La Tunisie, en élève studieux et maîtrisant bien son sujet, a bien rempli son devoir mais elle aurait pu mieux faire. Certes, après une victoire par quatre buts à zéro, il semble que nous fassions encore la fine bouche, les valeurs en présence étant trop inégales que le score aurait pu être autrement plus significatif. Le « Onze » national, qui s'est présenté dès le début avec deux fers de lance, Jomaâ et Jaziri, soutenus par un milieu à caractère offensif, avec deux constructeurs Ben Achour et Zaïem, a affiché ses prétentions en montant à 1 ' assaut du camp seychellois. Mais il a buté sur le dispositif mis en place par l'adversaire qui, tout en renforçant sa ligne médiane, a joué la ligne pour endiguer les tentatives des nôtres. D'ailleurs cela a réussi en début de match qui a vu nos joueurs tomber à plusieurs reprises dans le piège du hors-jeu. 11 faut dire que les nôtres se sont entêtés à jouer long et en profondeur, au lieu d'espacer le jeu sur les côtés pour se créer des brèches et faciliter la manœuvre. Il a fallu attendre une vingtaine de minutes pour voir notre équipe déborder l'adversaire sur les deux flancs grâce à l'activité de notre milieu où Chedly et Mnari faisaient le ménage tout en prenant une part très active à toutes les offensives. Les montées répétées et incessantes de Jemmali et El Bekri et les permutations sur le flanc de l'attaque allaient se concrétiser par Jomaâ qui, d'un tir magistral du gauche sur coup-franc, parachevait son exploit du match aller en mettant ses coéquipiers sur la bonne voie. L'ensemblejouait mieux et tout le monde prenait part à l'offensive à l'image de Jaïdi et Hagui qui pas trop sollicités dans leur tâche première, la défense, étaient de tous les bons coups surtout sur les balles arrêtées. Cependant le second but n'a suivi qu'à quatre minutes de la fin de la mi-temps et encore une fois on y retrouve le label Jomaâ qui, après un débordement rapide, sur la gauche a bien servi Zaïem qui, de la tête, aggrave le score, signant ainsi son premier but en équipe nationale. Après la pause, la domination tunisienne était plus évidente. Nos joueurs montaient assez haut et empêchaient toute évolution des Seychellois qui étaient acculés dans leurs derniers retranchements pour faire face aux vagues successives des « Aigles de Carthage ». Le but chauffait de nouveau à l'image du tir de Mnari sur la transversale à la 51 ', ou du lob de Chedli à la 53 ', ou encore du tir en course de Jaziri à la 60' et après six minutes, Zaïem, en excellente position décoche un tir tendu qui fait mouche pour tripler la marque et réaliser un doublé. Dès lors le rythme s'accélère encore plus et les vingt dernières minutes vont être pénibles pour les Seychellois qui vont subir les flux et reflux incessants des attaquants tunisiens, comme Nafti très remuant et créateur, ainsi que Chermiti très vif et opportuniste. D'ailleurs, c'est ce dernier, qui a laissé une très bonne impression pour son début avec le « onze » national, en clôturant la marque d'un joli heading plein de métier, suite à un nouveau service de l'inévitable Jomaâ qui a éclaboussé de toute sa classe cette rencontre et a prouvé de nouveau qu'il est devenu la pièce maîtresse et l'élément incontournable de l'ensemble « Tunisie » qui a une très grande marge de progression et qui est en train de retrouver ses sensations d'antan. Amor Kaabachi • Stade olympique - 7 Novembre - Rades • Soirée frisquette • Pelouse en excellent état • Public assez nombreux • Arbitrage du trio sénégalais composé de Diata Badara, Saw Magué et Ba Mamadou Boubou. •Avertissements : Godfrey Denis (75'), Seychelles • Formation des équipes : ,1 ., Tunisie : Kasraoui, Jemmali, Bekri, Hagui, Jaïdi, Mnari (Traoui, 82 '), Chedli, Zaïem, Ben Achour (Nafti, 58'), Jaziri (Chermiti, 70'), Jomaâ. Seychelles : Nelson Sopha, Jonathan Bibi, Ted Esther? Denis Belle, Steve Hemiette (Trevor Nibourette, 72'), Yelvanny Rosé, Henry Dufrêne, Che Dôrasany (Colin Laporte, 56'), Mervin Mathiot, Godfrey Denis, Alex Nibourette. • Buts : Jomâa (26'), Zaïem (41 ' et 66') et Chermiti (82'), pour la Tunisie.