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Le radar, les routes et certains engins…
QUESTION DE L'HEURE
Publié dans Le Temps le 17 - 05 - 2010

Les citoyens ont des avis mitigés. Le problème pour eux ne vient pas de l'excès de vitesse, mais de l'état des routes et de la présence sur ces routes de voitures dangereuses. Entre-temps, les e-mails circulent sur internet pour signaler l'emplacement de ces radars…Décidément, le sens de la citoyenneté n'est pas le mieux partagé.
Les radars automatiques sont devenus une réalité contraignante depuis un mois, avec des chiffres inquiétants pour les infractions commises. On recense en effet près d'un millier d'infractions à la limitation de vitesse par jour.
Seulement voilà : la majorité des conducteurs disent n'avoir pas été informés de l'entrée en vigueur de cette loi et ils ont l'impression d'avoir été pris par surprise, sans aucune campagne de sensibilisation.
C'est à eux que nous avons choisi de nous adresser, afin d'avoir leur avis sur cette situation nouvelle. Et contrairement à ce que vous pourriez penser, les avis sont partagés…
Un rappel des chiffres d'abord : les amendes prévues en cas d'excès de vitesse telles que définies par la nouvelle législation relative aux radars automatiques prévoit que tout excès de vitesse inférieur à 20 km/h, est classé comme infraction de 4ème catégorie, avec une amende de 40 Dinars. Tout excès de vitesse de plus de 20 km/h et de moins de 50 km/h est classé comme étant une infraction de 5ème catégorie avec une amende de 60 Dinars.
Tout excès de vitesse de plus de 50 km/h est considéré comme un délit. Les automobilistes concernés seront convoqués devant les tribunaux qui prendront en charge ces délits et détermineront le montant de l'amende, comprise entre 120 et 240 Dinars.
Pour un représentant commercial qui fait des centaines de kilomètres par semaine, « il convient avant d'installer des radars partout, revoir un certain nombre de choses. D'abord interdire les vieilles voitures style 404 bâchées qui sont de véritables dangers sur les routes. Il y a ensuite le port obligatoire de la ceinture que certains oublient, le non respect des signalisations comme les feux et les Stops, les dépassements dangereux… »
Et il conclut en affirmant que « à part les autoroutes, les autres routes sont souvent très dangereuses... Je veux bien que les radars se mettent à pousser comme des champignons, mais que l'argent récolté serve à moderniser le réseau de routes secondaires et surtout à financer des campagnes de sensibilisation efficaces. »
Une situation globale confirmée par un chauffeur de poids lourd, qui appartient à une famille de conducteurs mal aimés. Pour lui, « le problème de la vitesse ne vient que bien après et il n'est le fait que de quelques conducteurs écervelés. » Pour lui, « les accidents sont causés principalement par des dépassements interdits et par des jeunes très «alcoolisés». La vitesse est un argument peu convaincant, car la plupart de ces accidents se seraient produits même à petite vitesse… »
Inconscience et incivilité
Un directeur commercial dans une agence de location de voitures, habitué à de nombreuses formes d'excès témoigne : « Qu'on le veuille ou pas, il y a une catégorie de conducteurs qui font preuve d'inconscience ou d'incivilité, des bandits de la route qui se croient tout permis, qui pensent être au- dessus des lois. Les radars automatiques leur feront du bien et contribueront à les assagir. »
Et de réciter une longue liste de véhicules potentiellement dangereux : « il faut se méfier des utilitaires avec leurs conducteurs toujours pressés, des camionnettes et des 404 bâchées qui sont impliquées dans un accident sur trois, des jeunes au volant des puissants bolides, des taxis et des louages, des transports collectifs ruraux, des automobilistes qui viennent des pays voisins et qui se permettent des vitesses qu'ils n'atteindraient jamais chez eux et même des voitures de location lorsque leurs chauffeurs sont peu expérimentés ! »
Autre témoignage : celui d'une dame qui a subi un accident assez grave, bien qu'elle soit très prudente : « je suis contente qu'ils soient enfin en marche car cela fait plus d'un an qu'ils sont là pour rien. J'espère qu'ils vont aider les énergumènes à s'assagir. Car il faut taper au porte monnaie des Tunisiens pour qu'ils respectent la loi. » Et elle pose un certain nombre de questions intéressantes « comment faire en cas de contestation ? Que se passera-t-il pour les étrangers en vacances et pour ceux qui n'ont pas de lieu de résidence en Tunisie ? »
Un taximan demande une révision des limitations de vitesse, pour des raisons pratiques. Il explique : « sur certaines routes et sur plusieurs centaines de mètres, la vitesse est limitée à 50 km/h et 70km/h. Or ce sont des vitesses où le moteur chauffe et consomme beaucoup. Il faudrait augmenter ces vitesses à 60km/h, soit la 4ème vitesse et à 80km/h soit la 5ème vitesse. Cela permettra un plus grand confort de conduite et on consommerait moins. »
Le taux des amendes est souvent mis en cause, certains conducteurs estimant que « cela va handicaper les automobilistes les plus modestes, tandis que les plus riches pourront se permettre des grands excès de vitesse car ces amendes sont trop peu élevées pour eux, d'où la nécessité de leur retirer le permis en cas de récidives multiples… »
Mais ce qui revient le plus souvent, c'est le fait qu'avant de se lancer dans les sanctions, on aurait dû commencer par la prévention et la sensibilisation. Un ingénieur tunisien qui a longtemps travaillé à l'étranger, affirme que « si en Europe, il y a moins d'accidents, c'est grâce au civisme et au respect des lois en général, une maturité qui manque encore chez certains de nos concitoyens. Dans ces pays, même le klaxon, si généreusement utilisé chez nous, est totalement interdit, sauf en cas d'urgence. Il faut donc faire évoluer les mentalités, pour que les comportements changent. »
A malin, malin et demi : déjà des emails circulent sur internet pour signaler les emplacements de ces radars et éviter de se faire flasher…
Yasser Maârouf
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Que faire si on est flashé ?
La grande question que se posent nombre d'automobilistes est de savoir ce qu'il faut faire si on est flashé. A cet effet, le ministère des Finances a créé un centre d'appel et d'information sur les pénalités routières qu'il est possible de contacter en appelant le numéro 81 100 700. Ce centre permet d'accéder à l'information et au citoyen de s'assurer à distance s'il a ou non des pénalités routières, de s'informer du type de pénalité et du montant qu'il est appelé à payer. L'information comprend les différentes pénalités routières ainsi que celles du radar, du mobile et du fixe.
Les pénalités peuvent être payées dans toutes les recettes des finances et bientôt on pourra s'en acquitter à distance. Des efforts sont déployés pour permettre au citoyen de payer la pénalité à travers le site web du ministère des Finances moyennant un système informatique devant être installé prochainement à cet effet.
Si le citoyen n'a pas payé son amende dans les délais, soit un délai ne dépassant pas 40 jours depuis la date d'envoi de l'avis d'infraction, il subira le doublement du montant de la pénalité dans une première étape et le retrait du permis dans une seconde. Le permis de conduire est suspendu dans une dernière étape et ce, 55 jours après avoir informé le citoyen de l'infraction commise.
Selon des sources officielles au ministère des Finances, « ces mesures ne visent pas à alourdir les charges du citoyen mais ont essentiellement pour objectif de renforcer la sécurité routière et de réduire le nombre d'accidents de la route. »


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