Les chefs d'établissements de la Banlieue Nord limogés avant les vacances ont repris leurs postes faisant comme si de rien n'était et instaurant ainsi un climat d'instabilité. Les professeurs ont refusé de travailler dans ces conditions et ont regagné leur salle, ils voient dans ce comportement une forme de défi, un bafouillage de la volonté générale et une violation criante de la loi, puisque ces proviseurs ont été démis de leurs fonctions par l'autorité de tutelle. Pour plus d'éclaircissements, nous avons contacté le secrétaire général du Syndicat de Base, Faouzi Hadhbaoui, qui nous a fait la déclaration suivante : « J'ai contacté par téléphone, le Directeur de la Direction Régionale de Tunis 1 et lui ai fait part de notre grande indignation comme je l'ai mis devant ses responsabilités et l'ai appelé à assumer toutes les responsabilités qui découleraient du désordre semé par ces directeurs au sein des établissements scolaires. Il m'a toutefois rassuré que le collègue élu comme intérimaire par ses collègues au lycée de Carthage Byrsa recevra, au cours de la semaine, la visite de deux inspecteurs administratifs pour procéder à la passation ». Pour mieux nous renseigner sur la situation, nous avons contacté Zouhaier Maghzaoui, membre du Syndicat Général de l'Enseignement Secondaire. « Le ministère a mis en place un comité samedi dernier pour décréter la révocation de 150 directeurs à travers tout le pays. D'après l'autorité de tutelle, ils ont tous reçu les télégrammes de destitution, a rassuré notre interlocuteur ». Est-ce l'épilogue de long feuilleton ou bien il y aura d'autres rebondissements ? Affaire à suivre.