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La conversion à l'Islam du «marié» : une condition sine qua non; mais surtout un acte de foi
Mariage de Tunisiennes avec des non-musulmans
Publié dans Le Temps le 07 - 07 - 2010

L'expression « mariage mixte » se rapporte fondamentalement à un mariage entre des personnes appartenant à différentes religions ou nationalités. Nous nous penchons dans cet article sur le cas du mariage d'une Tunisienne musulmane avec un étranger non musulman.
Le mariage d'hommes tunisiens avec des femmes étrangères, abstraction faite de leur religion ou nationalité, ne semble plus poser problème sur les plans moral et juridique; étant donné que pas mal de couples ayant vécu cette expérience l'ont réussie tant bien que mal, malgré les différences qui existent sur tous les plans. D'ailleurs cette pratique remonte à l'époque coloniale et post coloniale où les jeunes tunisiens étaient obligés d'aller à l'étranger (surtout en France) pour poursuivre leurs études, faute d'universités tunisiennes suffisantes et spécialisées à l'époque. Nombreux étaient donc les étudiants tunisiens partis pour étudier qui sont rentrés au pays mariés à des étrangères. Aujourd'hui, c'est la tendance inverse qui se manifeste de plus en plus chez nous; en effet, pas mal de jeunes filles tunisiennes préfèrent s'unir à des étrangers de foi autre que musulmane.
La condition sine qua non est la conversion de l'époux à l'Islam, et cela donne de bons résultats.
Que dit la loi…?
Depuis quelques années, on assiste à une nouvelle tendance chez certaines citoyennes tunisiennes (jeunes ou vieilles filles !) qui consiste à se marier avec des étrangers non musulmans, étant donné que la loi tunisienne autorise ce genre d'union sous certaines conditions dont la principale est de se convertir à l'Islam pour prétendant étranger non musulman. En effet, le circulaire N° 606 du 1er ministère (et la circulaire du ministère de la Justice du 5 novembre 1973) datant du 19 octobre 1973, destinées aux officiers de l'état civil et aux notaires, stipulent que « le non musulman qui veut épouser une tunisienne doit obligatoirement se convertir à l'islam et que la conversion à l'Islam devrait se faire devant le Mufti de la République Tunisienne , l'autorité religieuse compétente , qui contrôle et dirige l'opération de conversion à l'Islam ». Mais l'arrêt No 8488 du 14/07/1993 et l'arrêt No 3396 du 2/01/2001 émanant de la Cour de Cassation considère que « le passage devant le Mufti de la République n'est pas obligatoire pour prouver la conversion à l'Islam et que tous les moyens de preuve sont valables pour prouver la conversion à l'Islam y compris les témoignages de deux personnes ». L'acte de la conversion consiste à prononcer devant le Mufti ou celui qui le représente, les deux « chahada », à réciter la sourate du Coran « Al Fatiha », exécuter une prière à deux génuflexions (Rakaâ) et répondre à des questions concernant les piliers de l'Islam. Il faut dire que de telles procédures judiciaires, apparemment non trop compliquées, ont incité et incitent encore pas mal d'étrangers à choisir leurs futures épouses parmi les citoyennes tunisiennes qui, à leur tour, jouissant du plein droit de décider de leur vie, optent pour le mariage avec des non-musulmans, quoique ce genre d'union demeure encore mal vu par la majorité de la société tunisienne…
Y a-t-il des risques ?
