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Pour que l'Association renoue avec sa vocation première : sécuriser les jeunes avocats Corps de métier : Aujourd'hui, A.G de l'ATJA et, demain, les élections
L'Assemblée générale de l'Association tunisienne des jeunes avocats se tient aujourd'hui dans l'après midi à l'hôtel le Diplomate de Tunis. Elle sera consacrée à la présentation des deux rapports moral et financier par le comité directeur sortant de l'Association. Les deux rapports seront débattus par les participants puis passés au vote. Demain, les jeunes avocats, dont le nombre d'adhérents à l'association avoisine les trois mille, procèderont à l'élection des 9 membres du nouveau comité directeur pour un mandat de 2 ans. La compétition s'annonce très serrée. 37 candidats se sont présentés à ces élections. Mais on s'attend à quelques désistements d'autant plus que certaines sensibilités ont présenté des listes bloquées de 9 candidats. Après avoir donné la parole à trois candidats (voir Le Temps d'hier) nous donnons aujourd'hui la parole à 4 autres candidats. Nous tenons ainsi à donner la parole sur nos colonnes à toutes les sensibilités qui traversent la profession. Me Mounir Ben Smida, président sortant de l'Association : «Nous avons œuvré en pleine indépendance et autonomie» «Tout d'abord je tiens à souligner que mes collègues et moi, avons œuvré tout au long du mandat écoulé en pleine indépendance et autonomie. Nous avons toujours tenu à confirmer la présence de notre association au sein de la société civile. Pour le mandat prochain, nous comptons poursuivre nos activités scientifiques, professionnelles et de loisirs. Nous veillerons à consolider les acquis réalisés notamment en augmentant la subvention des stages pour nos confrères stagiaires et en les exemptant d'impôts pour toute la période de stage. Nous comptons aussi conclure des accords de partenariat avec des banques afin d'obtenir des prêts avec des facilités de remboursement. Nous essaierons de faire obtenir aux jeunes avocats la priorité auprès de l'AFH et de la SNIT pour acquérir des lots de terrains constructibles et la priorité pour avoir des voitures populaires. Nous envisageons également de conclure des accords de partenariat avec des associations sur le plan international afin de renforcer la coopération dans le domaine de l'avocatie». Me Khaled Aouania : «Redonner à l'association son rayonnement d'antan» «Je me présente parce que je crois profondément aux nobles principes de la profession et à ses valeurs. Mon objectif est la défense des intérêts des jeunes avocats. Les intérêts moraux et matériels. Aujourd'hui, les jeunes avocats sont menacés dans leur gagne pain. Le rôle de l'AJA est de promouvoir la situation matérielle et morale des jeunes avocats en présentant ces revendications à toutes les parties concernées. Je considère qu'il faut agir pour redonner à l'Association son image de marque et son rayonnement d'antan. Aujourd'hui l'AJA est devenue un bureau de prestations qui rend des services à ceux qui sont proches du comité directeur sortant. Je promets à tous mes collègues que si je suis élu, j'œuvrerai afin que l'association retrouve son prestige et sa place comme une vraie composante de la société civile et assume son rôle dans la défense des libertés c'est pour cela que notre liste est placée sous le thème : « pour une association indépendante et non démissionnaire.» Me Abdennasser Laouini : «L'Association doit être le garde-fou de la profession» « Notre association doit retrouver son rôle en tant que composante fondamentale de la société civile. L'association doit défendre les causes justes et les libertés ainsi que les affaires des droits de l'Homme. Elle doit être indépendante et militante. L'ATJA doit aussi avoir un aspect syndical pour défendre les revendications des jeunes avocats et être un forum pour évoquer leurs préoccupations et leurs problèmes. Elle doit être le garde-fou de la profession. L'association jouera un rôle critique vis-à-vis des structures professionnelles. Mes collègues et moi, sommes pour une culture juridique, scientifique rationnelle et évolutive. Malheureusement, pendant les trois mandats successifs précédents (six ans) l'association des jeunes avocats a été dominée par une tendance proche du parti au pouvoir » Me Dhiaeddine Mourou : «Il faut améliorer les conditions de travail des jeunes avocats et des avocats stagiaires» «Notre association a plusieurs activités qui sont dans leur majorité scientifiques orientées vers la formation professionnelle des jeunes avocats. Ceci en plus de quelques activités de loisir et de divertissement et qui restent quand même bénéfiques. Ceci étant, on doit renforcer la présence de notre association au sein de la société civile. Je me présente aux prochaines élections en tant que candidat indépendant. J'estime que l'indépendance de notre association vis à vis du RCD et des partis de l'opposition est une condition sine qua non. J'en fais d'ailleurs le slogan de ma campagne électorale. Nos revendications sont surtout d'ordre professionnel. Elles concernent l'amélioration des conditions du travail des jeunes avocats et des avocats stagiaires. L'association doit aussi intégrer la société civile et nouer des relations avec le reste des composantes civiles ». -------------------------------------- Listes bloquées ! Paradoxe chez les jeunes avocats. Alors que la profession d'avocatie véhicule les valeurs démocratiques et la consécration du pluralisme on assiste à l'occasion de ces élections à la présentation par certaines sensibilités au sein de la profession de listes bloquées de 9 candidats pour les 9 postes au Comité Directeur de l'Association. C'est une pratique qui prône l'exclusion. Parce que si l'une de ces listes remporte les élections on assistera à une association dont le comité directeur porte une seule couleur et représente une seule tendance marginalisation ainsi les autres courants qui traversent la profession. De fait l'ATJA ne sera plus l'association de tous les jeunes avocats. Une pratique qui a été abandonnée sur le plan national par l'instauration d'un quota pour la représentativité de l'opposition à la Chambre des députés et aux conseils municipaux pour consacrer justement le pluralisme. Les sensibilités au sein des jeunes avocats qui ont présenté une liste bloquée aurait dû présenter une liste de 6 ou 5 candidats laissant la place à d'autres sensibilités afin qu'au sein du Comité Directeur élu il y ait une diversité d'opinion.