Le Temps-Agences - Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé était attendu hier à Al Qods pour "une mission exploratoire" visant à tenter de relancer les négociations israélo-palestiniennes par le biais d'une conférence de paix à Paris, dans un climat de scepticisme général. "Nous sommes convaincus (...) que le statu quo au Proche-Orient serait une grave erreur. Tout change dans cette région, en Egypte, en Syrie, il faut donc bouger, il faut reprendre l'initiative", a déclaré M. Juppé après un entretien avec le président palestinien Mahmoud Abbas à Rome, avant d'inaugurer sa première visite en Israël et dans les Territoires palestiniens. "Si rien ne se passe d'ici le mois de septembre, la France, par la voix de son président de la République, a indiqué déjà qu'elle en tirerait toutes les conséquences. Il faut absolument qu'il se passe quelque chose avant le mois de septembre", a-t-il répété. Faute d'un déblocage du processus de paix, le président Mahmoud Abbas est déterminé à demander en septembre à l'ONU l'adhésion de l'Etat de Palestine, une option qui divise la communauté internationale. M. Juppé a réitéré le "schéma" de ces éventuelles négociations: "repartir sur la base de la frontière de 1967, avec des échanges mutuellement consentis (...) travailler sur la sécurité d'Israël et puis peut-être dans un second temps de la négociation, traiter la question difficile des réfugiés et de Jérusalem". Côté israélien, on reconnaît le "rôle important" de la France dans le processus de paix en notant que le voyage de M. Juppé est "la première visite diplomatique de haut rang" depuis l'intervention du président américain. Mais "le processus de paix est confronté à de très sérieux problèmes", a souligné le porte-parole du Premier ministre Benjamin Netanyahu, Mark Regev.