Le régime libyen s'est effondré, la rébellion a vaincu et Kadhafi est bel et bien fini. On ne connaît pas encore l'endroit où il se terre, (probablement Bab El Azizia, son dernier carré), ni le sort qui lui sera réservé, mais on sait que l'homme a tout perdu, ses pouvoirs, sa force, sa famille et les fortunes qu'il a amassées et volées du peuple libyen pendant plus de quatre décennies. On sait, également, que le « guide » ne fera plus parler de lui et ne se donnera plus en spectacle dans d'extravagantes fanfaronnades et d'interminables délires. Kadhafi a quitté définitivement la scène politique libyenne, a débarrassé le peuple libyen de sa lourde présence et est allé rejoindre ses amis Ben Ali et Moubarak dans la poubelle de l'Histoire. Triste sort pour un ignoble dictateur qui, comme Ben Ali et Moubarak, avant lui, n'avait pas compris que la marche de l'histoire est irréversible et que la volonté des peuples est inébranlable. Il aurait pu éviter ce misérable sort et épargner à son pays et à son peuple tant de destructions et de souffrances, mais il s'est entêté à s'accrocher au pouvoir, à opprimer et à humilier son peuple. L'essentiel aujourd'hui est qu'un nouveau dictateur disparaisse du paysage arabe et que le peuple libyen puisse respirer un air de liberté, de justice et de démocratie et d'être le maître de son sort et de sa destinée. C'est une lourde tâche qui attend tout un peuple et qui exige de sa part patience et persévérance. Le peuple libyen, fort de l'expérience de ses voisins ne peut que réussir la transition vers la démocratie et instaurer un régime au service de son peuple et au service de la coopération interarabe et des intérêts arabes.