Le tissu associatif culturel et patrimonial en Tunisie vient d'être renforcé par la création d'une association pour l'autobiographie (APA) qui s'intéressera à la sauvegarde de la riche mémoire collective de notre pays. Il s'agit d'une association à vocation culturelle et sociale dont l'équipe de recherche est formée d'universitaires, professeurs de littérature, d' historiens, de spécialistes en civilisation et d'autobiographie. Tous mus par une volonté sincère et une conscience citoyenne patriotique véritable dans le dessein de réhabiliter le patrimoine mémorialiste par la collecte de toutes sortes de documents qu'ils soient de l'ordre de l'écrit, oral ou encore de l'audiovisuel. Il est à signaler que l'idée de la fondation de cette association trouve ses échos dans son homologue française créée par l'universitaire et l'autobiographiste Philipe Lejeune dans son œuvre, ''Le pacte autobiographique'' qui a remis au clair les fondements de l'autobiographie. Mme Emna Beltaief, présidente de cette association corrobore le lien existent entre l'APA tunisienne et la française. "La ville d'Amberieiu abrite, chaque deux ans, les activités culturelles de l'Association. L'année prochaine sera consacré à Jean Jaques Rousseau étant donné que c'est son tricentenaire », précise-t-elle. Et d'ajouter: «On pense à organiser ce genre de manifestation culturelle en Tunisie et plus précisément, à Kairouan. D'ailleurs, on a l'intention d'étendre notre travail à l'échelle maghrébine compte tenu des différents liens qu'établit la Tunisie avec le reste des pays du Maghreb. L'APA ne s'astreint à aucun type de document. Le champ de la participation à cette association est ouvert à tous les citoyens qui ont intérêt à ce genre d'activité. Tout type de témoignage pourrait bien être utile à la sauvegarde de notre passé et l'annonce d'un futur illuminé en fonction des leçons tirées du passé. C'est la raison pour laquelle, journaux de langue arabe ou française, photos ou images, documents d'internet, récit de vie propre à un aïeul sur l'une des deux guerres mondiales, la colonisation, la Révolution ... seraient tous intéressants dans la mesure où ils enrichissent la mémoire nationale." Les forces vives de la société tunisienne ne manquent ni d'engouement ni d'énergie pour sortir de l'ombre du silence et du laisser-faire en vue de contribuer à la restitution de la mémoire collective et l'archive tunisienne s tout en étant plein d'espoir en l'avenir.