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Il n'y a que l'enseigne : « Infirmerie »
Médecine scolaire - Pas de médecins, pas d'infirmiers, pas de médicaments :
Publié dans Le Temps le 17 - 04 - 2007

A l'orée de chaque rentrée scolaire, les parents ne savent plus où donner de la tête, surtout quand il s'agit d'une famille nombreuse (et c'est souvent le cas) avec trois quatre voire plus d'élèves à scolariser.
Tenues vestimentaires ; fournitures scolaires ; cartes d'abonnement : trains, bus, métros(parfois les trois ensemble pour un même écolier) ; enveloppes timbrées à profusion (pourquoi un aussi grand nombre au fait ?) ; photos ; extraits de naissance ; « redevance » à s'en acquitter auprès des bureaux des PTT en se coltinant des attentes interminables ; sans oublier il va sans dire les appels du pied plus ou moins pressants, dès le premier jour, de certains enseignants à former rapidement les groupes pour les cours particuliers, le programme étant chargé et difficile !
Ces lourdes formalités accomplies, les parents peuvent enfin vaquer à leurs besoins, respirer un bon coup, ayant, certes dans la douleur, rempli leurs devoirs envers leurs enfants.
L'institution scolaire prenant la relève volet enseignement, encadrement, discipline...et surtout suivi et prise en charge sanitaires. Cela revient à dire que nos enfants sont « théoriquement » couverts par une assurance quand ils sont à l'intérieur des enceintes des crèches, écoles, collèges, lycées, facs et instituts supérieurs.

Un simulacre d'infirmeries
Nous autres parents ne demandons nullement la présence permanente d'un corps médical ou paramédical à la disposition des élèves ; ce serait rêver les yeux ouverts comme qui dirait, mais il y a un seuil en deçà duquel on ne peut descendre.
En ces périodes cruciales, chaudes, où tous : écoliers, étudiants, instituteurs, professeurs, administrations sont sur le qui vive à l'approche de la date fatidique des examens de fin d'année, les problèmes de santé se multiplient, les nerfs lâchent très rapidement et les semblants d'infirmeries sont plus fréquemment sollicitées.
Pourquoi semblants ? Il nous a été donné de visiter bon nombre de ces locaux, avec à la porte la pompeuse plaque bien en vue mentionnant « INFIRMERIE » histoire d'épater la galerie ; la constatation est partout identique : un lit bancal utilisé très souvent par le veilleur de nuit , plein de cartons poussiéreux entassés les uns sur les autres contenant les dossiers médicaux , des radiateurs hors service , une table repoussante de crasse , un nécessaire de jardinage , quelques chaises brisées, une armoire aux portes ballantes ne fermant guère etc. Une sorte de débarras en somme ! Trousse d'urgence ? Point. Boite de pharmacie ? Inexistante. Le strict minimum pour désinfecter une coupure, panser une plaie, soulager des maux de tête lancinants, lutter contre une poussée fébrile, calmer une rage de dent n'y est pas.

