Les travailleurs du complexe de loisirs Carthage Land observent un sit-in de protestation pour revendiquer l'amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles. Ils entendent par cette action alerter les pouvoirs publics sur la situation qu'ils endurent. L'action du personnel ne se limite pas à observer des sit-in. Une grève de la faim vient d'être observée par sept personnes à la suite de la fermeture du village de loisirs et du refus de l'administration de donner une suite favorable à leurs revendications. Les grévistes de la faim se sont installés dans une tente en face de l'entrée du village des loisirs en espérant être entendus par l'administration de Carthage Land. Les protestataires brandissaient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire, notamment : « Oui pour la dignité » « est-ce un crime de créer un syndicat ! » « Grève de la faim ouverte » Il s'avère selon les ouvriers du village qu'ils ont émis le voeu de créer un syndicat depuis le 3 mars pour défendre leurs droits. Chose que l'administration a refusée. Selon Aymen Tarhouni le secrétaire général du syndicat « l'administration du village de Carthage Land a déposé plainte contre cinq membres du syndicat et a envoyé des correspondances au personnel soit 33 membres les avisant de la rupture du contrat de travail avec eux pour une grève illégale » L'administration de Carthage Land à précisé de son côté qu'elle a voulu fermer le village et ne pas se plier au chantage du personnel notamment sa revendication de mettre fin à l'activité du directeur de Carthage Land et de plusieurs autres fonctionnaires. Pourtant, le dialogue a été amorcé à la veille des vacances scolaires pour la reprise du travail mais les grévistes tiennent toujours à leurs revendications. D'ailleurs plusieurs d'entre eux ont émis le vœu pour la reprise du travail et l'ouverture du village surtout que cette période printanière coïncide avec l'afflux de plusieurs enfants vers ce village. Il est inadmissible de laisser perdurer cette situation, au moment où tous les Tunisiens se mobilisent pour la relance de l'activité touristique. Le dialogue et la concertation pourront désamorcer cette crise que nous estimons passagère