Depuis belle lurette, la ville de Bizerte n'a pas été à la fête comme ces derniers jours. Il est vrai que depuis que l'équipe cabiste, qui pataugeait il n'y a pas longtemps au fond de l'abîme, a commencé miraculeusement à progresser pour parvenir à cette finale, sous la baguette magique de son entraîneur emblématique, l'inusable Mokhtar Tlili, le tout Bizerte renaît à la vie. Cette réussite a suscité comme par le passé, assez lointain sous la houlette du même Tlili en 82, un engouement exceptionnel pour le football dans toute la région. Hommes, femmes, jeunes et vieux ; tous se sentent comme irrésistiblement attirés par la force attractive de l'équipe « Jaune et Noir ». Et c'est depuis une semaine que tout Bizerte a revêtu ses plus beaux atours richement pavoisés.
Par ailleurs, pour que la fameuse « Dakhla » soit à la hauteur de cette finale, un évènement considéré comme historique par les nordistes, quelques centaines de fans cabistes sont déjà à pied d'œuvre depuis la semaine dernière pour préparer des banderoles géantes. Trois salles couvertes furent réservées par les responsables de la ville pour permettre à ces jeunes de bien préparer les tableaux de cette grande « Dakhla » qui a été financée par des milliers de supporters. Cet après -midi match d'application à El Menzah
L'ensemble bizertin, qui a clos hier matin son ultime séance d'entraînement dans son fief, a rallié en fin d'après-midi la capitale pour y poursuivre son programme de préparation axé sur le côté technico-tactique, avec une mise au vert dans un hôtel de la banlieue nord qui se poursuivra jusqu'à dimanche. Les joueurs ont redoublé d'effort pour retrouver la plénitude de leurs moyens. Ils ont même bien adhéré aux deux séances d'entraînement prévues, et un climat d'optimisme règne au sein du groupe.
Driss Haddad et Rached Meddeb seront honorés
Par ailleurs, nous avons appris que le comité des supporters du CAB et son homologue de l'EST comptent, à l'occasion de cette finale de la coupe de Tunisie « EST-CAB », honorer deux anciennes gloires du football tunisien des années soixante : le régisseur hors pair cabiste Driss Haddad, ainsi que le « Sang et Or », le déroutant demi offensif Rached Meddeb, et ce en signe de reconnaissance pour leur militantisme sportif et leur contribution au développement et à la promotion du football national. .