L'élimination de la course à la Coupe a désenchanté les supporters stadistes déjà déprimés par des années de dèche. Avant-hier à Radès, ils n'ont jamais été aussi nombreux, cette saison, même si on s'attendait à une affluence supérieure de leur part. Au Bardo, on comptait immensément sur ce match pour séduire et charmer de nouveaux supporters, mais le rendez -vous a été raté. Le Stade Tunisien a perdu de son statut en termes de titres. L'occasion était propice pour capturer de nouveau l'attention des jeunes de la localité. Vendredi après le match, les enceintes des 'verts et rouges', étaient tristes, sans sourires, mouillées sans doute par quelques larmes. Des larmes de déception !
Un ensemble sans génie Battre l'Etoile... Mission impossible ? Non, car au Bardo, tout le monde pensait qu'elle était plutôt impérieuse. Club et supporters y croyaient dur comme fer. Il faut absolument redonner ses lettres de noblesse au club, et en faire dans un avenir proche, un concurrent régulier pour les podiums. Les stadistes croyaient pouvoir enjamber le col de l'Etoile pour continuer de rêver, pour démontrer à la 'planète foot' que leur club a son mot à dire, et que dans peu de temps, il sera prêt à rivaliser avec ceux qu'on taxe communément, par plus huppés... Rien n'en fut... Mais à l'analyse on déduit qu'il ne pouvait en être autrement. On s'attendait à mieux de Naouali et ses amis, tout en sachant que ça allait vraisemblablement mal finir. Le cliché est éculé, déjà vu... L'équipe, même si elle a été plus attentive qu'en d'autres occasions, a passé la majorité du temps, comme d'habitude, recroquevillée sur elle-même, sans génie, sans fond de jeu, sans âme et surtout sans munitions offensives. Mohamed Selliti meilleur stadiste, étaient esseulé, comme Robinson Crusoé sur son île. Le coaching de Robertinho n'a pas été payant. Fallait-il sortir Mohamed Jedidi ? Fallait-il le remplacer, justement, par Imed M'hadhebi, un joueur à court e compétition ? Fallait le désigner parmi les tireurs des penalties lors de la fatidique loterie ? Aussi doit-on souligner que le gardien stadiste n'est pas exempt de tout reproche sur les deux buts. A-t-il été déconfit par l'enjeu ? A-t-il un problème de vue, puisqu'il n'arrivait quasiment jamais à bien négocier les tirs de loin ? Ce sont grosso modo ces détails qui ont fait la différence, car au vu des débats, l'Etoile n'était, que sur la carte, supérieure au Stade.
Et maintenant ? A présent que tout appartient à l'histoire, il faut analyser calmement la situation, avant de prendre n'importe quelle décision, avant de tout revoir, de la cave au grenier. Il faut dans l'ordre, un nouveau bureau directeur, si celui actuel, décide de ne pas prolonger son expérience, un nouvel entraîneur, puisque le Brésilien devant le silence de ses employeurs a décidé d'aller monnayer son savoir-faire dans un club du Golfe, et le recrutement ciblé de quelques joueurs capables de hisser le Stade Tunisien au sommet de l'affiche. Vaste programme... Tout un petit peuple attend. Il ne faut pas le décevoir. Le Stade Tunisien dans son actuelle copie est à deux doigts d'un saut qualitatif. Peut on dire aujourd'hui qu'il est un poids lourd de notre football au même titre que le quatuor que tout le monde connaît ? Nous vous laissons deviner la réponse. L'appartenance à une catégorie dite supérieure est déterminée par l'épaisseur du palmarès. Celui du club du Bardo détient un compteur qui ne bouge pas.