En dépit de la guerre déclarée par le gouvernement français contre les opérations de délocalisation des firmes françaises notamment en Tunisie et au Maroc, néanmoins le déferlement continue. Après la suppression de 689 sites en France, dont ceux de Pantin, de Rennes et de Marseille, les centres d'appels d'Orange et de SFR comptent délocaliser une partie ou la totalité de leurs activités dans les pays de prédilection à main-d'œuvre abondante et à bon marché. Il faut dire que pour les pays maghrébins dont le nôtre qui pâtissent d'un taux de chômage élevé, la délocalisation ou l'off-shoring constitue l'un des secteurs privilégiés créateurs d'emplois et de richesses. Une aubaine pour les pays hôtes, mais aussi pour les entreprises mères leur rapporte des gains considérables en délocalisant une partie ou la totalité de leurs productions en Tunisie ou ailleurs. Des chiffres d'affaires hors norme sont réalisés par les entreprises françaises qui décident de délocaliser une partie ou la totalité de leur production. Des Chiffres d'Affaires qui sont par la suite expédiés vers leurs pays d'origine et réinvestis. Il faut voir le revers de la médaille. Au moment où le gouvernement français lance un plan de lutte contre la saignée des opérations de délocalisations et annonce des mesures d'hostilité pour les entreprises françaises en quête de marges bénéficiaires et de profits en dehors de leur frontière. Selon les chiffres avancés par le gouvernement français, 50.000 emplois ont été délocalisés au cours des cinq dernières années dont 12.000 emplois vers la Tunisie, 25.000 emplois vers le Maroc et le reste au Sénégal et à l'île Maurice. Hier la presse française a rapporté que l'équipementier « Continental » voulait délocaliser une partie de sa production en Tunisie et supprimer 382 emplois. Seulement Continental a été condamné pour licenciement abusif et 29 salariés ont obtenu gain de cause devant les Prud'hommes. La guerre est loin d'être finie. Les autorités françaises ont décidé de combattre ce phénomène et cette donne économique, fruit de la mondialisation et de l'abolition des frontières, parviendront-elles à endiguer cette vague universelle ?. Un bras de fer est donc engagé entre gouvernement et entreprises françaises. Qui aura le dernier mot ?.