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Le frère d'Ali Sériati raconte ce qu'il sait…
Evasion de Ben Ali, coup d'Etat, snipers, les 500 mille dinars
Publié dans Le Temps le 11 - 09 - 2011

Avant le 14 janvier, Ali Sériati n'était pas connu auprès du grand public, sécurité oblige !
Militaire de formation et de carrière, il avait gravi normalement les échelons et gagné du galon, mais il était astreint au secret professionnel, et le tempérament discret qu'il avait, se prêtait à la mission dont il avait été chargé, et qui l'obligeait à ne pas avoir beaucoup d'amis.
Ce ne fut qu'après la fuite de Ben Ali que Sériati a été révélé au public comme étant d'abord à l'origine de cette fuite. Puis les extrapolations et les surenchères se multiplièrent, jusqu'à ce qu'il fut accusé d'avoir organisé un coup d'Etat.
Mais le plus intrigant pour le citoyen Lambda qui n'est pas habitué à ce genre d'évènements, c'est cette dérive sécuritaire qui gagna le pays après le 14 janvier, avec les pillages et notamment les snipers qui tiraient sans sommation faisant des morts à chaque coin de rue et pouvant se trouver n'importe où et à n'importe quel endroit. Ils n'avaient de cibles précises. Il y a eu des victimes qui se trouvaient tranquillement chez elles ou se rendaient à leur travail.
Le pays entra dans une phase de terreur, dans un but de semer le trouble et faire échouer la Révolution.
Les informations se succédaient mais étaient contradictoires. On annonçait l'arrestation de Sériati à Ben Guerdane, ou l'assassinat de Imed Trabelsi, informations qu'on démentait peu après sur les radios de la place ou les chaînes de télévisions locales.
La peur a gagné la population lorsqu'on annonça que les snipers continuaient à tirer sur tout ce qui bougeait afin de semer la terreur. Il y a eu en effet partout des victimes que ce soit parmi les manifestants,ou parmi des personnes qui avaient reçu des balles tirées au hasard par ces snipers alors qu'ils se trouvaient tranquillement chez eux.
Le soir, certaines chaînes de télévisions recevaient des appels de détresse par des personnes annonçant que les snipers rodaient autour d'eux et tiraient sans sommation. Les menaces étaient sérieuses puisqu'il y a eu plusieurs victimes lâchement abattues par ces tireurs qui étaient placés sur les toits des maisons, ou planqués dans des endroits qu'on ne pouvait facilement repérer.
Au fil du temps, les ministres de l'Intérieur qui se succédèrent, (Friâa, Rajhi, et Essid ) sous les deux gouvernements provisoires, ont confié le soin à des enquêteurs chevronnés d'élucider ce point, afin de connaître qui sont au juste ces snipers.
Parallèlement, deux commissions ont été instituées, par le, gouvernement provisoire en vue d'enquêter, l'une sur la corruption et les détournements des biens publics, l'autre sur l'atteinte à la vie des personnes sous le régime du président déchu.
Le président de la première commission a révélé entre autres, que Ali Sériati a reçu du président déchu la somme de 500 mille dinars et ce, la veille du 14 janvier 2011.
Quant au président de la deuxième commission sur les atteintes à l'intégrité des personnes il annonça que la lumière a été faite sur les personnes qui étaient chargées par certains responsables de l'ancien régime, de procéder à des exactions ou à des assassinats, que ce soit avant ou au cours de la Révolution.
Et les snipers dans tout cela ? une énigme pour certains, disons pour la plupart.
Cependant, les accusations ont convergé vers Ali Sériati, qui était chargé de la sécurité du président déchu et qui l'avait incité à quitter précipitamment le pays.
D'aucuns ont traduit son attitude comme faisant partie d'un plan machiavélique pour fomenter un complot.
Quoi qu'il en soit, arrêté dès le 14 janvier, et juste après que décolla l'avion où se trouvait le fuyard, il fut placé sous mandat de dépôt.
Accusé entre autres d'homicides involontaire suites aux pertes de vie humaines qui eut lieu au cours de la Révolution, ainsi que des officiers qui étaient sous ses ordres.
Cependant, et afin de jeter la lumière sur certains points, son frère Youssef Sériati nous a contactés , afin de nous révéler quelques détails susceptibles d'éclairer l'opinion publique.
Evidemment c'est sa propre responsabilité qu'il engage dans tout ce qu'il nous a déclaré, étant entendu que nous ne faisons que transmettre ses propos, à titre d'informations et sans aucun commentaire de notre part, surtout que l'affaire n'est pas encore jugée et que le dernier mot revient au juge , qui tranchera en son âme et conscience , selon les pièces du dossier et son intime conviction.
