Les recommandations de la commission nationale sur le football en Tunisie sont depuis deux mois à l'étude en haut lieu. Hier encore, un symposium informel mais judicieux a eu lieu avec pour principal sinon unique thème l'équipe nationale et son avenir. Entre les deux évènements, on a procédé à l'installation d'une nouvelle Direction Technique Nationale avec des objectifs précis. Ce sont là des faits qui avec la mise en place de commissions de gestion pour l'arbitrage, se sont déroulés en marge de la traditionnelle et vaine agitation de l'intersaison qui cette année, s'est emparée de quelques cas litigieux, pour en faire l'essentiel de l'actualité. L'observateur averti sera le dernier à déplorer cette relative discrétion touchant à la réflexion qui a pu éviter la précipitation et disposer du temps nécessaire pour déterminer nos véritables objectifs et tracer la voie la plus adéquate pour parvenir à leur réalisation. Pour les plus pressés c'est, par contre, la partie émergente de l'iceberg, c'est-à-dire le résultat cru de notre élite sur le plan international qui doit primer. Il faut donc, en parallèle, y attacher de l'importance quoiqu'en elle-même, cette obligation n'est actuellement que conjoncturelle dans le contexte de la politique de longue haleine qu'on s'est promis d'adopter. Se mesurer à des adversaires théoriquement de second plan, ce n'est, en fin de compte qu'un contrat que notre appartenance au continent nous fait obligation de remplir. Avec des résultats positifs si possibles, afin de maintenir le contact avec le grand public dont la désaffection risque de prendre des proportions tragiques. Le dilemme est, on ne peut plus préoccupant : Préparer l'avenir en donnant du temps au temps ou entretenir le présent à force de colmater les insuffisances. Avoir l'adhésion de l'observateur avisé par une action en prospective, mais lente par définition ou convaincre le plus grand nombre par des succès en surface. Deux conditions peuvent nous permettre néanmoins de relativiser le dilemme ; maintenir le cap sur l'objectif à long terme et sauvegarder la symbiose entre ce qui est le plus utile aux yeux de l'observateur avisé et le plus agréable qui mobilise la majorité.