Les bancs publics sont de retour depuis quelque temps sur l'avenue Bourguiba, faisant le bonheur d'un grand nombre de nos concitoyens. Lieu privilégié de repos pour ceux qui viennent de faire leurs courses au marché central, pour ceux qui viennent d'arpenter les ruelles de la Médina, ceux qui ont flâné de long en large et qui ont envie de se reposer, ces bancs ont depuis toujours été d'un grand secours pour une foule de gens. Ils reviennent donc après une absence de plusieurs années, plus précisément depuis le renouvellement de cette artère si appréciée par les familles et les couples, qui aiment s'y promener matin, midi et soir afin de profiter de sa fraîcheur à l'ombre des arbres. Installés des deux côtés du trottoir, ces bancs ont rehaussé par leur présence le décor général de cette avenue. Mais d'autres espaces continuent de manquer de ces infrastructures si pratiques. C'est le cas notamment de l'aéroport de Tunis-Carthage où il faut attendre de longues minutes et épier le moindre mouvement des passagers pour obtenir une petite place à la sauvette sur les quelques bancs que la direction de l'aéroport met à la disposition de ceux qui viennent attendre l'arrivée d'un parent, d'un ami... Une situation d'autant plus paradoxale que l'arrivée des avions connaît souvent des retards importants et que des familles entières peuvent venir attendre leurs proches. On nous rétorquera qu'il y a des cafés où l'on peut s'asseoir… Mais vous avez vu les prix ? Ils sont deux à trois plus chers que ceux pratiqués en centre ville. Autre lieu où les bancs sont rares : le parc du Belvédère où les familles sont obligées de s'asseoir directement sur le gazon, causant des dommages importants à ce lieu fragile. Ce n'est pourtant pas l'espace qui manque : bordures de gazon, larges trottoirs, petits chemins ombragés… Il suffit de le vouloir, d'y penser pour faire le bonheur d'une foule de gens et reposer les promeneurs fatigués.