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La société civile entre le «pour» et le «contre»
Publié dans Le Temps le 09 - 06 - 2011

Le report de la date des élections de la Constituante au 23 octobre a suscité plusieurs interrogations. La société civile est partagée entre deux options. Les impressions de certains citoyens de la ville de Nabeul-Hammamet:
Rached Khayati: cadre dans une société pharmaceutique nous explique que ce report est un choix judicieux « Je pense, avoue-t-il, qu'on n'a pas choisi de reporter les élections de la Constituante prévues initialement le 24 juillet prochain, mais c'est plutôt un choix qui s'est imposé de lui-même.
Le gouvernement provisoire a, tout simplement, pris la bonne et sage décision de fixer une date ultérieure, en l'occurrence le 23 octobre 2011. La vacance présidentielle est survenue dans un contexte révolutionnaire. Donc, la Constitution de 1959 qui a été amendée à deux reprises ne prévoyait pas le départ précipité d'un président acculé à fuir ses responsabilités et déserter ses obligations militaires. A partir de là, le légalisme cède le pas au pragmatisme. Tous les cas de figure deviennent plausibles. La direction politique par intérim du pays dispose de suffisamment de prérogatives discrétionnaires pour prendre la décision qu'elle juge appropriée à la situation qui se présente. Cependant, le report des élections ne fait pas l'affaire de certaines formations politiques qui, confortées par les sondages de l'heure, appréhendent des baisses, à long ou moyen termes, de leurs cotes de popularité. La divergence d'avis à ce sujet est essentiellement mue par des ambitions électorales particulières pour ne pas dire égoïstes plutôt que par l'intérêt général, apparemment souci majeur du comité présidé par Ben Achour et du gouvernement intérimaire». Pour Salem Sahli écologiste le report de la date des élections de l'assemblée constituante au 23 octobre 2011 est une bonne chose « Etant donné dit –il l'énormité des enjeux et la mission historique de l'assemblée constituante, il aurait été insensé et irresponsable pour les différents acteurs politiques de ne pas se mettre d'accord sur une date. La décision semble avoir été prise après une large concertation et c'est tant mieux. La conception et la rédaction d'une nouvelle constitution tunisienne qui engagera l'avenir du pays pour des générations ne doit souffrir ni amateurisme, ni improvisation, ni précipitation. Il y a des contraintes d'ordre technique et la commission électorale indépendante a largement démontré que ce scrutin crucial pour la démocratie tunisisienne ne pouvait se tenir le 24 juillet 2011. Mais il y a d'autres étapes qu'il ne faut pas brûler car elles sont indispensables à l'apprentissage de la démocratie et au renforcement des capacités des différents acteurs politiques et de la société civile mis au pas par tant d'années d'autoritarisme. Il s'agit de l'information, de la communication, de la négociation sociale, du débat obligatoirement contradictoire mais combien nécessaire à l'émergence d'une prise de conscience. Ces étapes respectées permettront aux différents acteurs de jouer leur jeu: aux partis de se faire connaître et d'expliquer leurs programmes et aux citoyens de faire leur choix dans la clarté et la transparence. Tout le monde y trouve ainsi son compte et c'est tout le pays qui en sortira gagnant. Le report des élections lui aura ainsi permis de mieux élaborer son nouveau projet de société.
Garantir des élections libres et transparentes
La réussite des élections est primordiale comme le souligne Néjib Ben Zaied, enseignant en éducation physique qui est favorable à ce report. « C'est logique. On ne peut organiser des élections avant le 23 octobre car il faudrait des moyens financiers, techniques et logistiques disponibles pour garantir des élections libres, transparentes et pluralistes. Cette décision de report est à saluer surtout qu'elle reflète une position courageuse, à la lumière de la conjoncture délicate que connaît le pays» Moncef Daghfous, médecin gynécologue, estime que le maintien de la date du 24 juillet constitue un risque majeur qui peut mettre en cause la transparence des résultats. 23 octobre est la plus logique. Nous ne sommes pas pressés. L'opération électorale devra être entourée de toutes les garanties nécessaires pour assurer sa totale réussite. Cette opération est compliquée et exige une bonne logistique». Taieb Felfel universitaire nous a affirmé qu'il faut tenir compte de la situation actuelle du pays. « Il faudrait dit-il que le peuple tunisien fasse preuve de retenue et de patience. On ne peut pas aller vite car ces élections exigent un minimum de temps pour le découpage des circonscriptions électorales, les bureaux de vote, le choix et la formation du personnel en charge de ces élections. Plusieurs étapes sont, en fait, indispensables et cela nécessitera beaucoup de temps et d'effort. Personne ne peut rejeter cette date et personnellement je suis contre l'idée de certains partis qui appellent à l'organisation d'un référendum. Je pense que si on est honnête, on doit accepter le 23 octobre »
Pour plus de modération et de réalisme
Si une majorité est pour le report de la date de la Constituante, d'autres s'opposent à la proposition de l'Instance supérieure indépendante de reporter la date des élections de l'Assemblée nationale constituante au 23 octobre. Maher, un jeune fonctionnaire estime que la première date le 24 juillet était attendue par tous les citoyens. Notre pays ne peut attendre encore quatre autres mois en raison de la situation sécuritaire fragilisée et le ralentissement économique». Fethi agriculteur affirme que ce report arrange le calendrier politique de ces partis. D'autres partis sont déçus de ce report « Personnellement, je les appelle à faire preuve de réalisme car le pays ne peut plus supporter encore des sit-in et des grèves. Nous devrons profiter de cet été pour bâtir notre économie surtout que nous attendons l'afflux de touristes européens et maghrébins». Ce report a une facture économique et sociale note Kenza, une jeune étudiante « Tout l'Occident nous attend. Ce report risque de retarder son aide matérielle. Ce qui freine encore notre transition économique surtout que la conjoncture socio-économique est très précaire » Bref, les avis sont partagés bien que certains appellent à un consensus national pouvant aider le pays à réussir cette transition démocratique


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