Les Gabésiens du fief d'El Menzel ne mènent pas large craignant à juste titre pour l'avenir de leurs couleurs parmi les clubs de l'élite. Un classement peu rassurant à la traine de la hiérarchie, un effectif très modeste voire limite limite sur le double plan qualitatif et quantitatif, sans oublier cette longue trêve pas suffisamment remplie par des matches amicaux du fait de l'éloignement de Zarzis. Mohamed Jouirou qui a succédé au premier entraineur Mohamed Kouki avant d'être relayé par Adel Sellimi à la tête du groupe nous brosse un tableau exhaustif sur la situation prévalant à la Zliza. Ecoutons-le : Le Temps : Comment se présentent les choses à Zarzis surtout avec cet afflux sans précédent des frères africains fuyant la Libye et envahissant toutes les villes du sud ? Mohamed Jouirou : La situation chaotique dans un premier lieu a l'air de se stabiliser pour l'heure avec reprise d'un rythme presque normal et tolérable en ville. Des répercussions quelconques sur le mental et la concentration des joueurs par cette affaire ? C'est tout à fait normal et d'ailleurs l'inverse aurait été inconcevable. A l'instar de tout le peuple tunisien, nos joueurs sont grandement concernés par ce qui se passe au sud de nos frontières en Libye sœur. Et chacun y est allé par sa contribution pour venir en aide aux sinistrés. Comment évaluez-vous alors les conditions de travail ? Satisfaisantes, avec des entrainements quotidiens à Bouchamma du moment que le central continue à nous être fermé au nez ! Oui mais la rue déplore, à juste titre par ailleurs, le petit nombre de matches amicaux disputés par les siens ? Je vous le concède mais l'on tente dans la mesure du possible de meubler cette période d'inactivité officielle par des rencontres. On a joué à Sfax contre le CSS (0-0), à Zarzis (1-1) et nous recevrons ce dimanche chez nous les « sang et or » du sud dans un match retour. Les seuls Amor Laouini recruté du CAB et Aymen Jendoubi du CA sont-ils susceptibles de remédier à la carence et aux problèmes offensifs du groupe ? Laouini est un joueur de couloir, mais Jendoubi est attaquant franc et classique. Avec l'éclosion de nos jeunes talents issus de la catégorie espoirs les lendemains des Gabésiens seront meilleurs. Mais l'effectif demeure tout de même assez réduit avec un banc peu fourni en prévision de la longue et non moins très chargée phase qui nous attend et du risque de blessures du moment qu'on jouera deux fois par semaine pour boucler l'exercice en cours. Et sur le plan financier, comment s'en sort le président Riadh Jridi avec ses employés ? La première prime de rendement a été intégralement payée de même pour le salaire de janvier. Donc les choses ont l'air d'aller pour le mieux pour le moment en attendant que les bailleurs de fonds habituels cautionnent enfin la réouverture des vannes. Comment voyez-vous alors l'avenir des Gabésiens ? Avec le travail foncier et de belle facture effectué jusque là par le staff et le dévouement des joueurs, notre destin est entre nos mains et nous nous en sortirons de cette mauvaise passe. Mais l'appui inconditionnel de nos supporters nous est des plus indispensables dans cette passionnante entreprise. L'optimisme est donc de mise et il n'y a pas lieu de verser dans le doute et l'incertitude.