Le Temps-Agences - L'armée israélienne enquête sur la mort de deux adolescents palestiniens tués le week-end dernier en Cisjordanie occupée, annonce un porte-parole. Des affrontements entre soldats et jeunes manifestants armés de pierres sont survenus samedi au village d'Irak Bourine, près de Naplouse, où l'un des deux Palestiniens a été tué. L'autre, grièvement blessé, a succombé le lendemain. L'armée a aussi tué dimanche deux Palestiniens qui tentaient de poignarder un soldat dans la même région. Mohammed Kaddous, 16 ans, et Osaïd Kaddous, 17 ans, auraient été tués par des soldats ayant ouvert le feu à balles réelles sur les manifestants, si l'on en croit des médecins palestiniens qui ont présenté une radiographie où apparaît une balle logée dans le cerveau d'un des deux adolescents. Selon un communiqué du porte-parole, le commandant des forces israéliennes en Cisjordanie a chargé un général de diriger une enquête sur "les circonstances entourant la mort de deux palestiniens". --------------------- Grande-Bretagne Le diplomate israélien expulsé est un agent du Mossad Le Temps-Agences - Le diplomate israélien expulsé par Londres travaillait à l'ambassade pour le Mossad et sera remplacé par un autre responsable du service secret israélien, a indiqué hier la radio publique. Le Royaume-Uni a annoncé mardi l'expulsion d'un diplomate israélien, déclarant qu'il existait "des raisons convaincantes de croire" à la responsabilité d'Israël dans l'utilisation de faux passeports britanniques par le commando qui a assassiné Mahmoud al-Mabhouh, l'un des fondateurs du bras armé du Hamas, le 20 janvier dans un hôtel de Dubaï. "Nous sommes arrivés à la conclusion qu'il existait des raisons convaincantes de croire qu'Israël est responsable de cette utilisation abusive de passeports britanniques", a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères, David Miliband, devant la Chambre des Communes. "J'ai demandé à ce qu'un membre de l'ambassade d'Israël quitte le Royaume-Uni, en conséquence de cette affaire". "Le gouvernement prend cette affaire extrêmement au sérieux. Une telle utilisation abusive de passeports britanniques est intolérable", a-t-il ajouté. Le diplomate israélien a deux semaines pour quitter le pays, a précisé un porte-parole du Premier ministre Gordon Brown. Selon la radio publique et le quotidien israélien Yediot Aharonot, le diplomate qui était en fait un représentant du Mossad dans la capitale britannique sera remplacé "sous peu" par un autre membre de cette organisation. La radio a également cité un "haut responsable" israélien non identifié critiquant la Grande-Bretagne. "La décision d'expulsion est avant tout politique à l'approche des législatives début mai. Un responsable israélien ayant requis l'anonymat a déclaré à Al Qods: "Nous n'avons aucune intention d'expulser un diplomate britannique en réponse à la décision de Londres". "La priorité est désormais de calmer le jeu". "Le Hamas se félicite de la position britannique et de la décision d'expulser le responsable du Mossad (services de renseignement israéliens) à l'ambassade pour son rôle criminel dans l'assassinat du martyr Mabhouh", a commenté Salah al-Bardawil, haut dirigeant du Hamas à Gaza. Selon M. Miliband, la Soca --chargée des enquêtes sur le crime organisé-- a conclu que les 12 documents d'identité incriminés ont été "copiés à partir de passeports britanniques authentiques quand ils ont été transmis pour inspection par des personnes qui ont des liens avec Israël, en Israël ou dans d'autres pays". La Soca "n'a trouvé aucun lien avec un quelconque autre pays". "Etant donné la sophistication de l'opération" pour laquelle "des faux de très bonne qualité ont été faits, le gouvernement juge qu'il est très probable que ces faux ont été faits par des services de renseignement gouvernementaux", a-t-il dit, sans jamais nommer le Mossad. ------------------- Arabie Saoudite Des cellules d'Al-Qaïda démantelées 113 arrestations Le Temps-Agences - Une cellule d'Al-Qaïda de 101 personnes a été démantelée en Arabie saoudite ainsi que deux autres groupes de six personnes chacun qui planifiaient des attaques contre des installations pétrolières dans l'est du royaume, a