Inconcevable, ce que vient de vivre la ville d'Hammam-Lif en cette soirée du mardi au mercredi ! Que des casses aient lieu dans des recoins obscurs, peu fréquentés et en catimini presque, passe. Mais oser s'attaquer à une boutique sise au rond-point de la ville avec un centre ville et ses cafés grouillant encore de monde, cela ne s'est jamais produit par le passé ! A croire que le flottement volet sécurité enregistré dans la journée du mardi avec cette manifestation de mécontentement des forces de la police ne serait pas étranger à cette témérité insoupçonnée des braqueurs assurés de l'innocuité et de ne pas être inquiétés outre mesure lors de l'accomplissement de leur forfait à la manière des navets de troisième série que nous débitent les firmes cinématographiques. Les faits Mercredi à l'aube 1h50', une voiture s'arrêta devant le siège de Tunisiana situé juste à l'angle de l'avenue Habib Bourguiba et du rond-point avec 6 solides gaillards à bord. Deux lascars parmi le groupe en fusèrent dehors en voltige et prirent le soin selon les témoins de se poster dans les intersections avoisinantes. Les trois autres au moyen de grosses pierres mirent l'immense vitrine du magasin en miette. Une fois le passage « libéré » le conducteur vira avec le véhicule dans l'avenue 20 mars jouxtant la boutique direction la sortie nord de la ville moteur tournant. Les cinq autres se ruèrent de suite à l'intérieur, brisèrent les vitrines internes et firent en un temps record main basse sur pas moins de 250 appareils téléphoniques valant de 35 à 1199 dinars. Soit une perte sèche estimée selon le responsable local à quelques 35 mille dinars. Encore heureux que le coffre fort n'ait pas été « visité » dans cette affaire. Une fois leur forfait accompli, ils s'engouffrèrent tranquillement dans leur voiture et prirent la direction de la sortie nord de la ville. Voici par ailleurs la version du responsable : « A 1h 55', j'ai été averti par la société ayant installé l'alarme au magasin de l'existence d'un choc violent contre la vitrine externe de la boutique. Habitant dans l'autre banlieue nord, j'ai mis exactement montre en main 25' pour rallier Hammam-Lif. Mais entretemps et à 2h un autre appel de la même société me révéla l'intrusion à l'intérieur du magasin de plusieurs individus. Arrivé sur les lieux, j'ai du constater la mort de l'âme que tous les appareils et même leur support s'étaient volatilisés. Les forces de l'ordre n'arrivèrent sur les lieux que beaucoup plus tard débordés sûrement.il est vrai que chemin faisant, j'ai constaté pas mal de grabuges avec des individus courant dans tous les sens lourdement chargés de paquets et de cartons pleins notamment au niveau du port. Les militaires gardant le siège de la délégation à quelques 200 mètres ne bougèrent guère faute d'instructions fermes de leur tutelle. A noter que le 14 janvier, et le 26 février jour où l'ex-premier ministre Mohamed Ghannouchi présenta sa démission, nous avions enregistré deux tentatives de casse mais limitées heureusement et uniquement à des jets de pavés sur la vitrine ». Souhaits des Banlieusards Les nombreux Hammam-Lifois sur le lieu et sous le choc ont tous exprimé leurs ardents souhaits que d'ici là, des patrouilles plus régulières assurent la sécurité des biens des Hammam-Lifois et pourquoi pas une faction militaire au rond-point comme ce fut le cas lors de la révolution le temps que les choses se tassent et que les forces de la police reviennent à de meilleurs sentiments ce dont personne ne doute guère du fait de leur loyauté et de leurs énormes sacrifices qui ne sont plus à prouver du reste. Mohamed Sahbi RAMMAH sabahbah [email protected]