Le point de départ de la présente affaire fut donné le jour où la jeune fille s'est présentée au poste de sa localité, accompagnée de sa mère, pour porter plainte à l'encontre d'un jeune homme de son voisinage, l'accusant de l'avoir séduite et abandonnée, ainsi que la fille qu'elle a mise au monde. Dans sa déposition, la jeune fille était encore mineure, puisque n'étant encore âgée que de dix-sept ans seulement. Elle a connu son séducteur, d'après elle, à travers ses allers et retours du lieu de son travail, un atelier de confection situé dans une cité de la capitale. Toujours d'après sa déposition, les deux jeunes gens ont très vite sympathisé, avant de vivre carrément une belle histoire d'amour, une véritable idylle, au point que la fille n'a pu s'empêcher de se donner corps et âme pour « la bonne cause de son amour ». Le résultat ne s'est d'ailleurs pas fait attendre, dans la mesure où la fille n'a pas tardé à tomber enceinte, s'empressant naturellement de mettre son Jules dans la confidence. Or, depuis, le bonhomme allait changer complètement d'attitude à son égard, puisqu'il ne faisait que l'éviter. Elle a beau tenter de le relancer, essayant de le joindre du moins sur son portable, mais en vain. En désespoir de cause, elle s'est même enhardie pour le contacter chez lui ou au café-maure où il avait l'habitude de rencontrer ses copains, rien n'y fit, car il était littéralement introuvable, à croire qu'il s'est volatilisé dans la nature. Ce n'est que plusieurs semaines après avoir mis son bébé au monde qu'elle a pu finalement rencontrer son homme, mais une rencontre qui l'a plongée encore plus dans le désespoir, son séducteur l'ayant tout à fait ignorée, reniée. Ainsi que le nourrisson, d'ailleurs ! C'est à ce moment qu'elle aurait alors décidé de porter plainte, tenant que sa progéniture soit reconnue par ce père ingrat, sinon prodigue. Elle n'a pas manqué en outre de fournir l'identité de son séducteur, ce qui a permis son interpellation. Or, le jeune homme a nié toute implication dans la grossesse de la fille, tenant bon au cours des différentes étapes de l'instruction de l'affaire. Ce qui n'a pas empêché la cour de le condamner à un an de prison ferme, d'autant que le test ADN se soit avéré positif, établissant ainsi sa paternité. Une sentence que le suspect n'a par ailleurs pas acceptée, décidant de ce fait d'interjeter appel, tenant encore une fois à nier les faits, ce qui a poussé la cour à reporter l'affaire au 17 du mois courant…