Ceux qui ont continué à croire au passage de nos « Olympiques » pour le dernier tour qualificatif aux J.O de Londres en ont eu pour leurs frais. C'était prévisible notamment après le nul concédé au match aller à Sousse. Et quand Ammar Souayah parle d'une élimination méritée, c'est qu'il en sait quelque chose. Programme de préparation non appliqué Inutile d'écrire que la prestation de l'équipe olympique à Dakar était de loin meilleure à celle vécue à Tunis. Maintenant que les carottes sont cuites, il faut aller chercher ailleurs les raisons de ce flop. Il ne suffit pas de désigner un entraîneur de haut niveau pour mener une équipe à bon port, il faut mettre à sa disposition les meilleures conditions de préparation pour un objectif aussi important que les Jeux Olympiques.. Ammar Souayah est l'un des meilleurs techniciens exerçant en Tunisie ; en lui confiant l'équipe olympique, nos décideurs à la fédération ont fait le meilleur choix possible. Et ça s'est arrêté là. Au fait quels ont été les moyens mis à sa disposition pour réussir dans sa mission à savoir mener nos Olympiques à bon port ? Aucun. Au moment où les Sénégalais effectuaient des stages bloqués et disputaient un certain nombre de rencontres amicales, nos joueurs se morfondaient à Tunis se contentant de séances d'entraînement frisant la routine ne parvenant pas à disputer le moindre test même contre une équipe de club issu du football national. Pourtant, il y avait bien un programme de préparation mis sur papier par Ammar Souayah mais malheureusement non appliqué et pour cause. Fin de mission pour Ammar Souayah. Injuste C'est que pendant tout ce temps, l'équipe olympique constituait le moindre souci pour nos fédéraux qui avaient d'autres chats à fouetter. Ils ont bien déniché des sparring- partner pour l'Equipe nationale A, pourquoi n'avoir pas fait autant pour les Olympiques ? Cette équipe de la Centre Afrique donnée en pâture aux « A » qui préparaient un match sans problème ( le Tchad en l'occurrence ) aurait pu, voire dû rester encore un jour à Tunis et rencontrer l'Equipe olympique dont la mission était beaucoup plus délicate, mais allez le faire comprendre à des personnes dont le souci était de sauvegarder leurs positions au sein du Bureau fédéral, lesquelles positions dépendent en grande partie de la qualification de l'Equipe nationale A à la toute prochaine CAN 2012. Ce qui est malheureux ? c'est que le seul Ammar Souayah va payer les pots cassés sachant que le contrat qui le lie à la fédération est un contrat à objectif c'est-à-dire la qualification aux Jeux de Londres. Rafik BEN ARFA
Ammar Souayah «Nous ne méritons pas la qualification» Battue (0-1) par le Sénégal samedi à Dakar, La Tunisie est éliminée de la course aux Jeux Olympiques de 2012. Fair-play, le sélectionneur des Aigles, Ammar Souayah, félicite ses adversaires. «Nous avons fait une bonne prestation, mais nous ne méritons pas la qualification. On a mieux négocié ce match que celui de l'aller. Nous avons été légèrement supérieurs par rapport à l'adversaire, a dit Ammar Souayah lors de sa conférence de presse d'après-match. Le but est dû à une erreur de placement. C'est sur des détails que nous avons été éliminés, mais aussi à cause de notre piètre prestation au match aller. Ça nous a touchés mentalement, a-t-il poursuivi, avant de souhaiter bonne chance au Sénégal. Je pense ce qu'ils (les Sénégalais) sont en train de faire beaucoup de matches amicaux en préparation. Ils pourront aller jusqu'au bout », a conclu le technicien, cité par l'Agence de presse sénégalaise.
La fin d'un rêve On savait que la mission de la bande à Souayah était des plus délicates voire impossible à mener à bon port. Aller défier les Subsahariens dans leurs murs révélait en quelque sorte d'une gageure un tantinet irréalisable car logiquement bien au dessus des modestes potentiel de nos troupes. Dans pareilles confrontations et surtout quand la première manche se déroule chez soi, le plus sûr pour postuler à la qualification et faire le plein. Ce que nous n'avons pas fait il y a une quinzaine à l'olympique de Sousse devant un public complètement acquis à notre cause. Encore heureux que les coéquipiers de Youssef Msakni aient pu sauver la mise et arracher une miraculeuse parité avec notamment en fin de match le concours de la transversale et cette étonnante parade réflexe de Moez Ben Chrifia. L'espoir est le dernier à mourir Aux vestiaires, joueurs, responsables techniques et administratifs de verser dans un optimisme béat avec promesses fermes de ramener la qualification de Dakar même avec l'argumentation vaseuse et non moins classique ne tenant nullement la route « du jour sans » pour tout le groupe, de la fatigue pour les internationaux en cette fin d'exercice, de l'expulsion de Msakni, de l'absence de quelques joueurs cadres, etc. Nous finîmes par y croire tablant au match retour sur un bloc équipe compact veillant au grain et ne laissant pas la moindre faille aux sénégalais tout en cherchant à les surprendre par un voire deux contres meurtriers. Amère désillusion à l'arrivée A l'arrivée, ce fut une amère désillusion à la hauteur des espoirs nourris quinze jours durant croyant en la bonne étoile de Souayah, pour redresser la barre. Sans aller à incriminer qui que ce soit, force est de déplorer que cette cuvée de jeunes joueurs pétris de talent ne se mesurera pas aux meilleurs dans la plus grande manifestation planétaire. Une page est tournée, nos responsables doivent en tirer les conclusions qui s'imposent et commencer dès à présent à préparer les futures olympiades sur des bases scientifiques et autrement plus solides car 2016 est pratiquement demain !