Vous frissonnez ? Vous avez la tremblote ? Le mot « jasmin » provoque chez vous de l'urticaire ? Ne donnez pas votre langue au chat. Point besoin. Cela paraît cocasse, mais il paraît que cela fait son effet, et pas des moindres du côté de la Chine, laquelle à priori, n'a rien à voir avec le monde arabe, mais qui craindrait d'attraper le « rhume » à son tour, par contagion. D'autant que la fragrance douce de cette simple fleur blanche, s'est avérée entêtante, un cran sup, et aurait donné le « tournis » aux censeurs, lesquels, ne savent plus à quel saint se vouer sur la Toile, pour chasser le « malotru ». Sur « Slater.fr » en date du samedi 26 février courant, on peut lire ceci, sous l'intitulé -Pékin a peur du « Jasmin » et renforce la répression avant les manifestations du dimanche- : (…) le simple fait de faire circuler des informations sur « la révolution du jasmin » est passible d'une inculpation pour « incitation à la subversion ». (A cet égard) certains termes sensibles ont été bloqués : « Hillary Clinton » et « Jasmin ». Elémentaire, le terme aurait été utilisé auparavant par des militants pro-démocrates, invitant les chinois à se réunir dans 13 villes pour revendiquer « plus de transparence gouvernementale et de liberté d'expression ». Ce n'est pas par hasard qu'Eluard a un jour écrit : (…) et «par le pouvoir d'un mot, je recommence ma vie…». En ce sens, même si la révolution tunisienne peut se revendiquer de tout, sauf du velours, et que le jasmin n'y est pour rien dans cette affaire où le sang versé n'avait rien d'un maquillage en technicolor, il est certes évident que la force du symbole transcende les frontières, et peut remuer ciel et terre, à la face des tyrans qui se reconnaîtront toujours…