Un jeune, la trentaine , a été recruté dans une entreprise. Il a travaillé pour un bon bout de temps, puis à la suite d'un malentendu avec son employeur, il a été viré sans aucune forme d'indemnité. Ceci a provoqué chez lui un sentiment de frustration. Ainsi il a décidé de se venger à sa manière. Avant de quitter la société, il a pu subtiliser un carnet de chèques appartenant à son patron et la somme de 1000 Dinars en liquide. A peine avait-il quitté la société qu'il a commencé à distribuer des chèques à droite et à gauche. Une fois 350 dinars une deuxième fois 1100 Dinars. Il les a utilisés pour différents achats. Il a même acheté un ordinateur portable. Un employé de banque, ami du chef d'entreprise, informé de la disparition du carnet de chèques a reçu pour payement un des chèques volés. Sans perdre de temps il a informé de suite les auxiliaires de la justice qui ont pu après quelques investigations arrêter le coupable. Interrogé, il a tout de suite avoué avoir volé le carnet de chèques et d'avoir libellé et signé 3 chèques pour l'acquisition de différents achats. Il a expliqué son geste par une envie certaine de se venger de son employeur. Il a déclaré que ce dernier l'a viré de la société sans aucune raison et sans aucune indemnité. Il a été traduit devant la chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis pour répondre de son forfait. Vol et falsification de chèques. Il a réitéré ses déclarations données lors de l'instruction et a demandé pardon. Son avocat a prié le juge de tenir compte du jeune âge de l'inculpé et de prendre en considération l'état dans lequel il était. Il a avoué au cours de toutes les étapes de l'enquête et n'a jamais essayé d'induire la justice en erreur. Ceci prouve qu'il est conscient de la gravité de l'acte qu'il avait commis. Pour terminer l'avocat a prié le juge d'accorder une chance supplémentaire à l'inculpé d'autant plus qu'il se présente au box des accusés pour la première fois. Après les délibérations, l'inculpé a été condamné à une peine de 15 ans de prison ferme.