De Mustapha Zoubeidi - On était près de pavoiser ce week-end après la qualification des trois équipes tunisiennes en compétitions africaines. Pourtant les quatre rencontres disputées s'étaient toutes soldées par des défaites. On a sans doute estimé qu'il était de bonne guerre de ne considérer dans ces joutes que les conséquences qualificatives et non pas le résultat en lui même. Quant à la manière dont nos clubs ont fait preuve, on lui a trouvé bien des circonstances atténuantes pour justifier sa modestie si non sa médiocrité. N'étant encore qu'à des préliminaires, quoique avancées et que le plus difficile est encore à venir, ne serait-il pas utile d'observer qu'a posteriori et sous un angle plus critique que ce qui nous a satisfait samedi et dimanche derniers appelle quand même des mises en garde. Pour nous limiter à cet espace réduit, on s'en tiendra à deux remarques. D'abord le mal que nous occasionne le long chômage de notre compétition locale et sa conséquence néfaste. Ensuite la façon laborieuse, pour ne pas dire plus, avec laquelle la nouvelle vague de nos entraîneurs de référence s'est comportée. Pour la première remarque, il est une fois de plus prouvé que sans compétition sérieuse et continue, il serait vain de prétendre aller concurrencer avec les mêmes armes ceux qui toutes les semaines affûtent les leurs. Quant à la seconde remarque on est contraint de noter que pour passer du virtuel au réel il y a un temps à respecter, fait de perpétuelle remise en question. Je serais le premier à reconnaître en Kbaier, Yacoubi, Hidoussi et Maâloul, la fine fleur de nos techniciens d'aujourd'hui, mais pas le dernier à leur recommander de revoir, à la lumière de ce qui vient de se passer, l'approche de cette redoutable fonction qu'ils ont choisie. On est persuadé toutefois que si ces remarques s'imposent aujourd'hui, elles ne doivent pas attendre longtemps pour se dissiper. On reprendra bientôt les compétitions locales pour nous situer à notre vraie place et qu'au contact des dures réalités, la fine fleur de nos entraîneurs sur laquelle nous persistons à miser, finira par tenir ses vraies promesses.