La victoire en demi-finale obtenue face aux "caravaniers" de Gafsa a été réalisée sur le terrain et non pas ailleurs. L'arbitre n'accorde le but que sur le rectangle vert. Donc assez de pleurnicheries messieurs les responsables. C'est donc une victoire absolument utile pour l'Etoile dans une saison faite de désordre et de comportements extra-foot. Une saison pour laquelle les responsables étoilés ont investi plusieurs milliers de dinars afin de contribuer à la promotion du sport en général et du foot en particulier. Fin de la parenthèse ! L'Etoile se retrouve encore en finale de la coupe de Tunisie. Cette fois-ci elle doit en découdre avec son rival de toujours, l'Espérance de Tunis. Un adversaire que l'Etoile a maîtrisé voire surclassé pour l'avoir battu au retour de la compétition par cinq buts entiers contre un seul et raté le coche lors de la journée inaugurale en concédant le nul à Radès. C'est dire, quoiqu'on dise, que les étoilés sont nantis d'un ascendant psychologique certain sur leurs vis à vis du jour. Mais, ces mêmes étoilés ne doivent pas croire qu'ils ont capitalisé une bonne fois pour toutes cet ascendant d'autant qu'ils l'ont obtenu aux dépens d'une Espérance connue pour ses réactions instantanées. En outre, le contexte de cette finale EST-ESS diffère de toutes les précédentes. Le pays vit, en effet, une conjoncture inhabituellement trépidante peu propice à la pratique du sport et du foot en particulier. En témoignent les nombreux dépassements enregistrés. De nombreux joueurs refusent de se produire dans une atmosphère pareille, avec mépris des pratiques devenues courantes. et, c'est le jeu, le vrai qui fera les frais de ce désordre "organisé". Pour l'heure, il faudra faire abstraction de tous les aléas, chose "inculquée" dans un langage utilitaire à Danillo surtout, qui trouve du mal à s'adapter à ce nouvel environnement hostile au foot.
Les mêmes options ?
Puisqu'on joue plus que l'on s'entraine, l'équipe étoilée a choisi de privilégier la récupération pour les joueurs utilisés et d'entretenir la tenue athlétique pour les autres. De même que Kbaier qui dispute à l'occasion la première finale de coupe de sa carrière, ne dérogera pas à ses habitudes quand il s'agit de bien préparer le groupe d'autant plus que cette fois-ci il subira moins de pression en fixant ses choix. L'Etoile, pour Mondher Kbaier, est appelée à produire son jeu, celui qu'elle sait développer avec la maîtrise technique coutumière. Une maîtrise qui gène considérablement l'adversaire surtout lorsqu'il est privé du ballon. Les étoilés auront à prouver qu'ils sont à même de pouvoir matérialiser cette maîtrise sans tenir compte de l'importance de l'enjeu qui, parfois fait perdre aux joueurs la concentration requise. Pour y parvenir, l'entraineur étoilé insiste auprès de ses joueurs pour qu'ils fassent montre de beaucoup d'application sur le terrain capable de leur permettre la meilleure expression possible.
Ils seront tous là !
La gêne de la demi-finale n'est plus d'actualité puisque Kbaier a désormais sous la main tout son effectif compétiteur. Le retour de sanction de Lassaâd Jaziri et de Lamjed Chéhoudi résout une grande partie du problème de l'animation offensive. On ne sait pas trop des intentions de Kbaier quant à la titularisation ou non de Jaziri, mais on est quasiment sûr que Chéhoudi retrouvera son poste et du coup Dos Santos avancera d'un cran pour aller titiller plus souvent Hichri et Banana. Akaichi quant à lui, aussi imprévisible qu'il est, constituera sûrement un atout de l'Etoile en phase de finition. Atout audace, l'étoilé aura à coeur de disputer pleinement l'apothéose avant de partir pour la Bundesliga. Pour le reste, les titulaires de leurs postes seront à leurs endroits car l'heure n'est pas aux changements. Pour résumer, l'Etoile se trouve dans les meilleures dispositions physiques et mentales pour négocier au mieux ce nouveau rendez-vous avec l'Histoire.
Formation probable
Aymen Mathlouthi, Hamza Jabnoun, Hatem Béjaoui, Radhouan Felhi, Lamine Diatta, Habib Jacob Méité, Danillo Bueno, Lamjed Chéhoudi, Adel Chadly, Dos Santos, Ahmed Akaichi.