Guère trois jours avant que les accros de la “petite reine” ne disent adieu au Tour de France, que les mordus du “sport roi” vont entamer, chez nous, leur propre boucle à étapes. A l'effort concentré sur moins d'un mois estival, va succéder un autre autrement planifié sur les quatre saisons. Qu'on l'appelle ailleurs Liga, Calcio ou simplement championnat, cette compétition à points n'aura pas besoin de chronomètre pour départager chaque soir des concurrents livrés à l'effort solitaire, mais d'un patient labeur qui tient compte plus du collectif et de l'alliance objective. Deux concepts que seul au départ, l'espoir de revêtir le maillot jaune leur est commun. Etant donné que chez nous ils ne seront encore une fois, que quatre à postuler sérieusement à cette couleur, il serait plus instructif de s'intéresser à ce qui va se passer plus bas. Car l'expérience à démontré que ce n'est pas toujours les confrontations directes entre favoris qui ont le plus compté mais plutôt ce qui semblait une simple formalité qui a coûté cher à ceux qui l'ont négligée. Pour évoquer encore une fois le Tour de France tant qu'il est d'actualité, disons que ce n'est pas tant Indurain ou Armstrong qui ont suscité l'intérêt lorsqu'ils écrasaient de leur présence les débats, mais quand un outsider qui se découvre, comme cette année, pour remettre en question le leadership d'un Contador donné imprudemment comme grand favori. Au départ de la grande boucle footballistique qu'on donnera demain, il y aura d'abord les quatre traditionnels candidats mais aussi un peloton de dix outsiders qui, faute de pouvoir briser le mythe, rêvent de jouer les trouble-fête, ne serait-ce que pour avoir le privilège de décider de l'ordre à donner au quarté.