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Liberté chérie
Le pouvoir des mots
Publié dans La Presse de Tunisie le 31 - 08 - 2011

«Et par le pouvoir d'un mot, je recommence ma vie … liberté» (Paul Eluard)
La société tunisienne a plutôt été servie par des évènements rapides et radicaux.
Et depuis toujours l'impression dominante c'est qu'un esprit vivace et bénéfique souffle en Tunisie et même que tout s'arrange en Tunisie. Beaucoup l'ont dit «l'Esprit souffle en Tunisie.» Mais cette société est divisée, car les principes de base ne sont pas partagés par tous, et même divergent dangereusement et les vieux démons resurgissent, les démons du passé ancien et récent. Il faudrait au pays capable de grandes choses un soulèvement, une Aufhebung ce qui dans la philosophie allemande désigne en même temps qu'un soulèvement, un dépassement; familièrement on dirait qu'on efface tout et on recommence tout en gardant ce qui a de la valeur et a fait ses preuves. On reviendrait aux sources en faisant un bond en avant grâce au seul souci du bien commun. C'est possible; il faut croire en notre étoile.
Il faudrait se demander cependant pourquoi avec la bonne tige de l'émancipation et de la solidarité croissent les herbes de l'intolérance et du doute absolu et surtout une tentation d'anarchie.
Le premier risque c'est l'anarchie; comme si le souffle d'air frais avait tourné les têtes et poussé bon nombre d'enfants gâtés, esprits posés au départ, à mal tourner. C'est une tentation de prendre toutes ses aises sans rendre aucun compte.
Chacun peut voir les débordements des trottoirs en marchandises hétéroclites mais on peut aussi craindre les comportements limités des conducteurs et des particuliers dans une agressivité qui éteint presque nos espérances. C'est plus grave si de vieilles querelles régionales ou claniques qu'on croyait éteintes produisent des heurts dommageables. C'est comme si le maintien sous la botte nous soudait et nous rendait tolérants alors que la libération se fasse en règlements de comptes et en dénonciations sommaires.
Avec la démocratie toute neuve, donc fragile, on fait une surenchère de propositions divagantes au vu et au su de ceux qui vivent une vie pénible et demandent simplement et légitimement des principes et des règles clairs et nets avec une amélioration de la vie quotidienne.
Mine de rien
On voudrait axer sur nos libertés et le fait que le plus dangereux pour elles n'est pas l'imposition de la censure mais l'acceptation passive de ceux qui en sont victimes.
Mine de rien, oui sans grand slogan et sans mot d'ordre sont grignotées nos libertés quotidiennes. L'air de rien, un phénomène d'apparence minime nous entraîne malgré nous vers de grandes conséquences/ sans incident et on ne voyait pas de problème mais en présentant l'artiste Sihem Belkhodja nous dit quelque chose qui nous stupéfie.
C'était début mai. Il y avait la semaine de la danse comme chaque année.
La grande artiste Pietragalla se produisait dans un super spectacle. Il y avait déjà quatre jours que les spectacles avaient lieu mais ce jour-là, un vendredi, les radios et les télés ont refusé de diffuser le spot car c'est un vendredi. Alors cela a sidéré le public nombreux venu pour La Pietragalla.
Mine de rien et de façon inexpliquée c'était le premier jour d'une censure insidieuse, non annoncée, non revendiquée mais à l'œuvre sur plusieurs métiers de l'audiovisuel, censure que personne n'avait formellement revendiquée mais de nature à nous faire trembler pour l'avenir de l'art et l'avenir tout court. Et mine de rien, c'est la société qui est minée par la censure ou les agressions physiques et verbales.
Homme libre toujours tu chériras la mer
La seule sagesse c'est l'union sur des principes de base des droits égaux pour tous et toutes, surtout la reconnaissance des artistes. Les amateurs des arts doivent supporter les obsédés du péché et de la licence. Et réciproquement, la période estivale a connu soit des dérives soit des indifférences; il est temps de se réveiller. Il s'agit d'aborder des rives inconnues avec la dynamique, le courage et l'endurance des hommes de la mer.
Chaque Tunisien, chaque Tunisienne peut œuvrer pour le bien commun et le progrès social politique et spirituel dans la tolérance, étant entendu que la limite de l'acceptation c'est bien le respect des libertés de pensée, d'association, de réunion, le droit des femmes, les valeurs républicaines sont un absolu.
Prenons le risque d'avoir des dirigeants qui ont des idées tranchées mais ne tranchent ni des têtes ni des libertés. Nous sommes dans ce mouvement exaltant de la liberté guidant le peuple de Delacroix. Et que le pays si novateur reste l'éclaireur des autres révolutions et qu'il soit protégé comme il l'a été souvent. Et que la générosité, présente dans l'allégorie, prouve à profusion que les Tunisiens sont les fils d'Hannibal, franchissant les montagnes les plus hostiles.


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