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Quoi qu'on ne fasse pas, on s'endette!
Mariages
Publié dans Le Temps le 26 - 07 - 2009

Du nord au sud, de l'est à l'ouest, toutes les familles tunisiennes ont l'habitude de célébrer leurs fêtes de mariages en été, cette saison des vacances, des rencontres et des retrouvailles. Toutes les familles ont quelqu'un à marier, sinon sont invitées à prendre part à un mariage d'un proche parent, ou d'un voisin.
Dans les deux cas, des préparatifs s'imposent et de l'argent est à dépenser. D'habitude, les familles tunisiennes se préparent plusieurs mois à l'avance pour célébrer une fête de mariage ou de fiançailles et on n'a pas l'habitude de lésiner dans de telles occasions. La tradition veut que rien ne soit laissé au hasard et qu'on pense à tout pour célébrer cet événement heureux. Aussi faut-il être toujours prêt à casquer d'énormes sommes destinées aux différentes dépenses nécessaires à la cérémonie.

Une cérémonie qui pousse à la dépense
Il y a plusieurs façons de célébrer un mariage chez nous : certaines familles optent pour un mariage civil à la mairie, d'autres préfèrent fêter la cérémonie chez eux, au jardin ou dans la grande cour d'une maison arabe ou, à défaut, sur le toit de la maison et d'autres encore choisissent la location d'une salle de fêtes qui poussent comme des champignons chez nous, des salles de fêtes plein air ou couvertes en fonction des goûts et des moyens. Quel que soit le lieu choisi pour l'organisation de la fête, un argent fou est à débourser rien que pour cette soirée qui exige des dépenses exorbitantes afin de donner le bon exemple et pour faire bonne figure devant les invités, proches et voisins. D'habitude, les dépenses destinées à cette soirée sont assurées par le futur époux. Il est rare de nos jours de trouver les deux familles des futurs mariés se mettre la main dans la main pour préparer ensemble cette cérémonie de mariage : la coutume veut que les dépenses de la cérémonie soient strictement du ressort du marié et de sa famille, alors que la famille de la mariée s'occupe financièrement de la fête de la " outia ", cette cérémonie festive qui précède de quelques jours le jour du mariage. C'est ainsi que le futur marié doit faire face à de multiples dépenses pour satisfaire les caprices de sa future épouse et peut-être les envies de ses beaux-parents. Faisons un petit calcul ! Une fois la date fixée, les deux futurs conjoints décident de louer un de ces locaux destinés aux fêtes de mariages, ils se mettent d'accord sur le lieu après de longues discussions et d'interminables va-et-vient. A la mairie, cela leur vaut entre 300 et 500 dinars au minimum (certaines mairies fixent des prix qui dépassent 1000 dinars !) Révolu le temps où un mariage célébré à la mairie ne coûtait qu'un timbre fiscal à 2d, 500). S'ils optent pour une salle des fêtes, il faut payer en moyenne entre 1000 et 1500 dinars, boissons et pâtisseries non comprises ! S'ils ont les moyens, les somptueuses salles grand standing et climatisées ne manquent pas chez nous, mais là le prix d'une soirée oscille entre 3000 et 5000 dinars selon les services proposés par leurs patrons ou gérants ! Il faut payer en outre la troupe musicale souvent accompagnée d'un ou de deux chanteurs et pourquoi pas d'une danseuse pour enflammer l'ambiance. Là encore, il y a toute une gamme de tarifs et cela dépend de la notoriété de cette troupe et du nombre des musiciens demandé ; à tout casser il faut prévoir entre 800 et 1500 dinars pour être plus ou moins sûr d'une soirée réussie. A part la troupe musicale, certaines mariées exigent une entrée pompeuse en salle en compagnie d'une troupe de " Hadhra " qui coûte entre 200 et 300 dinars pour un numéro de dix ou quinze minutes ! Auparavant, le futur époux a dû louer la robe de mariée et s'est fait confectionner un costume pour la circonstance. Concernant la robe de mariée, impossible d'avoir une idée claire sur les prix imposés par les commerçants de ces robes dont certains exigent de prendre en charge la coiffure et le maquillage de la mariée pour une somme globale qui varie entre 1500 et 2000 dinars et peut-être plus selon les accessoires et les services rendus en sus ! Heureusement que chez certaines familles, le futur mari est exempté des dépenses relatives à la robe de mariée qui reste l'apanage de la famille de la future épouse ! N'oublions pas la bague (anneau de mariage) que le marié doit glisser dans le doigt de sa mariée lors de la fête et qui doit lui coûter entre 500 et 2000 dinars en moyenne, selon qu'elle est incrustée de diamants ou d'autres pierres moins précieuses. Il en est de même pour les bijoux : une parure ou une rivière en or est souvent exigée par la famille de la mariée, ce qui suppose des dépenses supplémentaires qui peuvent se chiffrer à plusieurs millions. Le photographe doit aussi prendre sa part du gâteau, lui qui n'arrête pas de bombarder de ses flashes les mariés et les invités à longueur de soirée pour atteindre jusqu'à cent ou deux cents photos que le jeune marié doit prendre à son compte, une bonne addition qui pourrait atteindre 200 à 300 dinars ! J'allais oublier la grosse voiture à louer qui doit transporter les mariés à la salle des fêtes suivie par le cortège et qui doit les ramener au foyer conjugal en fin de la soirée. Et le fleuriste et le cameraman etc... Sans compter les dépenses qui surviennent à la dernière minute. Au total, cette fête de mariage peut coûter entre dix et quinze millions de nos millimes. Une vraie fortune engloutie en une seule soirée ! Bref, un mariage est synonyme de dépenses extravagantes, histoire de satisfaire les invités et d'échapper aux médisances des méchantes langues. Et pourtant, ces dernières ne tardent pas à se délier et les qu'en-dira-t-on ne se font pas attendre ; elles commencent à pleuvoir même pendant la cérémonie pour continuer après.

