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Les nouveaux totalitarismes !
Mémoire du temps présent
Publié dans Le Temps le 21 - 01 - 2011

Par Khaled GUEZMIR - Beaucoup de doctrinaires de la Politique ont donné de belles définitions de la démocratie. Jean Jacques Rousseau la qualifiait de « Pouvoir des gouvernés », Abraham Lincoln parlait du « gouvernement du peuple par le peuple ». Mais la plus remarquable des citations demeure à tout jamais celle du grand philosophe grec et fondateur de la Science politique : Aristote !
Celui-ci nous donne et avec quelle maîtrise, l'image, le cadre et les mots pour pérenniser les fondements mêmes du système démocratique et qui restent valables depuis l'an 322 avant Jésus Christ, date de sa mort mais aussi celle de la finition de son maître livre « La Politique » !
Aristote disait tout simplement mais avec quelle magie : « La Démocratie est un système de gouvernement où les citoyens s'approprient l'Etat ».
Puis il explique : « Dans les systèmes tyranniques (entendez dictatures de nos jours) c'est le Tyran, sa famille, son entourage et ses proches qui s'approprient, l'Etat alors qu'en démocratie se sont les citoyens qui s'approprient l'Etat ». Voilà la leçon éternelle du grand Juris-consulte maître de tous les maîtres Aristote !
Les citoyens et le concept de « citoyenneté », chez lui, sont aussi liés et conditionnés par le droit au suffrage c'est-à-dire : Elire et être élu.
Les Esclaves ou les « Habitants » n'ont pas le droit de vote dans l'Antiquité.
Seuls les citoyens « Hommes que la nature a honoré de la liberté » dit-il, ont le droit d'élire c'est-à-dire de choisir leurs gouvernants, leurs députés ou sénateurs et leurs magistrats.
Par ailleurs ils ont le droit « d'être élus », c'est-à-dire de prétendre à toutes ces fonctions et charges précitées et liées au gouvernement de la société.
Aristote mettait ainsi trois siècles avant Jésus Christ les bases mêmes de la participation politique et de la citoyenneté.
La première déduction c'est que la différence entre un « esclave » et un « citoyen » c'est la liberté. Secondo c'est de pouvoir élire et être élu à toutes les fonctions gouvernementales et enfin tertio c'est de s'approprier l'Etat.
Si nos appliquons ces préceptes au système déchu du 7 novembre 1987 il apparaît clairement qu'aucun de ces préceptes n'a été respecté ou appliqué.
Par le Système d'allégeance imposé à tous les niveaux du corps social et à toutes les catégories et les disciplines de la vie active, le dictateur et ses organes de soutien ont fait des Tunisiens un peuple « d'esclaves » au sens antique du terme. Même les élites intellectuelles traditionnellement réfractaires au pouvoir excessivement centralisé et critiques des idéologies du « sur-pouvoir », comme le disait Roger-Gérard Shwartzenberg le politiste français, sont tombés dans le piège de l'Allégeance au Dictateur. Que d'écrivains, poètes et hommes de théâtre respectables, que de chanteurs et artistes de grand renom, que de beaux créateurs ont été « décorés » par le dictateur ou ses représentants pour être étouffés ensuite au niveau de la création-critique et tuer en eux toute liberté expressive ou toute velléité de rejet de l'allégeance servile au « sauveur » et à son système.
De même pour l'élection et le droit de vote qui a été érigé en technique implacable et hermétique de la « Mobayiaa » ou plébiscite.
Dans le système du 7 novembre on ne vote pas on plébiscite, et on ne se fait pas « élire » mais on se fait « désigner ».
Enfin dans le système du 7 novembre le dictateur et son clan se sont appropriés l'Etat et tous ses attributs identitaires et fonctionnels pour incarner cette image plus que significative et désastreuse : « L'Etat c'est moi ».
Le tout a été arrosé par une propagande rampante et tentaculaire adossée à tous les médias ou presque sans distinction et à un organe de gestion de « l'image de marque » du dictateur et de son régime : l'ATCE.
Cette institution faite à l'origine pour nous attirer la sympathie du monde et servir le rayonnement millénaire de notre pays de sa culture et des fondements majeurs de sa brillante civilisation a été confisquée par le pouvoir dominant et est devenue l'organe attitré de la répression économique des journaux et médias quelque peu critique et surtout le support de propagande à l'échelle régionale et internationale du seul dictateur et de son épouse. Des millions de dinars sont partis en fumée pour « acheter » les plumes, les consciences et les caméras des plus mafieux mercenaires de la profession médiatique à travers le monde.
L'aboutissement de toute cette mécanique infernale, c'est la naissance d'un nouveau totalitarisme qui n'avait de pareil dans le monde que le régime sclérosé de la Corée du Nord de Kim II – Sung et de son triste successeur Kim Jong-il.
Messieurs les politiciens de mon pays toutes tendances confondues : S'il vous plait… plus jamais ça pour notre chère Tunisie !


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