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Retraite à 62 ans ? C'est dans l'air du temps
Question de l'heure
Publié dans Le Temps le 24 - 08 - 2010

En France, le projet portant report de l'âge de la retraite à 62 ans est déjà mis sur la table. Le projet s'inscrit au cœur de la réforme française des retraites visant la résorption du déficit public et le renflouement des caisses sociales. Un projet qui suscite la polémique en France et le bougonne des uns et des autres. En revanche, il semble que le projet est jugé intéressant chez nous.
Ainsi et pour faire face aux problèmes du vieillissement de la population et au déficit chronique des caisses de sécurité sociale, la refonte du système de protection sociale militera également en Tunisie en faveur du report progressif de l'âge de la retraite à 62 ans selon un consensus qui tient compte de l'intérêt général.
Le processus de refonte du système de la retraite exige un travail de longue haleine. C'est un projet à très long terme qui nécessite des réflexions en profondeur auprès des ayants droit, des experts en sécurité sociale et les différents acteurs de la société civile. Revoir l'âge de la retraite et augmenter le taux de cotisation : est-ce la seule issue possible pour contourner les pesanteurs qui pèsent sur les caisses de l'Etat devant une amélioration continue de l'espérance de vie?.
L'accroissement du taux de vieillissement, l'amélioration continue de l'espérance de vie, le déséquilibre de plus en plus prononcé entre les recettes et les dépenses et le flot des charges sociales sont autant de facteurs qui ont poussé les autorités à revoir l'âge de la retraite. Aujourd'hui plus de 50%, des Tunisiens âgés de 60 ans bénéficient d'une pension. Ce taux passera selon les prévisions à 85% à l'horizon 2030.
Une question se pose: pourquoi les caisses sociales déplorent-elles un déficit chronique si l'on tient compte du nombre des affiliés à la CNRPS (Caisse nationale de retraite et de prévoyance sociale) ou à la CNSS (Caisse nationale de sécurité sociale) ?. En effet, l'ensemble de la population active (autrement dit à l'exception du nombre de chômeurs et des personnes actives non déclarées) paye sa cotisation sociale. Les retenues sont faites à la source. Alors pourquoi cet écart entre les recettes et les dépenses. Est-ce faute de gestion?. Serait-ce dû aux contrecoups de la croissance ?. L'évolution de la médecine et l'élargissement des dépenses de santé y sont-ils pour quelque chose ? De toutes les manières, le déficit des caisses sociales et le « trou de la sécu » causés par le système de couverture posent problème. Ces caisses pourront-elles aller jusqu'à épuisement de leurs réserves à moyen voire à court terme même si la création de la Caisse nationale de l'assurance maladie (CNAM) vient soulager les dépenses excessives liées à la couverture santé ?. La question est d'une sensibilité accrue. Inutile d'imaginer l'impact social d'une caisse venant à tarir. Quelles sont les solutions à même de résorber le déficit tout en protégeant l'intérêt des affiliés et de l'Etat. Recul de l'âge de la retraite et augmentation de la cotisation seraient-ils la solution idoine ?. Une privatisation partielle du secteur, permettra-t-elle d'atténuer le déficit?. Pour répondre à toutes ces interrogations et trouver la voie du salut, les affiliés, le patronat, les syndicats et le pouvoir public réfléchissent actuellement sur les moyens à même de renflouer les caisses sans pour autant léser le pouvoir d'achat des salariés et les équilibres budgétaires de l'Etat.
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Sons de cloche
Ali Ben Mohamed : « Cela donne à réfléchir »
« Le départ à la retraite signifie l'apothéose d'une longue carrière jalonnée de labeur. Partir à 62 ans cela donne à réfléchir. Tout d'abord répertorier plutôt classifier les agents ou les fonctionnaires en 3 catégories de professions. Ceux effectuant un travail actif …Ce serait pousser les bouchons hors des limites, vu la tâche qui leur incombe. L'âge de la retraite serait trop éloigné et n'est guère approprié. Leur adjoindre aussi les travailleurs des travaux pénibles (maçons, marins, etc…). Par contre, pour ceux effectuant un travail sédentaire cela pourrait bien leur convenir. Sur le plan social quitter à 62 ans entrave aussi les chances aux jeunes d'accéder à l'emploi, chose qui ne leur permet pas de réaliser de sitôt un droit aussi légitime et si tant désiré ».
Mohamed El Béji : «Il suffit d'aligner le taux de prévoyance sociale sur l'évolution du niveau de l'espérance de vie»
« Fixer l'âge de la retraite à 62 ans, voire à 65 ans ne pose vraiment pas de problèmes en soit. Déjà pour les cadres supérieurs, l'âge de la retraite peut être rééchelonné à 62 ans. Avec le nouveau système d'enseignement et de la saturation du marché de l'emploi, la vie active commence à 30 voire à 35 ans, donc plus de 30 ans de vie active c'est légitime et c'est possible. Actuellement et dans l'enseignement supérieur, l'âge de la retraite peut même aller à 75 ans surtout pour les professeurs et docteurs. Toutefois, la rentabilité de l'agent baisse avec le temps. Après 30 ans le fonctionnaire ou le salarié perd de son énergie d'entreprendre. Et ce sans parler des métiers qui nécessitent de grandes capacités physiques. Mais pour résoudre les problèmes de fonds des caisses sociales et l'accroissement crescendo des charges sociales qui pèsent sur l'Etat, il suffit de trouver des dérivés ou de nouvelles formules de calcul de manière à aligner le taux de prévoyance sociale à l'évolution du niveau de l'espérance de vie ».
Fawzia : «Laisser la place aux jeunes dévoués et plein d'énergie ?»
« Le problème ne réside pas dans l'âge 60, 62 voire 63 ans c'est kif kif . Même si on décide d'augmenter les cotisations c'est légitime. Mais est ce qu'il y aura de la place pour les jeunes diplômés et les jeunes en quête d'emplois. C'est là le vrai problème. Actuellement, les postes des retraités ne sont pas remplacés. Si quelqu'un part à la retraite, c'est fini. Serait-il plus adéquat de laisser la place aux jeunes dévoués et plein d'énergie ?. Après plus de 30 ans de services, il n'y aura pas de goût pour le travail ».
Tels sont quelques témoignages. Il y a, donc, dans cet échantillonnage le pour et le contre. Il n'est pas dit, par ailleurs, que les Tunisiens soient sensibilisés aux problèmes que vivent nos caisses de sécurité sociale. Or, ces problèmes -mondiaux -d'ailleurs, au niveau des caisses se répercutent sur les nôtres. Et cela signifie que les couvertures sociales restent l'une des constantes, l'une des forces de la nation, et un fleuron de l'Etat.


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