S'agissant d'un sujet généralement d'une sensibilité accrue, un tantinet tabou, voire hautement occulté, essayer de le traiter, va sûrement encourir la réprobation voire le courroux de plus d'un(e). Le but, en disséquant les mécanismes de l'adultère, étant de contribuer un tant soit peu à attirer l'attention, à sensibiliser les différentes parties prenantes à prendre en considération les risques encourus par pareilles pratiques. Le sujet mérite, quand même, de se jeter à l'eau. Qu'on veuille le reconnaître ou pas, le phénomène adultérin a toujours existé depuis la nuit des temps. Seulement, naguère non seulement la discrétion absolue régnait en maîtresse, mais personne n'en parlait, ne s'en vantait en plus. Une nuance de taille cependant, les proportions actuelles dépassent largement ce qu'elles le furent avant, nous le concédons bien volontiers. L'infidélité devenant une mode gagnant dangereusement du terrain, et pas spécifiquement du côté de chez nous, banalisée serions - nous tentés d'avancer, il serait opportun d'en citer les tenants et aboutissants ; de passer en revue les causes qui incitent les uns et les autres à franchir le pas ; faire endosser la responsabilité aux fautifs (ves) serait trop simpliste comme approche ; y- aurait-il des facteurs « précurseurs »à l'origine du déclenchement du processus ; pourquoi un couple s'étant juré respect et fidélité en arrive-t-il à se disloquer ; serait -ce dans les gènes et donc du domaine de l'impossible à combattre ; est-ce l'apanage exclusivement des hommes communément réputés(à tort ou à raison) pour leurs tendances volages, où la gent féminine a également droit au chapitre, pique au jeu et inflige au passage aux conjoints la peu reluisante voire l'infamante étiquette de maris trompés ? Sous le sceau du secret absolu leur assurant l'anonymat (on ne badine pas avec ces trucs là), nous avons sondé plusieurs partenaires des deux sexes ; jeunes et d'un âge certain ; appartenant à différentes classes socioculturelles et ayant reconnu leurs liaisons extraconjugales ; notre question étant simple : Pourquoi vous être adonnés(es) à ce genre d'exercices ? Enumérer les multiples argumentations, justifications, plaidoiries que nous avons recueillies serait fastidieux et à la limite répétitif, nous nous limiterons par conséquent à n'en citer que les plus frappantes, les plus poignantes.
Précarité féminine Mais cédons la parole en premier aux dames: Femme au foyer, gérant une flopée de gosses avec leurs demandes et exigences incessantes, interminables, comment y faire face avec seulement les deux malheureux dinars qu'il(le mari) daigne jeter des fois en sortant le matin ; le plus clair de son salaire très conséquent du reste, il le brade en beuveries, randonnées nocturnes tardives dans les hôtels et autres endroits louches. Sujette en plus aux maltraitances et violences coutumières d'un mari imposé par un paternel despotique et sans amour. A force d'emprunter perpétuellement de X ou Y pour faire face au quotidien sans pour autant avoir la latitude d'honorer ses engagements, on finit par succomber à l'appel du pied pressant de notre bienfaiteur, à partager sa passion...Le plus curieux, le mari, à son retour, ne pose même pas la question ne serait-ce pour la forme de la provenance des pitances et autres fruits garnissant la table, le réfrigérateur ; pire, il s'en empiffre goulûment, à satiété ! Le boulot prenant toute la plage horaire de l'époux, s'échinant à amasser argent, propriétés, immobilier sans relâche, départ le matin à 6 heures, retour au foyer à minuit ou plus exténué harassé, 7 jours sur 7, l'année durant. Les communications entre les conjoints se faisant la plupart des cas par secrétaires interposées. L'oisiveté, l'esseulement, la solitude aidant, la jeune épouse disposant d'une somptueuse voiture, d'un crédit bancaire illimité, nippée des plus récentes modes milanaises, finit par succomber sous les coups de boutoir et le charme du bel apollon désœuvré du quartier, beau parleur, disponible et flairant la bonne proie. Le manque d'hygiène pour ne pas utiliser un autre qualificatif peu laudateur ; bain maure, douches, toilettes sommaires, point... Une barbe hirsute conférant au visage l'aspect peu engageant d'un oursin recroquevillé sur lui-même ; une tignasse inextricable de crasse, des dents affichant déjà ostensiblement les dégâts occasionnés par deux paquets de cigarettes quotidiens, et en délicatesse avec le dentifrice, ne serait-ce qu'une petite et orpheline fois par semaine ;des ongles noirs des trésors recueillis d'auto-grattages incessants et attribués selon ses allégations à un problème allergique, des sous- vêtements qu'on ne change qu'après moult disputes et altercations ; dormir avec des chaussettes puantes est du lot du quotidien désormais et n'offusque plus,l'impossibilité du conjoint de procurer du plaisir à sa partenaire ; par égoïsme, précipitation, ignorance, peur de procréer, incapacité, routine, allez savoir. Toujours est-il qu'à la longue, et de guerre lasse, elle se résigne la mort dans l'âme à lorgner ailleurs faute de se coltiner inévitablement une névrose. Par dépit, désillusion, déception à la suite de doutes (fondés ou pas) quant à la conduite du mari. Un appel anonyme d'une soi-disant ancienne camarade de classe voulant son bien, une allusion perfide, à peine voilée d'une « amie » en pleine réunion mondaine, un faux numéro à minuit et tout de basculer sans autre forme de procès, sans la moindre investigation . Pour prouver à sa petite personne, flatter son égo, qu'elle n'a rien perdu de son attrait, que son sex-appeal fonctionne toujours, une sorte d'auto-défense, de non reconnaissance de l'âge qui avance inexorablement.
