Dans le cadre des semaines allemandes en Tunisie 2010, le Goethe Institut organise depuis hier au Palais Kheireddine l'exposition : Ulrike Ottinger, rétrospective : œuvres photographiques et cinématographiques. A travers cette exposition du Goethe Institut München, conçue en collaboration avec l'artiste et en coopération avec la Deutsche Kinemathek Berlin, le public tunisien découvrira le travail en image d'une artiste allemande contemporaine de renommée internationale. Connue pour son œuvre cinématographique l'artiste travaille également comme photographe. Son œuvre va de la théâtralité surréaliste à l'observation ethnologique, de la fiction au documentaire, mais elle prétend d'aucune manière être neutre. Le regard de l'artiste est subjectif, tout comme l'œil de sa caméra. L'horreur, la beauté, la joie de vivre et les abîmes psychiques sont partout présents dans ses travaux. Née en 1942 au bord du Lac de Constance, Ulrike Ottinger débute comme peintre à Paris (1961-1969), avant de regagner l'Allemagne, où elle tourne son premier film dans les années 70. Au fil du temps, elle construit une œuvre singulière où se nouent les thèmes de l'exclusion, du rituel et de l'exotisme. Depuis 1973, elle vit à Berlin. « regarder ses films est comme voyager à travers un pays des merveilles inconnu, un voyage tantôt éblouissant, tantôt exaspérant, qui toujours en vaut la peine » Pendant la durée de l'exposition, trois films de l'artiste seront projetés au Palais Kheireddine : Freak Orlando : 1981, V.O sous titrée en anglais, couleur, 126 min. Un film sur l'exclusion des marginaux dans le monde moderne. Johanna d'Arc Of Mangolia 1988/98, V.O sous titrée en français, couleur, 165 min. Par la distance de la caméra et l'absence d'un commentateur, l'image et le son deviennent indépendants, il n'y a pas de voyeurisme sur une autre culture. Le coffre de mariage coréen 2008, 82 min, V.O sous titrée en français Bien que ce coffre en bois, soigneusement garni, emballé et ficelé selon les vieilles règles, soit tout à fait conforme à la tradition ou bien justement pour cette raison- il donne un aperçu étonnant de la société coréenne moderne.