La reprise du rythme de la croissance nationale est tributaire du rebond de l'activité industrielle. Après une année 2009 difficile pour les industries manufacturières, traditionnellement créatrices d'emplois et de valeurs ajoutées, les objectifs pour l'année 2010 sont ambitieux pour un retour à la normale de l'activité industrielle et des investissements déclarés dans le secteur, surtout après les signes de reprise de la demande européenne. Toutefois, le premier mois de l'année en cours a affiché une baisse de 14,9% des investissements déclarés dans l'industrie en passant de 198,4 MDT au cours du premier mois 2009 à 168,8 MDT au terme du même mois de l'année 2010. Les investissements déclarés dans l'industrie débutent l'année sous le signe de la baisse. Un fléchissement général qui concerne tous les secteurs d'activité, à l'exception des industries chimiques qui ont enregistré une hausse de 241,5% des investissements déclarés. Chute de 106,1% des investissements dans le secteur du textile-habillement, du cuir et des chaussures. Une baisse considérable des investissements déclarés a été enregistrée dans les industries du cuir et de la chaussure et du textile-habillement en réalisant une chute de 106,1%. Par ailleurs, les industries agroalimentaires, les industries mécaniques et électroniques et les industries des matériaux de construction de la céramique et du verre ont respectivement enregistré des évolutions négatives de 43,1%, de 35,9% et de 12,9% dans les investissements déclarés. S'agissant des investissements à parts étrangères déclarées, ils ont enregistré un repli de 43,7% avec une baisse prépondérante du côté des investissements mixtes. Toujours et dans le même sillage de la baisse, les investissements déclarés dans les services connexes à l'industrie ont enregistré au cours du même mois de référence une diminution de 52,2%. Ainsi, les investissements dans la recherche et dans les zones industrielles ont reculé de 100% au cours du premier mois de l'année. Hormis, la hausse des investissements déclarés dans la formation professionnelle de 66,7%, l'ensemble des services connexes à l'industrie affiche une baisse prépondérante dans les investissements déclarés. Cette hausse dénote l'intérêt accordé à la formation professionnelle et à l'amélioration du taux d'encadrement dans les unités productives, même si l'enveloppe allouée est infime, ne dépassant pas les 0,5 MDT au cours du mois de janvier 2010. Après un mois d'activité industrielle, le bilan est dans l'ensemble négatif. Toutefois, un mois d'activité ne peut, en aucun cas, être un indicateur réel de l'évolution future de la conjoncture. Les jeux ne sont pas encore faits. L'année vient de commencer et il n'y a pas vraiment de visibilité pour le moyen terme.