Lassitude? Volet masculin, les doléances sont d'une autre gamme, quoique toutes versant dans un même sens et accusant la femme de négligences manifestes à l'égard du conjoint : Au bout d'un certain nombre d'années, la lassitude finit par prendre le dessus, la routine s'installe et il est tout à fait « normal » qu'on cherche ailleurs, histoire de changer de rythme, de se ressourcer. Un bain de jouvence en quelque sorte. Etant du genre sang chaud. Avant de regagner son travail (boulot dont la situation aisée du mari peut largement lui permettre de passer outre), la femme perd 1 heure à se maquiller, autant à passer en revue la totalité de sa garde robe, s'éclate toute la journée dehors pour rentrer le soir tombant de mauvais poil, grincheuse, imposant un silence d'un monastère moyenâgeux à tous les membres de la famille. Se barbotant le visage par une panoplie effarante de produits aussi variés que multicolores conférant à sa mimique de fée de rêve du matin même, un aspect grotesque, digne du plus grand pitre d'un cirque international...peu engageant. Sans oublier au passage ses cheveux qu'elle prend le soin chaque nuit d'enrouler étroitement par un long turban pour qu'ils gardent leur aspect ondulant savamment réussi par un coiffeur de renommée. Pour ceux dont les femmes ne travaillent pas, même son de cloche pratiquement : des épouses attifées à la halloween, geignardes, se plaignant des enfants, de l'aide ménagère, de la voisine du palier, de l'épicier, stigmatisant ses belles sœurs, critiquant ouvertement son beau père, cherchant noise au mari de ne point sermonner les siens et l'accusant de privilégier sa famille au détriment de la mère de ses enfants qui a « gaspillé » toute sa jeunesse à le servir lui et ses enfants( comme si elle n'était pas leur génitrice biologique).Sans oublier les effluves et émanations de poissons frits imprégnant toute sa personne et qu'elle transvase sans soucis aucun dans la chambre à coucher... Les supposées et prétendues migraines, classique prétexte imposant le repos le plus absolu est curieusement, d'apparition uniquement nocturne ! Les critiques blessantes, avilissantes à l'endroit de l'époux et notamment en présence de tierces personnes, histoire de prouver à l'assistance qui mène la barque (surtout quand son salaire est supérieur à celui du mari). Et plus récemment, sa volonté de s'éterniser jusqu'à des heures indues, très tardives, devant la TV à se délecter de certaines chaînes orientales en vogue où des pseudo-prêcheurs, mercenaires notoires à la solde de certaines forces occultes, déversent des heures durant des contres vérités, des slogans rétrogrades, bref des moralisateurs en herbe qui auraient mieux fait de balayer devant chez eux. La provenance louche des financements de leurs chaînes et programmes étant connue de tous. Et puis le Tunisien se passant allègrement de leurs idées saugrenues, de leurs « conseils » fallacieux et non moins mercantiles et richement monnayés. Un match de football décisif, un film passionnant, un documentaire intéressant et à la limite star académie pour les gosses ? Niet, c'est de la perte du temps et c'est dénué d'intérêt.
infections vénériennes Nous avons tenté de résumer dans leurs grandes lignes les raisons les plus couramment évoquées par les adultérins(es) dans le dessein que certains (es) se réveillent de leur torpeur, réalisent la portée de leurs manquements à l'endroit du partenaire, rétablissent les ponts et ce pour le plus grand bonheur de la famille. Une petite parenthèse cependant pour terminer à l'attention des deux clans : les atteints(es) de maladies sexuellement transmissibles « gonococcies, syphilis, sida... » Ne portent pas d'étiquette mentionnant leur pathologie ; ils peuvent facilement donner le change volet aspect extérieur (élégance raffinée, parfums onctueux, opulence financière, voiture luxueuse etc.). L'habit ne fait pas le moine est à notre avis le meilleur dicton pour conclure.