Raouf KHALSI - [email protected] - Le Sommet de Tripoli, dans l'esprit, autant que dans ses objectifs, commence maintenant. Jamais dans l'histoire, Afrique et Europe ne se sont regardées aussi intensément dans les yeux, et c'est la première fois que le mot « partenariat » sort du carcan de la rhétorique. Car pour une fois, il n'est pas uniquement question de pesanteurs géostratégiques. Il n'est plus dans l'air du temps – et c'est la quintessence de la vision tunisienne exprimée par le Chef de l'Etat – d'assistance ou plutôt de l'accommodation pâteuse d'assistants – assistés ou même de cette formule surannée de « néocolonialisme ». Il reste que l'Afrique a besoin de repères endogènes. Elle a besoin d'une rampe de lancement, d'une plate-forme conceptuelle pour asseoir ce partenariat dans un esprit d'égal à égal. Comment importer cette économie du Savoir ? Et pourquoi l'économie du Savoir précisément ? Le monde a évolué à une cadence telle que la technologie est devenue le support incontournable et indispensable à l'économie réelle. Pour que les échanges entre l'Europe et l'Afrique se fassent avec la célérité et la transparence requises, le réseautage numérique devient indispensable. Il y a lieu dans ce sens de rappeler la teneur des ateliers du SMSI de Tunis. Ce serait déjà un outil de travail précieux.