S'y résigner ou s'en abstenir ?
Les chiffres présentés ci-haut ne sont qu'approximatifs. Ils peuvent être enflés étant donné la cherté de la vie et la conjoncture économique mondiale dont nous dépendons énormément. Si rien que pour une cérémonie de mariage, il faut investir ces énormes sommes, que dire alors du budget qu'il faut allouer pour l'appartement, les meubles et tous les besoins domestiques (produits électroménagers, literie, rideaux, tapis...) le mariage risque ainsi de perdre tout son sens, étant devenu un lourd fardeau pour les futurs mariés. N'est-ce pas là les véritables causes du renoncement de pas mal de jeunes au mariage et l'augmentation du taux du célibat en Tunisie ? La cherté de la vie pousse de plus en plus les jeunes à reporter sine die la date de leur mariage, à tel point que l'âge moyen du mariage est aujourd'hui 25 ans pour la fille et 35 ans pour le garçon. Les couples, obligés aujourd'hui de mettre la main dans la main pour en venir à bout, se ruinent en suant sang et eau pour atteindre le jour J à cause des exigences souvent incontournables de la modernité. Peut-être faut-il agir sur les comportements et les mentalités de certaines gens pour les changer : il est naturel qu'une fille rêve d'une fête nuptiale féerique sous prétexte qu'on se marie qu'une seule fois dans la vie et qu'il faut que le jour des noces soit inoubliable ! Les parents de la mariée eux-mêmes souhaitent le bonheur à leur fille, ce bonheur qui reste malheureusement apparenté aux biens et aux apparences, c'est pourquoi ils exigent tant de choses et posent leurs conditions au futur époux qui doit s'exécuter, souvent à son corps défendant, pour satisfaire les demandes trop exagérées de ses beaux-parents. Si certains s'y résignent, d'autres ne supportent pas toutes ces exigences et sont contraints à s'abstenir de mariage, préférant vivre dans le célibat. Les temps ont changé, la mentalité n'a pas suivi. Malheureusement ! Force est de constater que le grand nombre de divorces enregistrés en Tunisie est une conséquence de l'endettement causé par les achats dispendieux du mariage. Les statistiques officielles révèlent que le nombre des cas de divorce a atteint 12557 cas en 2007 contre 10000 seulement en 2004 et 9 700 en 2002, dont 60 % des cas sont recensés dans le Grand Tunis. Plus de 30% des cas sont causés par des problèmes financiers. D'où le renoncement au mariage de la part des jeunes d'aujourd'hui, même chez les jeunes filles dont la plupart préfèrent le célibat à un mariage tronqué, quitte à supporter le regard peu amène que porte la société sur une femme célibataire !


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