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Toute une culture spatiale à développer Après la désignation de la Tunisie comme membre du Comité onusien pour les utilisations pacifiques de l'espace extra- atmosphérique
Au-delà de sa dimension internationale, le choix de la Tunisie, la semaine dernière (jeudi 17 juin), à l'unanimité et par acclamation, comme membre permanent du Comité des Nations Unies pour les utilisations pacifiques de l'espace extra- atmosphérique, constitue une occasion propice pour promouvoir et susciter, à l'échelle nationale, une plus grande sensibilisation à l'importance croissante des technologies spatiales dans la réalisation du développement économique et social. Pour beaucoup de commentateurs, cet enracinement de la culture spatiale à l'échelle nationale serait la première contribution précieuse apportée par la Tunisie dans le cadre de l'accomplissement de cette nouvelle mission qui lui est impartie par la Communauté internationale, parallèlement à son action attendue en faveur de l'impulsion de la coopération internationale dans ce domaine. La Tunisie est réputée pour son engagement absolu en faveur de la coopération et de la solidarité internationales. Agences spatiales nationales Sur le plan national, la Tunisie dispose déjà d'un Centre national de télédétection, une des principales applications des technologies spatiales, utilisée, entre autres, pour recenser et suivre la situation des ressources naturelles, mais beaucoup de pays industrialisés et émergents de la taille de la Tunisie, se sont dotés d'agences spatiales chargées d'élaborer et de mettre en œuvre des programmes de développement et d'exploitation des technologies spatiales. Cette sensibilisation aux utilisations pacifiques de l'espace extra- atmosphérique peut être obtenue au moyen de conférences et de séminaires scientifiques, et diverses autres manifestations de vulgarisation par tous les supports à destination du grand public ou de publics spécialisés comme les élèves, les étudiants et les jeunes en général. Pour le moment, les hommes utilisent l'espace extra- atmosphérique pour y placer des satellites artificiels d'observation, de surveillance et de télécommunications, à des fins pacifiques et militaires, en orbite autour de la terre. Des milliers de satellites artificiels de tous types ont été lancés dans l'espace par les hommes à partir de la terre, durant les 53 dernières années. Leur nombre s'accroît sans cesse, et à terme, cette prolifération des objets spatiaux autour de la terre pourrait devenir un sujet de préoccupation grave. En 2008, un satellite espion d'une grande puissance spatiale a dérivé de son orbite et il a fallu le neutraliser en le détruisant par un missile. Il existe des structures et des conventions internationales qui règlent l'exploitation de l'espace, dont le Comité des Nations Unies pour les utilisations pacifiques de l'espace extra- atmosphérique et le Bureau des affaires spatiales des Nations Unies. Le principe de base des règles internationales dans ce domaine est que ‘'l'espace est un patrimoine commun de l'humanité.'' Par voie de conséquence, le droit international spatial cherche à faire en sorte que les activités spatiales demeurent du ressort exclusif des Etats et des pouvoirs publics. Il cherche aussi à ce que les technologies liées à l'espace restent dans le cadre des obligations, des garanties et des protections internationales. Quelle place pour les privés ? Cependant, en raison des politiques de désengagement des Etats dans le cadre du système libéral, les opérateurs privés ont investi le domaine des technologies spatiales et de l'exploitation de l'espace. La place des privés dans l'exploitation de l'espace devient, ainsi, un sujet de discussion, car certains pays veulent se doter de législations nationales spatiales. La militarisation croissante de l'espace constitue aussi un autre sujet de préoccupation, au moment où le rôle du Comité des Nations Unies pour les utilisations pacifiques de l'espace extra- atmosphérique est d'œuvrer, entre autres, à ce que les Etats qui ne sont pas des puissances spatiales, profitent des progrès réalisés en matière de technologies spatiales au service de leur développement économique et social. SALAH BEN HAMADI -------------------- Les satellites artificiels Le premier satellite artificiel, Spoutnik 1, a été lancé par la Russie le 4 octobre 1957. Depuis, des milliers de satellites artificiels ont été lancés par divers pays et à leur tête les grandes puissances spatiales qui sont en même temps les puissances économiques et militaires. La trajectoire balistique d'un satellite est appelée son orbite. C'est une ellipse définie par plusieurs paramètres, comme l'apogée et la périgée dans le cas d'un satellite de la terre, l'inclinaison du plan d'orbite, la période de révolution. La vitesse minimale qu'il faut communiquer à un corps pour le satelliser est de 7,9 km par seconde. Pratiquement, aucune satellisation n'est possible à moins de 130 km d'altitude. L'atmosphère terrestre (enveloppe gazeuse de la terre) s'étend sur 100 km. L'orbite à 35800 km d'altitude joue un rôle particulier. Sa période de révolution de 23 h 56 min est égale à la période de rotation de la terre autour d'elle même. Si son plan est en outre confondu avec celui de l'équateur, un satellite y paraît immobile à un observateur terrestre, on le qualifie alors de géostationnaire. C'est le cas de la plupart des satellites de télécommunications qui peuvent ainsi servir de relais pour acheminer des communications téléphoniques, des données ou des programmes de télévision entre des points distants de plusieurs milliers de kilomètres. Il y a une autre orbite qui permet au satellite de conserver une position fixe dans l'espace par rapport au soleil et elle est utilisée pour l'observation de la terre. Le satellite balaie les points situés sur son passage à la même heure. Les satellites connaissent des applications très variées. Dans le domaine militaire, ils sont utilisés pour la reconnaissance photographique, la surveillance, la détection des missiles adverses ou d'explosions nucléaires et les communications. Dans le domaine civil, on les emploie à des fins scientifiques (astronomie, météorologie, télédétection des ressources terrestres), commerciales (télécommunication, télédiffusion directe, aide à la navigation aérienne et maritime). Seuls les satellites en orbite basse retombent rapidement et se désagrègent dans l'atmosphère.