Le Temps-Agences - Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu entend diriger personnellement les négociations directes de paix qui vont reprendre le 2 septembre à Washington, privilégiant les rencontres régulières en tête-à-tête avec le président palestinien Mahmoud Abbas. Netanyahu a proposé des rencontres en tête-à-tête "deux fois par mois" avec M. Abbas, après l'ouverture des négociations directes, a-t-on appris hier de source gouvernementale. Ce même jour, l'émissaire américain Dennis Ross se trouvait à Al Qods avec pour mission de tenter d'aplanir les différends sur la colonisation avant les retrouvailles du 2 septembre. Ce sommet, en présence de MM. Abbas et Netanyahu, marquera la reprise, sous l'égide du président américain Barack Obama, des négociations directes israélo-palestiniennes, après 20 mois d'interruption. Le chef du gouvernement israélien a informé jeudi ses hauts conseillers de sa proposition de rencontres bi-mensuelles avec M. Abbas -transmise à Washington-, et a souligné que, pour la réussite des négociations, il était "essentiel qu'elles se fassent entre dirigeants" et avec la plus grande discrétion possible, selon la source gouvernementale. "Des négociations sérieuses au Proche-Orient nécessitent qu'elles se fassent directement, discrètement et de façon continue", a précisé le Premier ministre. Ces négociations porteront sur un règlement final du conflit alors que des divergences fondamentales entre Israéliens et Palestiniens ont empêché de parvenir jusqu'à ce jour à un règlement, après 17 années de pourparlers. Les désaccords portent sur tous les grands dossiers: le futur Etat palestinien, ses frontières et ses pouvoirs, le sort des colonies en Cisjordanie occupée, Al Qods-est, et le règlement de la question de réfugiés palestiniens de 1948. Netanyahu a commencé jeudi soir à former l'équipe de négociateurs, a annoncé un communiqué de son bureau. Elle sera dirigée par le délégué spécial du Premier ministre pour les négociations, l'avocat Yitzhak Molcho, chargé depuis quelques mois des contacts avec Washington en vue de la reprise des pourparlers.