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Etats généraux en handball
Courrier des sportifs
Publié dans Le Temps le 06 - 02 - 2011

Lucidité a posteriori est une des définitions de l'opportunisme ; Beaucoup de responsables fédéraux ont érigé ce concept en système comportemental.
Nous ne sommes pas de ceux-là. N'avons-nous pas été qualifiés de contestataire même quand on présentait des faits objectifs, palpables, avec un réel désintéressement : L'histoire en témoignera.
Nous voudrions ici, encore une fois, proposer une approche à adopter pour la tenue «d'assises du handball» qui nous permettrait de réduire au maximum la marge d'erreur de nos décisions pour un changement de structures fédérales et de tous les domaines de leurs applications ; Ce changement radical doit être global et globalisant ; Une DEMARCHE qui se voudrait aussi CARTESIENNE, évitant toutes interventions de colmatage, de replâtrage …
1.- Nous devons TOUT D'ABORD procéder à une EVALUATION de tous les aspects de la pratique du handball : humains, financiers, administratifs, infrastructurels, organisationnels, législatifs et techniques dans toutes les régions.
Rien de durable ne pourrait être construit sans cette étape importante, pour toute démarche qui se veut réaliste. Evaluation globale et globalisante.
2.- Analyse des résultats obtenus sur les plans national et régional (assises du handball).
3.- A partir des données qualitatives et quantitatives analysées, on doit pouvoir définir les objectifs stratégiques (O.S.) à adopter.
Un cap à suivre
4.- Cette quatrième étape permettra d'arrêter les objectifs opérationnels (O.O) et de délimiter un plan d'action (P.A.) d'intervention pratique.
Il est évident que les indicateurs qui doivent jalonner le plan en question permettraient de corriger éventuellement la trajectoire de la réalisation pratique.
Ce processus de CONSTRUCTION D'ENSEMBLE que nous proposons s'impose pour éviter toutes les interventions sectorielles, souvent spectaculaires, mais ne reposant sur aucun fondement réel.
PROBLEME D'ACTUALITE
Le rapport du sélectionneur au sujet de notre participation aux C.M. en Suède (janvier 2011).
Nous devons rappeler d'abord, que la F.T.H.B. a organisé en 2005 le rassemblement de tous les techniciens (6 commissions) à l'effet de présenter des propositions pratiques pour soutenir
2.- l'évolution du handball ; Les conclusions de chacune des 6 commissions sont restées dans le tiroir, sans lendemain ; Les services du Ministère n'ont pas assuré le suivi. Tout est à l'avenant !
Pour quelles raisons ?
Tout simplement parce que les conclusions étaient purement techniques, non budgétisées et si la technique occupe, de fait, dans chaque fédération, une grande responsabilité en terme d'objectifs à atteindre, les aspects financiers et administratifs sont réduits en terme de gestion ; Or la très grande majorité des membres de la F.T.H.B., depuis plusieurs décennies, n'ont jamais pratiqué la discipline ; de ce fait nous pensons qu'ils ne peuvent s'y prononcer, qu'avec beaucoup d'humilité ;
Tout rapport technique doit donc être évalué par des techniciens et non des administratifs ; A titre d'exemple, le RAPPORT du sélectionneur qui doit être présenté ces jours-ci ne DOIT PORTER QUE SUR LES ASPECTS TECHNIQUES ; Les volets relevant de la psychologie et du mental des joueurs doivent revenir à des spécialistes dans ce domaine ; psychologues et mentalistes auraient pu faire partie du staff technique car ces questions auraient dû constituer un SOUTIEN à notre sélectionneur ; La F.T.H.B. a mis à sa disposition tout ce qu'il a demandé : stages, lieux de stages, matches de préparation à l'étranger et en Tunisie, un préparateur physique…, un budget colossal … !
Disons que tout ce qui n'est pas technique dans ce rapport ne pourrait être considéré comme pure spéculation, justifications erronées qui voudraient noyer le poisson dans l'eau ; Faut-il rappeler aussi une évidence : face à l'ignorance de nos responsables en handball et la peur d'être contredits par des techniciens tunisiens, ce qui est considéré comme un crime de lèse-majesté, on s'oriente vers le recrutement de techniciens étrangers d'une part, même si ces derniers manquent d'expérience (comme c'est le cas de leur sélectionneur) mais on lui demande de choisir son adjoint, de TRAVAILLER SEUL d'autre part.
En terre conquise ces techniciens agissent au petit bonheur la chance ; Ils nous demandent de rêver… ! ; Ils savent que seuls les pauvres sont riches dans leurs rêves. Naîveté !? Alors, encore une fois, mettons-nous ensemble autour d'une table pour trouver une APPROCHE COLLECTIVE à tous les problèmes du handball ; Evaluons, analysons, acceptons un débat d'idées, progressons sur des solutions concrètes ; Evitons de laisser faire ceux qui veulent faire cavalier seul ou ceux qui manquent de confiance en leurs moyens et s'isolent, se cloîtrent dans une tour d'ivoire ; Les entraîneurs tunisiens seront, on en est sûr, prêts à collaborer dans le respect et dans la dignité pour la cause nationale, dans le domaine de leur activité en handball. Est-ce qu'on a fait appel à eux ?
Un travail supplémentaire pour le sélectionneur national à la place de ses longues périodes d'oisiveté !
Il y a beaucoup à faire, réveillez-vous messieurs !


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