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La Khroumirie ne devrait pas connaître de « basse saison »
Tourisme au Nord-Ouest
Publié dans Le Temps le 05 - 03 - 2011

Nous avons promis d'emmener nos lecteurs le long de ce que nous avons appelé « La Route de l'Ouest ». Elle commence à Tabarka et comprend une première partie : la Tunisie verte » : la Khroumirie, associée à la Côte du corail.
Il ne pleut pas plus à Tabarka qu'à Paris et durant moins de jours. Or, Paris est une des villes les plus touristiques ! Sans penser la concurrencer, la Khroumirie dispose de nombreux atouts qui lui permettraient d'attirer bien plus de visiteurs s'ils étaient mieux promus.
Cette région est équipée d'un aéroport international, d'un port qui commence à attirer les plaisanciers ainsi que d'un bon réseau de routes et de pistes forestières.
On y trouve un golf à 18 trous, une gamme étendue de restaurants et d'hôtels à la portée de toutes les bourses.
En plus d'une grande station thermale moderne : Hammam Bourguiba, cette région recèle de prestigieux sites historiques : Chemtou et Bulla Regia sans compter Thuburnica si l'armée voulait bien l'évacuer, Balta et de très nombreux vestiges préromains, en particulier, les « Haouanet » : des tombeaux rupestres. Ils sont parfois ornés de sculptures ou de peintures pariétales uniques telles que celles de Kef El Blida.
La Nature est presque prolifique. La mer poissonneuse aux fonds splendides, où « pousse » le corail rouge : l'or rouge de la Méditerranée, est bordée de très belles plages de sable. Aussi, Tabarka s'est-elle dotée de clubs de plongée et d'écoles de voile. En de nombreux endroits, la forêt giboyeuse borde le littoral. Elle est mise en valeur dans les parcs nationaux d'El Feïja, du Jebel Khroufa et bientôt à Oued Zeen où croît une des plus belles forêts de chênes zéens d'Afrique du Nord. La réserve des « Chênes afarès » et la tourbière de Dar fatma sont des curiosités originales. La flore dont une dizaine, au moins, d'espèces d'orchidées et la faune dont le cerf de Barbarie endémique sont riches et variées.
Au large des côtes, l'île de la Galite est un paradis naturel encore préservé et inexploité. « Arrêtez, il y en a trop, allez-vous dire ».
Pourtant, nous n'exagérons pas. Nous sommes même en deçà de la réalité. Nous n'avons pas parlé ni de chasse ni de pêche ni de stations climatiques comme Aïn Draham ou Béni M'tir, ni des artisanats, du bois, du tapis, de la poterie, de la pipe en bruyère, du corail, ni même de la gastronomie locale : le couscous au méslèn accompagné de miel, le m'rayech par exemple. Elle pourrait séduire les gourmets avec ses champignons délicieux, son gibier recherché : marcassins, bécasses, palombes et ses escargots ou ses grenouilles, sans parler des langoustes et des poissons.
La Khroumirie ne devrait pas connaître de « basse saison » touristique. L'été rassemblerait les amateurs de plaisirs marins et d'air frais en altitude. L'hiver séduirait les chasseurs et les pêcheurs en eau douce. Le printemps et l'automne, saisons magnifiques, offriraient tous les loisirs de la randonnée, de l'écotourisme et du tourisme « archéologique ».
Alors, pourquoi l'extrémité Nord de ce que nous avons appelé « La Route de l'Ouest » manque-t-elle de dynamisme ?
Des propositions
Il ne sert à rien de disposer de milliers de « lits » si les « animations » ne sont pas prévues. Les visiteurs ne viennent pas pour s'enfermer à l'hôtel.
Les circuits et séjours proposés actuellement sont trop « rigides ». Vieux amateurs de la région, nous avons constaté que s'il pleut à verse, durant des heures à Aïn Draham, si le vent du Nord glacial, pousse des nuages de brouillard, 20 kilomètres plus au Sud, à partir de Jendouba, le soleil brille. Pourquoi les voyagistes n'organisent-ils pas la « délocalisation » de leurs clients quitte à en ramener d'autres, vers le Nord, plus tard, en mai / juin par exemple quand un coup de sirocco incommode les touristes de Gafsa ou Kasserine ?
