit du terrorisme obscurantiste, lui fournissant les arguments qui ont jusqu'ici fait défaut aux extrémistes, leur conférant une certaine légitimité jihadiste qu'ils n'ont jamais pu avoir auprès des populations locales. Sinon comment expliquer cette incapacité de la plus puissante armée du monde et ses alliés de venir à bout de groupuscules épars et modestement équipés.
Aujourd'hui, c'est tout le contraire de ce qu'on avait planifié qui se produit sur le terrain.
Les talibans et Al Qaïda, ont repris du poil de la bête avec souvent des opérations spectaculaires qu'on leur connaissait pas menées jusqu'aux confins de Kaboul, en dépit de la grande présence des armées de plus de vingt pays. En Irak, les attentats de plus en plus meurtriers et dans des lieux réputés hautement protégés ne font que confirmer la fragilité de la stratégie sécuritaire mise en place par les Américains et les autorités de Bagdad.
Des échecs à répétition tant en Afghanistan, en Irak et ailleurs, et pourtant on privilégie toujours la même voie qui a pourtant montré ses limites et mené au fiasco.
Un changement d'attitude est plus qu'un impératif pour que l'on amorce le virage menant vers la mise ou pas des groupes terroristes qui ont aujourd'hui pignon sur rue et dont les ramifications ont investi davantage de contrées, en Afrique subsaharienne comme en Asie. La solution passe par l'implication massive des populations en place avec plus de pouvoir de décision et de droit de regard dans tout ce qui engage l'avenir de leurs pays. Mais aussi et surtout, la mise en place de programmes de développement à même de permettre à ses populations d'entrevoir leur avenir et celui de leurs enfants sous les meilleurs auspices.
Il est indéniable qu'aujourd'hui, le terrorisme tire le principal de ses forces du désarroi et de la misère de ces populations locales gagnées par le désespoir nés des promesses non tenues, d'une situation politique anarchique et d'une conjoncture économique chaotique ne favorisant aucune amélioration du niveau de vie de la majeure partie de cette population.
La solution au fléau du terrorisme passe par un grand effort qui met au devant le développement de l'économie des pays en bute au phénomène de la terreur organisé et une attention particulière aux conditions sociales des populations.


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