A vrai dire, il n'y a pas de statistiques officielles récentes sur le mariage de Tunisiennes avec des étrangers non-musulmans, à part celles que nous avons relevées sur une page Internet indiquant que « le nombre de personnes qui se sont converties à l'Islam en Tunisie au cours de l'année 2008 est de 445 et il est environ de 3000 entre les années 2000 et 2007 ». La majorité de ces convertis, croit-on savoir, l'ont fait en vue du mariage avec des Tunisiennes de foi islamique. Rares sont les femmes mariées à des étrangers convertis à l'Islam qui acceptent de fournir leurs témoignages ou impressions sur cette expérience. Il n'y a pas encore d'études psychologiques ou sociologiques traitant de ce phénomène qui s'accentue chez nous d'une année à l'autre. Cependant, on peut toujours s'informer auprès des personnes qui ont fréquenté ces couples mixtes (amis, proches parents…) qui pensent que, dans ce genre d'union, tout commence par un défi à relever ; mais avec le temps, les choses pourraient aller de travers et pas mal de couples ont échoué dans leur vie conjugale pour diverses raisons, notamment la différence de cultures, des traditions, de religions et de langues. Quoique la majorité des couples soit, dès le début, consciente de ces différences et des divers problèmes engendrés par cette union mixte, ils sont parfois contraints d'aller de l'avant pour vivre une telle expérience. N'empêche que certains mariages mixtes ont pu réussir, malgré toutes les contrariétés et les obstacles auxquels le couple a dû résister ; mais l'exception ne fait pas la règle ! Car une fois uni, le couple se rend parfois bientôt compte du choc culturel, voire de la discrimination raciale ; il rencontre probablement des difficultés à s'adapter à la langue différente, à la nourriture, au climat, aux coutumes, et à toutes sortes de changements parfois durs à supporter surtout durant les toutes premières années. C'est que l'installation dans un pays étranger (celui de l'homme ou de la femme) suppose un autre train de vie, de nouvelles relations avec les membres de la famille du conjoint, de ses amis et de son entourage et impose de nouvelles habitudes dans la vie quotidienne, ce qui n'est pas toujours facile à assumer. Or, certains couples unis de la sorte, ayant un niveau d'instruction assez élevé, voient les choses autrement : leur aventure s'inscrit alors dans le cadre de l'ouverture sur d'autres cultures, à d'autres traditions, et vise à accepter l'autre avec toutes ses différences : c'est la recherche d'un monde multiculturel qui privilégie la compréhension mutuelle. Mais la majorité des couples issus d'un mariage mixte ne l'entend pas de cette oreille, vu que le mobile de cette union est tout à fait différent.
En effet, les intentions avouées des uns et des autres ne sont pas pour autant toujours innocentes et il arrive que la mauvaise foi de l'un des deux partenaires nuise à cette union mixte.
Intentions…
L'amour et l'argent constituent dans la plupart du temps les principales causes menant à ces unions mixtes. Le taux du célibat parmi la gent féminine en Tunisie est en croissance continue, ce qui incite pas mal d'entre-elles à se mettre en quête du prince charmant au-delà des frontières; d'où des milliers de relations via Internet s'établissent, des coups de foudre se déclenchent et des rencontres s'arrangent pour finir par des mariages mixtes. Quant aux procédures, un étranger non-musulman, épris éperdument d'une brune tunisienne aux yeux noirs, n'hésite pas beaucoup à se convertir à la religion de sa préférée, quitte à revenir plus tard à sa religion d'origine. La fin justifie les moyens ! Cela ne lui coûte pas grand-chose, juste le temps d'apprendre les deux “chahada”, de se prosterner pour la prière et d'apprendre par cœur les cinq piliers de l'Islam ! Les choses se passent souvent ainsi, qu'il s'agisse d'un mariage d'amour ou d'affaires. A en croire les témoignages diffusés sur Internet émanant des personnes ayant vécu cette expérience, beaucoup d'étrangers, pour arriver à leurs buts, se sont convertis à l'Islam pour avoir leur certificat attestant leur conversion et juste après le mariage, ils se sont ravisés, surtout ceux qui choisissent de vivre dans leur pays d'origine. Ceux qui, après le mariage, élisent domicile en Tunisie, essayent tant bien que mal de témoigner de leur bonne foi en appliquant les préceptes de l'Islam. N'empêche que certains étrangers non-musulmans convertis à l'Islam en vue de mariage avec une Tunisienne musulmane sont restés fidèles à leur nouvelle religion et mènent une vie sereine avec leur conjointe soit en Tunisie soit à l'étranger !
Car, chemin faisant, ils découvrent que l'Islam est la plus tolérante des religions.


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