Le plaignant dans cette affaire est un commerçant résidant dans une cité populaire du grand Tunis. Il était associé avec une de ses connaissances un quinquagénaire à la suite de plusieurs mésententes dans la gestion du commerce, il a mis fin à cette association et s'est entendu avec son associé d'appliquer la clause du contrat qui stipule qu'en cas de litiges insurmontables ou mésentente, il serait mis fin à cette association et l'associé serait remboursé de la totalité de ses actions ainsi que les bénéfices qui en ont résulté. Or et d'après le rapport de fin d'enquête, l'association a été dissoute sans que le plaignant ne s'acquitte de ses dettes envers son associé. Ce qui a poussé les deux fils du quinquagénaire à menacer le commerçant et à plusieurs reprises et à travers des messages téléphoniques de leur rendre l'argent appartenant à leur père faute de quoi, un malheur arriverait. Bien entendu le commerçant n'a pas daigné répondre à ces messages ni leur donner de l'importance. Seulement la veille il a aperçu quelques jeunes rôder à bord d'une petite voiture autour de ses magasins. Parmi ces jeunes il y avait les deux fils de son ex-associé. A un certain moment il les a vus quitter la voiture verser une grande quantité d'essence au niveau des magasins et y mettre le feu. Toutes les devantures des magasins ont été brûlées. Il a fallu l'intervention des pompiers pour venir à bout de l'incendie. Les deux jeunes hommes ont été arrêtés. Au cours de l'enquête préliminaire ils ont reconnu avoir envoyé des messages de menaces au commerçant lui demandant seulement de restituer l'argent de leur père. Mais ils ont nié toute participation dans les incendie. Ils ont été traduits en état d'arrestation devant la chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis pour répondre de l'accusation. A l'audience ils ont réitéré leurs déclarations données au cours de l'instruction. Le plaignant s'est présenté à la barre déclarant se désister des poursuites. L'avocat a longuement plaidé en faveur de l'acquittement des deux jeunes hommes mettant l'accent qu'il ne s'agit que de simples doutes du plaignant. Dans le cas où les juges seraient convaincus de la culpabilité des deux inculpés, l'avocat a demandé le minimum de peine surtout qu'ils n'ont pas d'antécédents judiciaires et qu'ils sont des étudiants appelés à poursuivre leurs études. L'affaire a été reportée à la fin du mois pour le prononcé du verdict.