Le Bardo-TAP- M. Moncef Hergli, secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre, chargé de la privatisation, a souligné dans sa réponse hier aux questions des députés dans le cadre de la discussion du projet du Premier ministère pour l'exercice 2011 que la privatisation n'est pas un but en soi mais un mécanisme permettant à l'Etat de réaliser un ensemble d'objectifs stratégiques. Il a précisé que la direction générale de la privatisation n'établit plus de programmes fixes de privatisation, cette démarche n'étant pas assez souple et facilement adaptable aux mutations économiques. Il a encore fait remarquer, à ce propos, que le programme de privatisation est donc soumis depuis 2004 à la méthode du plan mobile plus conforme aux besoins de l'économie nationale. Le nombre d'entreprises et d'établissements partiellement ou totalement privatisés, a-t-il ajouté, a atteint 219 entreprises dont 91% sont actives dans les secteurs des services et de l'industrie, expliquant que les opérations de concession reposent sur des critères bien définis dont l'existence doit être prouvée avant la concession. Le secrétaire d'Etat a mis en relief la réussite des établissements et entreprises après leur privatisation, lesquels ont pu réaliser 70% de leurs objectifs d'investissement deux années après leur privatisation. Ceci, a-t-il dit, a permis à ces entreprises d'améliorer leurs facteurs de production de pas moins de 2,5% par an contribuant ainsi à consolider l'équilibre financier et à augmenter les salaires en leur sein. Concernant le programme d'encadrement, de recyclage et de formation, le Secrétaire d'Etat a rappelé que l'action est orientée vers l'identification du cadre préparant à l'emploi (formation de base et technique), outre le recyclage des agents et l'amélioration de leurs compétences, mettant en exergue les efforts déployés pour la mise en place de mécanismes d'intégration et d'installation au compte propre. M. Hergli a fait savoir que le taux d'encadrement dans les entreprises et établissements privatisés s'est amélioré pour s'établir à 16,8% après avoir été de 9% avant leur privatisation, contribuant par conséquent à booster leur capacité d'écoulement et d'exportation. En réponse aux questions de plusieurs députés concernant les travailleurs licenciés, le secrétaire d'Etat a fait remarquer que le licenciement n'a lieu qu'en cas d'impossibilité pour l'entreprise de poursuivre ses activités sans le recours à une opération d'assainissement social, ajoutant que le nombre de licenciés est estimé depuis 1988 à 6318 agents, dont l'age de 70% d'entre eux dépasse 50 ans. Il a encore précisé que 58% des licenciés de moins de 50 ans sont retournés à la vie active à la faveur de mécanismes d'encadrement mis en place par l'Etat à leur profit, dont l'appui qui leur est apporté pour la création de projets.