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Pas d'hypothèque sur la littérature tunisienne francophone
Parution : «La Littérature tunisienne de langue française : voix anciennes et nouvelles voies » *
Publié dans Le Temps le 17 - 12 - 2010

D'habitude, les travaux des colloques mettent du temps avant de paraître en librairie. Ce n'est heureusement pas le cas pour le colloque organisé les 29 et 30 novembre 2009 par le département de français de la Faculté des Lettres, des Arts et des Humanités de l'Université de la Manouba sur le thème : « La littérature tunisienne de langue française, voix anciennes et nouvelles voies ». En effet, et sans doute grâce à la bonne collaboration entre les organisateurs de la manifestation et leur éditeur tunisien, Sud-Editions, l'ouvrage est déjà en vente.
Y sont sûrement aussi pour quelque chose le zèle et la célérité de Mme Afifa Chaouachi Marzouki, qui a réuni et présenté les communications lues pendant ce colloque. Il s'agissait comme l'écrit Mme Marzouki « de considérer cette littérature dans tous ses états et tous ses genres, afin d'en faire un bilan, même partiel et ce, à partir de l'étude d'une œuvre ou d'un écrivain en particulier ou à partir d'une réflexion générale et synthétique sur le statut de cette littérature, son évolution, ses spécificités ou sa réception. »
Réflexions sur tous les genres
Quatorze communications composent cet ouvrage dont l'ambition momentanée est de constituer une première étape dans la publication d'actes de colloques sur la littérature tunisienne francophone organisés par la Faculté de lettes de Manouba. Les volumes qui suivront, et qui porteront sur le même sujet, contribueront assurément à mieux faire connaître les œuvres marquantes de cette jeune littérature dans l'espoir de donner à celle-ci la place qui lui revient dans la recherche universitaire. On lit avec beaucoup d'intérêt et de plaisir l'article de Jalel Gharbi sur Albert Memmi, ceux de Zinelabidine Benaissa et Latifa Tounsi commentant des poèmes de Samir Marzouki, la communication de Afifa Marzouki sur la poésie tunisienne d'expression française à travers trois de ses meilleurs représentants, à savoir Kamel Gaha, Mokhtar Sahnoun et Mansour M'henni ; l'intervention de Guy Dugas (Monpellier III) sur le rapport entre la vie d'Albert Memmi et ses fictions littéraires ; la réflexion de Moncef Khémiri sur l'exil dans La Retournée, roman de Faouzia Zouari ; la lecture proposée par Issam Marzouki du Retour de l'éléphant, d'Abdelaziz Belkhoja. A savourer aussi, l'article de Samir Marzouki sur les chroniques journalistiques de Tahar Fazaa, l'étude du roman historique tunisien, présentée par Monia Brahim Zemni, l'exposé de Samia Kassab Charfi sur l'art de la caricature chez Rafik Ben Salah et la communication de Mohamed Ridha Bouguerra sur la raison d'Etat dans les Cendres de Carthage d'Abdelaziz Belkhoja. Hamdi Hemaidi se demande, quant à lui, si l'on peut vraiment parler sous nos latitudes de théâtre tunisien de langue française. Pour ce qui est des interventions fort intéressantes de Sonia M'hiri Ellouze et Nadra Lajri, elles portent respectivement sur Les Belles de Tunis de Nine Moati et L'Œil du jour de Hélé Béji.
Sans complexes, ni partis pris
L'initiative prise par le département de français de la Faculté des lettres dissipe le doute quant à la valeur littéraire de nombreux écrits tunisiens dont les auteurs ont choisi d'écrire dans la langue de Molière et de l'ancien colon. Plus d'un demi-siècle après l'Indépendance de notre pays, le débat doit porter, sans complexe et sans parti pris, sur les œuvres littéraires d'expression française produites sous nos cieux. Un bilan s'impose aujourd'hui pour évaluer la contribution de cette littérature au patrimoine scientifique et culturel national et ce qu'elle pourrait avoir comme apport au niveau international. En soumettant à des études hautement scientifiques les œuvres de nos auteurs « francisants », les chercheurs universitaires ouvrent la voie à une revalorisation de ces textes longtemps taxés de marginaux, de « schizophrènes » et de mineurs. Déjà, les auteurs tunisiens figurent aux programmes de plusieurs facultés et instituts du pays. A l'étranger aussi, nos bons écrivains de langue française commencent à se faire connaître. Autant donc les promouvoir, non pas de manière chauvine, mais en les incitant à l'excellence ; en les aidant à surmonter leurs complexes et en exaltant leurs mérites. Puisse donc le colloque de la Manouba y avoir contribué efficacement.
Badreddine BEN HENDA
* Travaux réunis et présentés par Afifa Chaouachi Marzouki, Sud Editions, Tunis 2010, 200 p., prix public : 12 dinars DT.


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