Le Temps :Comment a été arrêté Ali Sériati ?
Y.S. : «Le 14 janvier 2011 alors que la Révolution était à son paroxysme, le président déchu quitta précipitamment le palais de Sidi Dhrif, en compagnie de sa famille dont son épouse, sa fille Halima et son époux , et son fils Mohamed vers l'aéroport de l'Aouina, sur les conseils du directeur de la sécurité présidentielle,le général Sériati qui l'accompagna à bon port.
Peu de temps après le décollage de l'avion où se trouvaient Ben Ali et sa famille, Ali Sériati fut arrêté sur ordre du ministre de la Défense.
Le soir même on parlait de snippers ou tireurs à gage, et dont la mission consistait à tirer sur tout ce qui bouge, afin de semer la terreur et déstabiliser le pays. Ces snippers étaient partout, à la capitale comme dans les banlieues, les grandes villes ou les différentes régions du nord au sud.
- Qui étaient ces snippers ?
- Y.S. On ne le saura jamais ; par contre, on nous affirma, que ce soit à travers les médias, ou par certains responsables à l'époque, que ces snippers étaient commandités par Ali Sériati qui leur a fourni les armes et les munitions nécessaires.
Ce qui cloche sur ce point, c'est que l'ordre a été donné de poursuivre Sériati le 15 janvier à Kasserine, et à Fériana, alors qu'il était déjà arrêté depuis le 14 janvier à 18h15 à l'aéroport de l'Aouina.
Les 5 personnes arrêtées avec Sériati, étaient de simples sergents qui travaillaient sous ses ordres.
Une délégation chargée concomitamment par le ministère de la Défense et le ministère de l'Intérieur, en vue de procéder aux vérifications nécessaires , que ce soit au Palais de Carthage ou au palais de Sidi Dhrif, n'a pas enregistré le moindre manque que ce soit dans les munitions ou dans les armes.
Je voudrais ajouter également qu'une chaîne de télévision, a transmis des fausses informations à propos de ses snipers et même des appels en détresse, montée de toutes pièces afin de semer sciemment la panique et la terreur chez les citoyens. Le responsable de cette chaîne a d'ailleurs expressément reconnu ce fait dans sa déposition devant la police judiciaire en date du 23 mai 2011.
Le Temps : Y.S nous montre une copie du P.V. en question, signée par le responsable de la chaîne de télévision en question et comportant entre autres la déclaration suivante :
«SIR(Sur interpellation , réponse) : En effet je reconnais en effet la transmission de certaines fausses informations, et des appels en détresse montées de toutes pièces de nature à semer la terreur chez les habitants de certaines cités…. »
-Tout cela est fait dans quel but, et à qui profite-il ?
-Je pense que l'idée du coup d'Etat se tramait chez d'autres responsables, qui agissaient de la sorte à titre de diversion.
-Et les 500 mille dinars donnés à Sériati le 13 janvier par le président déchu, c'était à quel titre ?
-Y.S. : Je vous montre tout simplement les PV de police,en vertu desquels certaines personnes travaillant avec Sériati ont donné leurs dépositions à ce propos.
Selon ces P.V, dont copie nous a été remise par notre avocat, il ressort que Ali Sériati n'a pas touché à cette somme qui se trouvait dans un carton et qui a été remise à l'un des agents de Sériati, chargé de la déposer à la caisse de l'administration du service de la Sécurité présidentielle.
Ce qui fut fait. Cette somme était destinée à être répartie entre les responsables et agents du service.
A Sériati a demandé à ses collaborateurs de faire une étude pour une répartition équitable.
Une première étude, a été rejetée par Sériati car il estimait que la répartition n'était pas suffisamment équitable. Finalement une deuxième étude a été entérinée par Sériati , et la répartition de cette somme a été concrétisée, entre tous les cadres et agents du service.
Quittance a été donnée, par chaque agent qui a reçu une somme d'argent. Les sommes allaient de mille dinars pour les cadres jusqu'à 180 dinars pour les simples agents. La somme de 20 mille dinars est restée dans la caisse du service.
Voilà la réalité concernant ces 500 mille dinars , dont M. Abdelfattah Amor prétend l'appropriation par Ali Sériati. Les P.V. de police le prouvent.
Je n'ai pas d'autres commentaires à faire. J'ai confiance en la Justice, qui ne sera certainement pas influencée par les supputations et les calomnies »


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