annoncé hier le ministère saoudien de l'Intérieur. Pour la principale cellule, "le nombre de personnes arrêtées est de 101" a précisé le ministère dans un communiqué lu à télévision d'Etat Ekhbariya. Parmi ces personnes, 47 portent la nationalité saoudienne, 51 sont des Yéménites, un est Somalien, un autre vient du Bangladesh et le dernier est Erythréen, selon le texte. Les membres de la cellule s'apprêtaient à commettre des "actes terroristes" dans le royaume, a ajouté le ministère faisant état de la saisie d'armes, de munitions, d'ordinateurs, de cartes téléphoniques prépayées et de documents écrits. La découverte de cette cellule a été rendue possible grâce à l'enquête qui avait été lancée après une tentative d'infiltration en Arabie saoudite en octobre 2009 de deux membres d'Al-Qaïda, a indiqué le ministère. Déguisés en femmes et portant des ceintures d'explosifs, deux Saoudiens avaient tenté d'entrer dans le pays à bord d'un véhicule. Ils avaient été tués à un poste frontière avec le Yémen par des membres des forces de sécurité saoudiennes. Les membres étrangers de la cellule de 101 personnes sont entrés dans le pays sous le prétexte de chercher du travail ou de visiter les lieux saints de la Mecque et de Médine, a encore indiqué le ministère sans dire où les arrestations avaient eu lieu. Deux des membres de cette cellule étaient des kamikazes qui préparaient des attentats suicide alors que d'autres voulaient attaquer des installations économiques et les forces de l'ordre. Par ailleurs, deux autres groupes de six personnes chacun liés à la branche d'Al-Qaïda au Yémen ont été "interceptés", selon le communiqué du ministère. "Chaque groupe agissait indépendamment de l'autre", a précisé le ministère, ajoutant que les deux groupes comptaient 11 Saoudiens et un Yéménite et qu'ils avaient pour mission d'attaquer des installations pétrolières dans l'est du royaume où se concentre l'essentiel des gisements saoudiens. Le ministère n'a pas précisé non plus où et quand ont eu lieu les arrestations des membres deux groupes. ------------------------ Aide à la Grèce L'Europe préfère une solution européenne Le Temps-Agences - La Commission européenne a insisté hier sur la nécessité d'avoir un mécanisme d'aide pour la Grèce qui soit clairement "dirigé par l'Europe", même si elle n'écarte pas l'idée d'une intervention du FMI, à qui Berlin semble vouloir au contraire donner un rôle central. "La position de la Commission est que nous préférons une facilité (de paiement) de la zone euro pour un problème européen", qui doit être "dirigée par l'Europe", a déclaré le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn, lors d'une conférence de presse. "Ceci étant dit, nous ne voulons pas entrer dans un débat théologique sur le FMI", a-t-il ajouté, en précisant qu'il voyait le Fonds monétaire international "comme un partenaire", avec lequel l'Union européenne "collabore déjà très bien". "Nous avons un sentiment d'urgence, et nous recherchons une solution qui, comme je l'ai dit, devrait être fondée sur un rôle de moteur clair joué par l'Union européenne", a-t-il insisté. Après plusieurs semaines de différends étalés sur la place publique, les pays de la zone euro semblent se diriger vers un compromis pour aider financièrement la Grèce en crise au côté du FMI, à temps pour un sommet des dirigeants européens prévu aujourd'hui à Bruxelles. Toutefois, l'Allemagne semble insister pour que le FMI joue un rôle de premier plan dans un tel mécanisme. Selon une source diplomatique, Berlin souhaite que la Grèce fasse d'abord appel à lui pour se renflouer, avant de recourir à des prêts de pays de la zone euro. Le commissaire européen aux Affaires économiques a, à nouveau, appelé "les Etats membres de la zone euro à prendre une décision politique" sur un mécanisme d'aide lors de leur sommet. Le mécanisme encore en cours de négociation pourrait être finalisé et annoncé ce matin à Bruxelles lors d'un sommet des dirigeants des pays de la zone euro, juste avant une réunion de l'ensemble de l'Union européenne. Le président de l'UE, Herman Van Rompuy, a fait savoir qu'il "envisageait" un tel sommet de la zone euro, réclamé par la France et l'Espagne notamment.