L'empirisme à l'honneur !
En principe chaque proprio de crèche ou de jardin d'enfants doit présenter à qui de droit en début d'année une attestation émanant d'un médecin certifiant qu'il prendrait en charge les gosses en cas de besoin, d'une urgence, avec des visites périodiques en sus. Qui de nous n'a pas été contraint(e) de tout laisser tomber, parfois même passant outre l'aval d'un despotique supérieur, et de voler au secours de son bambin affichant 40 de fièvre et ce à la suite d'un coup de fil en catimini d'une cuisinière ayant eu pitié du bébé brûlant ? Des fois en récupérant votre gamin à 18 heures, un laconique « il a tout vomi aujourd'hui et n'a rien gardé » vous est froidement adressé sur un ton accusateur, sans autre forme de procès ! Où sont passées les belles paroles, les promesses et les assurances mielleuses de scrupuleusement veiller entre autres sur la santé des chérubins lors des inscriptions en Septembre ?
Votre fils chute malencontreusement à la séance d'éducation physique, se tape une entorse maligne et invalidante de la cheville, se luxe une épaule, se fêle trois côtes suite à un violent télescopage avec un camarade et l'empêchant de respirer correctement, qu'à cela ne tienne, deux de ses copains vous le ramènent dans un taxi que toute la classe a cotisé pour « assurer » le paiement !
Un enseignant y va un peu fort chapitre remontrances avec votre adolescente unique et un tantinet gâtée, elle pique une crise de nerfs et se tape une spectaculaire crise d'hystérie avec un tableau fort évocateur pour un novice d'un évanouissement ; et que seul un médecin chevronné est en mesure de désamorcer, de juguler. Elle est transportée par ses camarades à la dite infirmerie où chacun y met son grain de sel dans un affolement indescriptible : une clé mâle est tournée dans sa pomme gauche, côté cœur, par le concierge, tous les flacons de parfum des surveillantes de se déverser généreusement dans ses narines, des bouteilles d'eau inondent ses cheveux et son visage et pour corser le tout, le plus vicieux de ses camarades tentant désespérément d'avoir l'opportunité et la bénédiction de l'assistance pour lui pratiquer un bouche à bouche salvateur, assouvissant enfin un désir péniblement refoulé lui tenant à cœur depuis la rentrée... Devant le (non réveil) de l'écolière, une surveillante motorisée vous la dépose chez vous avec quelques explications vaseuses que vous ne comprenez guère du reste, étant affairés à téléphoner à votre médecin de famille.
En pleine canicule, un saignement du nez, épistaxis, est vite arrivé. Les papiers mouchoirs de toute la classe font office d'hémostatiques, une fiole de vinaigre empruntée à la hâte aux voisins complète la vaine thérapie antihémorragique.

Et la médecine scolaire ?
Nous ne minimisons nullement le rôle important joué par la médecine scolaire, mais force est de nous poser certaines questions : que font les infirmiers (es) scolaires en dehors de leurs inspections et vaccinations du début d'année ?
Pourquoi messieurs de l'administration tous niveaux confondus ne feraient-ils pas appel en cas d'urgences au médecin le plus proche quitte à ce que les parents paient ultérieurement ses honoraires.
Certains toubibs font même savoir aux directeurs d'institutions leur entière disponibilité à offrir gracieusement leurs services en cas de besoin ; mais curieusement, on continue à ignorer, à snober leur bénévolat !

Vivement une boite de pharmacie
Chaque élève s'étant acquitté obligatoirement et individuellement en début d'année d'une redevance couvrant son assurance durant l'année scolaire, où sont passées les masses d'argent récoltées par l'ensemble du collectif de chaque institution ?
Une virée du côté du pharmacien de notre quartier pour nous enquérir du prix de revient d'une boite de pharmacie fonctionnelle mais surtout efficace :
Un flacon de 1 litre d'un désinfectant de première intention(Dakin) 3,500d ; un antiseptique(Bétadine) 2,300d ; Cinq boites de compresses 10d ; un rouleau de sparadrap perforé 10,500d ; un antalgique (antidouleur) 1,100d ; un antipyrétique (anti-fièvre) 3,500d ; une pommade hémostatique (anti hémorragie) 2d ; et si on veut être vraiment prévenant, dans le top, un collier (minerve) en cas de traumatisme du rachis cervical (cou) 45d ; un cadenas pour enfermer le tout dans l'armoire 2,100. Faites vos comptes, cela reviendrait exactement à la somme de 80d ! Une bagatelle comparée à ce que laissent les élèves dans les caisses à la rentrée en guise d'assurance...
Il n'est nullement dans notre intention de stigmatiser qui que ce soit, mais s'agissant de la santé de nos enfants, et constatant les carences aussi criardes dont souffrent nos écoles dans un domaine aussi sensible voire vital, il est de notre devoir d'attirer l'attention, de tirer la sonnette d'alarme, la plaisanterie ayant il est vrai assez duré.


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