Les atouts régionaux sont insuffisamment mis en valeur. Commençons par les plus simples. En raison du très faible coût des séjours, il est pratiquement impossible d'avoir de la cuisine tunisienne typique de qualité ni des « trouvailles gastronomiques » onéreuses.
Les pistes forestières ne sont pratiquement pas balisées. Un rai de peinture sur un tronc ne coûte pourtant pas cher. Les cartes de randonnées n'existent pas. Les guides en écotourisme ne sont pas formés et les raids pédestres, équestres ou à V.T.T. ne sont pas organisés.
De nombreux lacs de barrage ont été empoissonnés. Qui en informe les pêcheurs européens que le froid hivernal prive de leur loisir ? La mer est très poissonneuse. Combien de bateaux sont « armés » pour la pêche en mer ou au « tout gros », florissante au Nord de la Méditerranée.
Même si les touristes-chasseurs paient cher leur licence de chasse et leur droit d'abattage des sangliers en particulier, une chasse écologiquement responsable ne doit-elle pas limiter le nombre de bêtes tuées ? Ne doit-on pas imposer le tir des bêtes jeunes, qui sont les « intérêts » et préserver les adultes qui engendreront des petits et sont le « capital » cynégétique ? Les grives et les étourneaux peuvent-ils être tirés par milliers, sans risques pour les espèces ?
Dans cette région où la Nature est prodigue, l'écotourisme devrait être une des activités principales, engendrant de très nombreux emplois qui devraient concerner surtout la population locale. Elle connaît parfaitement la région.
Les nombreux sites historiques prestigieux ou modestes de toutes les époques attirent des foules de visiteurs. Les circuits de visite devraient prévoir une « halte repas » ou une collation, chaque fois que c'est possible, sur un site.
La présence de nombreux visiteurs ne peut que stimuler l'agriculture, en particulier la production de fruits et de légumes ainsi que l'élevage. L'artisanat devrait aussi en bénéficier. N'est-il pas curieux que dans la région la plus boisée du pays, il n'y ait pas une seule ébénisterie renommée, que là où il pleut le plus, les cultures maraîchères et fruitières ne soient pas florissantes, que l'élevage des bovins en particulier ne soit pas prospère et que là où le noyer et le noisetier poussent à l'état sauvage, ces fruits, les plus chers du pays, ne soient pas produits ?
Allons nous promener
Même en plein hiver, quand le vent glacé lève des vagues énormes qui se brisent dans un nuage d'écumes sur les blocs de la jetée des Aiguilles de Tabarka, et que les arbres de la forêt grincent et craquent, les impressions, les sensations sont nouvelles. Quand des murs de pluie et que des nuages de brouillard épais montent de la mer, la promesse d'un beau feu de cheminée et d'un bon repas chaud rend optimiste. Le paysage enneigé – rare – attire les curieux et procure des joies extraordinaires de « batailles » de boules de neige.
En toutes saisons, les superbes pavements de mosaïque des niveaux souterrains des villas de Bulla Regia, les ex-voto dédiés à Saturne africain, héritier de Baal carthaginois, les vestiges de son temple et le magnifique musée de Chemtou méritent une longue visite.
Le Parc National d'El Feïja, celui, modeste, du Jebel Khroufa, la tourbière de Dar Fatma et la forêt de Oued Zeen sont, sans conteste, des merveilles naturelles.
La multiplicité des sites à Haouanet qui parsèment la région, depuis Zaga, à Kef El Blida, à Zouaïnia, tous deux proches d'Aïn Snoussi, jusqu'au Jebel Bou Gotrane et à Balta voisins permettent d'organiser des circuits montagnards qu'on peut couper, à son gré, par un bon repas ou une collation à Aïn Draham, Jendouba, Hammam Bourguiba ou Tabarka. Le golf, peu fréquenté souvent, peut procurer bien des plaisirs, surtout en « basse saison » !
Les pêcheurs peuvent fréquenter avec plaisir soit, les pointes rocheuses de Tabarka ou celles de la côte, vers Melloula et l'Algérie, soit, les lacs de barrages. Les chasseurs, à la « mauvaise saison », rencontreront non seulement des sangliers mais aussi des bécasses, des palombes et des grives. Aujourd'hui, nous ne dirons rien des plages ni des plaisirs marins.
Toute l'année, les multiples centres d'intérêt de la Khroumirie sont à même de satisfaire de nombreuses exigences.


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