Le protagoniste dans cette affaire accusé du meurtre d'une jeune fille, a-t-il agi sciemment et avec une cruauté sans pareil, ou seulement sous l'emprise de la colère ? Condamné à la prison à perpétuité en première instance il a fait appel pour essayer de se disculper et clamer l'absence totale de l'intention de tuer de sa part. Qu'en était-il au juste ? Le jour des faits, une jeune fille a quitté le domicile de ses parents vers 6H du matin. Elle ne se souciait guère du malheur qui l'attendait puisqu'elle allait mourir dans les moments qui suivaient. Elle s'activait pour atteindre la station du bus afin de se rendre à l'atelier où elle travaillait, dans une cité proche de son quartier. L'ogre, sans scrupule était là, non loin du domicile. Il attendait sa victime. Il voyait en elle une proie facile . Dès qu'elle s'est approchée du lieu où il se tenait, il l'a enlacée. Il lui a demandé de l'accompagner chez lui. Il a essayé au début de la convaincre pour se donner à lui de son plein gré. Mais devant le refus catégorique de la jeune fille, il l'a menacée en lui montrant un couteau de gros calibre qu'il portait sur lui. La jeune fille n'était pas du genre à se laisser faire. Elle a poussé son interlocuteur et l'a insulté et lui a fait savoir qu'elle n'avait pas peur de ses menaces. Devant l'obstination de la jeune fille, l'agresseur a fait preuve de férocité sans égale. Il l'obligea par tous les moyens à le suivre. Le courage de la jeune fille n'avait pas d'égal, puisqu'elle lui a résisté de toutes ses forces. Ce qui incita l'agresseur à user d'autres moyens et sans hésiter il sortit le couteau qu'il portait sur lui, et lui porta plusieurs coups dans différents endroits de son corps. Quand il s'est aperçu qu'elle a perdu ses forces et qu'elle ne se tenait plus debout, alors que le sang giclait de partout, il l'abandonna sans se soucier de son état et prit la poudre d'escampette. Alertés, les forces de l'ordre n'ont pas mis assez longtemps pour arrêter cet énergumène. Il a suffi de quelques heures d'investigations pour qu'il soit localisé et incarcéré. Il a avoué son crime. Il a expliqué qu'au départ de cette affaire il avait l'intention de violer la fille, mais devant son obstination à le rejeter, il a décidé de la tuer. Traduit devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis, il a donné une autre version des faits, se rétractant de ses déclarations données au cours de l'enquête préliminaire. Il a déclaré qu'il connaissait la fille et qu'il avait une liaison avec elle et qu'il n'a jamais eu l'intention de la violer, ni de la tuer. Le juge l'a confronté avec ses déclarations données au cours de l'instruction et les détails du crime, mais il a persisté à nier. Ceci n'a pas convaincu le tribunal qui l'a condamné à la prison à perpétuité. Il interjeta appel. L'affaire serait traitée de nouveau au cours du mois de novembre devant la cour.